Affabulazione, creation Gilles Pastor - Cie Kastor Agile © Thierry Chassepoux
Le 2 décembre 2013, j’ai rendez-vous dans l’appartement parisien de Jeanne Moreau. Elle sera la voix du Spectre de Sophocle. L’Ombre de Sophocle plane sur l’écriture de ce long poème dramatique. C’est cette ombre qui ouvre le rideau sur cette histoire…
La voix de Jeanne Moreau inaugure cette affabulation. Elle traverse nos oreilles, réveille et révèle nos mémoires. Le Père fait un rêve ; un éclat de vérité vient le transpercer, le transfigure et l’hypnotise. Il est condamné à voir ce qui, jusque-là, était caché par le voile de la famille, de la réussite sociale et de l’ordre commun des choses. Le Fils sera regardé par le Père, observé, disséqué — à un moment, il sera tué par le Père. L’image vidéo cherchera le gros plan face au corps de l’acteur, rendra visible cette dissection, cette observation de l’épiderme du jeune fils blond.
Le désordre ou les désordres du corps ont très souvent alimenté mes désirs de théâtre. Dans Affabulazione, le visage du Père se démultipliera sur tous les personnages de cette fable et l’équipe de foot présente sur le plateau sera ce Chœur de la Cité face au Père-Patron, cette « forza originaria dell’uomo ». Tout en ne voulant pas être Père, tout en réclamant sa condition de Fils, Pier Paolo Pasolini finit par camper la figure d’un fils immémorial qui bouleverse l’ordre linéaire de la descendance, se situant en amont du père, dans un lieu originel où les figures du fils et du père, en quelque sorte, se confondent. Tout pourrait se passer dans le crâne d’un père ou à Milan…
Gilles Pastor
La voix de Jeanne Moreau inaugure cette affabulation. Elle traverse nos oreilles, réveille et révèle nos mémoires. Le Père fait un rêve ; un éclat de vérité vient le transpercer, le transfigure et l’hypnotise. Il est condamné à voir ce qui, jusque-là, était caché par le voile de la famille, de la réussite sociale et de l’ordre commun des choses. Le Fils sera regardé par le Père, observé, disséqué — à un moment, il sera tué par le Père. L’image vidéo cherchera le gros plan face au corps de l’acteur, rendra visible cette dissection, cette observation de l’épiderme du jeune fils blond.
Le désordre ou les désordres du corps ont très souvent alimenté mes désirs de théâtre. Dans Affabulazione, le visage du Père se démultipliera sur tous les personnages de cette fable et l’équipe de foot présente sur le plateau sera ce Chœur de la Cité face au Père-Patron, cette « forza originaria dell’uomo ». Tout en ne voulant pas être Père, tout en réclamant sa condition de Fils, Pier Paolo Pasolini finit par camper la figure d’un fils immémorial qui bouleverse l’ordre linéaire de la descendance, se situant en amont du père, dans un lieu originel où les figures du fils et du père, en quelque sorte, se confondent. Tout pourrait se passer dans le crâne d’un père ou à Milan…
Gilles Pastor
Pratique
de Pier Paolo Pasolini
Texte français M.Fabien & T.Maselli
Mise en scène G.Pastor
Du 4 au 16 novembre 2014
Petit théâtre - Salle Jean Bouise
Représentations :
Mardi 4 novembre 2014 - 20 h 00
Mercredi 5 novembre 2014 - 20 h 00
Jeudi 6 novembre 2014 - 20 h 00
Vendredi 7 novembre 2014 - 20 h 00
Samedi 8 novembre 2014 - 20 h 00
Mercredi 12 novembre 2014 - 20 h 00
Jeudi 13 novembre 2014 - 20 h 00
Vendredi 14 novembre 2014 - 20 h 00
Samedi 15 novembre 2014 - 20 h 00
Dimanche 16 novembre 2014 - 16 h 00
Réservation en ligne
Texte français M.Fabien & T.Maselli
Mise en scène G.Pastor
Du 4 au 16 novembre 2014
Petit théâtre - Salle Jean Bouise
Représentations :
Mardi 4 novembre 2014 - 20 h 00
Mercredi 5 novembre 2014 - 20 h 00
Jeudi 6 novembre 2014 - 20 h 00
Vendredi 7 novembre 2014 - 20 h 00
Samedi 8 novembre 2014 - 20 h 00
Mercredi 12 novembre 2014 - 20 h 00
Jeudi 13 novembre 2014 - 20 h 00
Vendredi 14 novembre 2014 - 20 h 00
Samedi 15 novembre 2014 - 20 h 00
Dimanche 16 novembre 2014 - 16 h 00
Réservation en ligne