Irina Rotaru, dessin
“La disparition est l’interstice invisible du contraste. Elle est la face cachée de l’apparition, son compagnon nommé “Vanité”. Toute apparition porte en elle le germe de son contraire quitte à devenir le masque d’une présence en péril. Cet instant de « perdition » infime, au bord de la dissolution, il est difficile de le capter. La superposition des deux forces contraires qui s’annulent, antiphasées, marque le croisement de nos perceptions dans une énigme. Je veux questionner l’énigme et entrer dans la zone troublante de la transformation. L’inévitable fragmentation de l’image. Qu’est-ce qu’un corps « réel », alors que nous nous définissons par notre inconscient ? Dans un bloc de marbre, la disparition progressive ne révèle-t-elle pas la forme ? Dans le dessin, le vide et le plein ne découlent-ils pas l’un de l’autre ? Le négatif argentique n’est-il pas une double apparition / double disparition ?” Irina Rotaru