Biennale Némo 2025. Focus sur « Je suis une montagne » d'Eric Arnal-Burtschy

Expérience hors du commun à vivre allongé et suspendu, Je suis une montagne suscite des émotions sensorielles inédites qui emmènent bien au-delà du réel. Suis-je une montagne, suis-je encore moi-même, suis-je en route vers l’au-delà ? Telles sont les questions que chacun et chacune se pose en vivant cette aventure. L'artiste chorégraphe et metteur en scène Éric Arnal-Burtschy signe une nouvelle création à la croisée des arts vivants, visuels et des sciences.

Confortablement allongé dans des transats suspendus, les yeux fermés, flottant à quelques centimètres du sol, le corps du spectateur se repose, son esprit s’élève. Il ne vient plus voir un spectacle, mais le vivre. Entre sons, lumières et sensations, l’expérience invite à une reconnection profonde avec les sens, et à repenser son rapport à la nature.

Sur le plateau, le public devient le centre du dispositif, à la fois spectateur et acteur, au cœur d’une chorégraphie lumineuse et sonore. Le plateau devient un écosystème vivant. Les éléments s’y déchaînent et se répondent : le vent caresse, la chaleur du désert s’installe, les parfums d’humus et de sous-bois se mêlent aux grondements de la terre. Soudain, une averse surprend. L’aube et le crépuscule se devinent dans la lumière.

Éric Arnal-Burtschy explore les états modifiés de conscience et joue avec les frontières du réel. Le résultat tient du voyage immobile autant que de la méditation cosmique. Entre rêve éveillé et transe collective, le public dérive dans un état second, où la perception du temps se dilate.

Il s'entoure de chercheurs et de laboratoires, et tisse des ponts entre l’expérience sensorielle et la recherche, entre perception et imagination, pour proposer une aventure inédite : une exploration sensible de notre rapport à la Terre et à l’univers.