Jacques Mougenot © DR
Egal à lui-même, le comédien s’empare du texte et Proust se lève devant nous. La voix est chaude, prenante, puissante. Pas une seconde d’ennui, pas un instant où l’esprit se surprend à vagabonder ou à regarder la couleur des rideaux de scène. L’exercice, cependant, est difficile. Jacques Mougenot, subtilement et avec un immense talent, excelle dans la peau du conteur. Mieux, sous ses paroles, les images se forment, se bousculent.
Nous sommes en 1880 près d’un petit garçon chétif, malade, condamné à rester cloîtré derrière une fenêtre qui ne s’ouvre pas. Il risque d’être pris de toux et de s’étouffer car il est allergique à toutes ces belles fleurs, ces arbres, ces parfums qui entourent son exil forcé. Privé du plaisir de l’odeur, ses autres sens en seront décuplés. Et c’est ainsi que le petit garçon devenu jeune homme sera l’infatigable visiteur des salons de l’époque où il se complait car il aime le luxe, le méticuleux, minutieux, extraordinaire rapporteur d’un monde en désagrégation.
Au fil des mots, Proust prend corps et âme. Le voilà homme fait, puis malade alité, toujours à la recherche ‘du temps perdu’. Peut-être pour arrêter le temps. Ou pour le rattraper. Le petit Marcel est malade du temps passé où il quémandait le baiser de sa maman sans lequel il lui était impossible de dormir. Les sanglots de l’enfant n’ont jamais cessé. Un piano égrène des notes légères, tendres, nostalgiques.
Proust a vécu pour écrire. Il a été jusqu’au bout un remarquable analyste de la vie et de sa propre mort et, surtout, l’homme d’une seule véritable œuvre ‘A la recherche du temps perdu’.
Effectivement, Jacques Mougenot nous a servi une nouvelle et délicieuse madeleine de Proust.
Danielle Dufour-Verna
Nous sommes en 1880 près d’un petit garçon chétif, malade, condamné à rester cloîtré derrière une fenêtre qui ne s’ouvre pas. Il risque d’être pris de toux et de s’étouffer car il est allergique à toutes ces belles fleurs, ces arbres, ces parfums qui entourent son exil forcé. Privé du plaisir de l’odeur, ses autres sens en seront décuplés. Et c’est ainsi que le petit garçon devenu jeune homme sera l’infatigable visiteur des salons de l’époque où il se complait car il aime le luxe, le méticuleux, minutieux, extraordinaire rapporteur d’un monde en désagrégation.
Au fil des mots, Proust prend corps et âme. Le voilà homme fait, puis malade alité, toujours à la recherche ‘du temps perdu’. Peut-être pour arrêter le temps. Ou pour le rattraper. Le petit Marcel est malade du temps passé où il quémandait le baiser de sa maman sans lequel il lui était impossible de dormir. Les sanglots de l’enfant n’ont jamais cessé. Un piano égrène des notes légères, tendres, nostalgiques.
Proust a vécu pour écrire. Il a été jusqu’au bout un remarquable analyste de la vie et de sa propre mort et, surtout, l’homme d’une seule véritable œuvre ‘A la recherche du temps perdu’.
Effectivement, Jacques Mougenot nous a servi une nouvelle et délicieuse madeleine de Proust.
Danielle Dufour-Verna
Pratique
Proust en Clair
Jacques Mougenot raconte et dit Proust.
Musique Hervé Devolder
Lumière Denis Koransky
Théâtre Les 3 Soleils
4 Rue Buffon 84000 Avignon
à 15h15
Réservations : tél 04 90 88 27 33 et www.les3soleils.fr
Jacques Mougenot raconte et dit Proust.
Musique Hervé Devolder
Lumière Denis Koransky
Théâtre Les 3 Soleils
4 Rue Buffon 84000 Avignon
à 15h15
Réservations : tél 04 90 88 27 33 et www.les3soleils.fr