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Musée de Valence, art et archéologie : « L’Art déco des régions. Modernités méconnues ». 28/09/25 au 11/01/26

Il y a un siècle, l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes signait l’apogée d’un style nouveau, l’Art déco ! Organisée à Paris en 1925, la manifestation est aujourd’hui encore un jalon crucial dans l’histoire de l’art. Pour célébrer ce centenaire, le musée de Valence propose une exposition événement : « L’Art déco des régions. Modernités méconnues ».


Musée de Valence, art et archéologie : « L’Art déco des régions. Modernités méconnues ». 28/09/25 au 11/01/26
Loin de la capitale, plusieurs mouvements artistiques régionalistes ont repris à leur compte le vocabulaire Art déco : géométrie des lignes, stylisation des motifs, couleurs vives. L’exposition révèle ainsi un pan méconnu mais non négligeable du style Art déco et met en lumière les artistes, architectes, décorateurs et artisans qui l’ont développé. À travers près de 300 œuvres – photographies d’époque, porcelaines et émaux de Limoges, rubans de Saint-Étienne, faïences de Quimper, mobilier basque, plans, dessins, maquettes… –, le visiteur découvre un Art déco régional riche et audacieux. Le parcours se déploie en 6 séquences, offrant une immersion totale dans une modernité artistique fascinante.

L’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes a permis de dessiner les contours d’un style qui entrerait dans l’histoire sous le nom d’Art déco (1). S’il est couramment associé à l’univers luxueux des grands décorateurs parisiens, déployant lignes géométriques, motifs stylisés et couleurs vives, il fut en réalité bien plus vaste, protéiforme et profondément ancré dans des dynamiques sociales, économiques et territoriales complexes. L’exposition « L’ Art déco des régions. Modernités méconnues » explore cette esthétique dans sa diversité territoriale. Par les arts décoratifs et par l’architecture, elle révèle l’apport des régions françaises aux expressions nouvelles de la modernité.
Le répertoire décoratif qui se constitue au cours de l’entre-deux-guerres est riche et éclectique. Il inclut, d’une part, une veine traditionaliste revendiquant une continuité historique avec le style Louis-Philippe, dernier style décoratif français, et, d’autre part, des formes géométriques empruntées au monde moderne, à la machine, à la nouvelle perception de la réalité proposée par les cubistes, ou encore au rationalisme de l’architecture d’avant-garde.

Dans son règlement, l’Exposition internationale de 1925 interdit la présentation de pastiches et l’évocation des styles du passé, contribuant de la sorte à la course vers la modernité qui se joue depuis les années 1910. Imposant aux provinces de renoncer au pittoresque pour se tourner vers le futur, la manifestation leur consacre un nombre sans précédent de pavillons et inaugure une unité consacrée au « Village français ».

Station-service Relais du Sud Années 1940 photographie ancienne, collection antarama.free.fr © Tous droits réservés
Station-service Relais du Sud Années 1940 photographie ancienne, collection antarama.free.fr © Tous droits réservés
Localement, les efforts pour conserver et dynamiser les industries et l’artisanat constituent la base d’un mouvement régionaliste. Pour séduire le marché, la production intègre rapidement les dernières tendances et encourage les collaborations artistiques avec des artistes parisiens ou des talents locaux sensibles aux évolutions esthétiques. À l’inverse, le style rustique, qui se développe dans les années 1920 et 1930 dans les ateliers d’art des grands magasins parisiens, offre une alternative au luxe excessif de l’Art déco.

Enfin, la reconstruction, la croissance économique ainsi que l’essor de l’automobile et du tourisme génèrent une intense activité architecturale, qui, des habitations bon marché à la villégiature balnéaire, apporte ses réponses à des programmes nouveaux et les diffuse grâce à une abondante production éditoriale.

À travers près de 300 œuvres et documents, l’exposition révèle ainsi un pan méconnu mais non négligeable du style Art déco et met en lumière les artistes, les architectes, les décorateurs et les artisans qui l’ont développé.

Le parcours se déploie en six séquences, offrant au visiteur de s’immerger dans une modernité formelle et conceptuelle fascinante, à la découverte d’un art riche et audacieux.

Commissariat général :
Ingrid Jurzak, conservatrice du patrimoine, directrice du musée de Valence.
Commissariat scientifique :
Sung Moon Cho, docteure en histoire de l’art. Spécialisée dans les domaines des arts décoratifs contemporains, de l’histoire des arts de la table, de la céramique et du verre du 20e siècle, Sung Moon Cho a publié sa thèse en 2024 chez les Éditions Norma sous le titre Jean Luce et le renouveau de la table française. 1910-1960. Cet ouvrage a été distingué par le Prix du Cercle Montherlant – Académie des beaux-arts en 2024.

1 Le terme Art déco est utilisé pour la première fois en 1966 dans le titre de l’exposition consacrée aux années «25» organisée au musée des Arts décoratifs de Paris. Il désigne alors les mouvances artistiques qui se sont développées autour de cette date historique.

Info+

Musée de Valence
art et archéologie
4, place des Ormeaux
26000 Valence
musee@mairie-valence.fr
T. 04 75 79 20 80
museedevalence.fr

Horaires d’ouverture du musée
Du mercredi au dimanche de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h
Fermé les jours fériés

Pierre Aimar
Mis en ligne le Dimanche 21 Septembre 2025 à 15:54 | Lu 20 fois

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