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Gregory Halpern, Soleil cou coupé, exposition du 8 septembre au 18 octobre 2020, Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris

Commissariat : Clément Chéroux, Conservateur en chef (Joel and Anne Ehrenkranz Chief Curator of Photography) du département Photographie au MoMA à New York, en collaboration avec Agnès Sire, Directrice artistique de la Fondation HCB


Let the Sun Beheaded Be, 2019 © Gregory Halpern / Magnum Photos
Let the Sun Beheaded Be, 2019 © Gregory Halpern / Magnum Photos

Le titre de l’exposition, Soleil cou coupé, est emprunté à l’écrivain martiniquais Aimé Césaire (1913-2008), dont la poésie a inspiré Gregory Halpern tout au long de son expérience en Guadeloupe.
Quatrième lauréat d’Immersion, une commande photographique franco-américaine de la Fondation d’entreprise Hermès, Gregory Halpern expose à la Fondation HCB le travail issu de cette résidence réalisée en 2019.

Intrigué par l’histoire, le lieu, les habitants et le vernaculaire de ce département français d’outre-mer, le photographe américain réalise une série aussi bien énigmatique qu’attentive à la réalité.

En revenant sur l’île lors de trois voyages successifs, sensible à ce que le lieu peut lui off rir, la démarche de Gregory Halpern témoigne d’une inspiration surréaliste, notamment du « surréalisme caribéen » incarné par Aimé Césaire. Interrogé sur les raisons qui l’ont conduit en Guadeloupe, le photographe répond : « peut-être avais-je l’intuition que j’y
trouverai une certaine forme de surréalisme. »

L’histoire de la Guadeloupe, intrinsèquement liée à celle de la colonisation européenne et de la traite des esclaves, est toujours perceptible aujourd’hui par les nombreux monuments commémoratifs disséminés sur le territoire. Conscient de cette histoire, le photographe adopte une approche sensible, curieuse et réceptive. Intrigué par la contradiction et l’incongru, Gregory Halpern met en parallèle la beauté de la nature et la terrible histoire de l’archipel, obligeant le spectateur à résoudre lui-même ce beau et déroutant mélange d’images.

La Guadeloupe est un territoire de migrations où les cultures se métissent. Gregory Halpern se reconnaît dans les habitants qu’il rencontre ainsi que dans la diversité de communautés qu’ils représentent. Il décrit ses photographies comme « des portraits autant que des autoportraits » car elles font écho à son histoire familiale, marquée par l'émigration vers un autre continent.
Par les portraits comme par la représentation d’objets du quotidien – le vernaculaire – Gregory Halpern perçoit ainsi sous différentes formes, les stigmates de l’histoire de la Guadeloupe.

Biographie

Né en 1977 à Buffalo, New York, Gregory Halpern enseigne la photographie au Rochester Institute of Technology (New York). Diplômé en histoire et en littérature à l'université Harvard et au California College of the Arts, il reçoit une bourse Guggenheim en 2014. Son travail a fait l'objet de nombreux ouvrages : Harvard Works Because We Do (2003), A (2011), East of the Sun, West of the Moon (en collaboration avec Ahndraya Parlato, 2014), ZZYZX (2016), Confederate Moons (2018) et Omaha Sketchbook (2009/2019). Il coédite The Photographer’s Playbook (Aperture, 2014) avec Jason Fulford.

Pratique

8 septembre - 18 octobre
Fondation Henri Cartier-Bresson
79 rue des Archives 75003 Paris
mardi - dimanche 11h-19h
dernière entrée 18h20


Pierre Aimar
Mis en ligne le Jeudi 30 Juillet 2020 à 00:28 | Lu 212 fois

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