L’artiste y présente une nouvelle série de dessins, machines, véhicules, radeaux, ballons, avions et formes imaginées par l’homme qui sont conçus pour préserver ce qui est essentiel à la vie : chaque dispositif rassemble, protège, partage et célèbre les éléments vitaux de notre existence.
L’exposition interroge : « Comment survivre ? ». L'artiste questionne notre besoin de solutions inventives - parfois absurdes - pour sauvegarder la culture, la beauté, la subsistance et les moyens de vivre, surtout lorsque l’aide se fait rare et que l’urgence devient tangible.
L’exposition interroge : « Comment survivre ? ». L'artiste questionne notre besoin de solutions inventives - parfois absurdes - pour sauvegarder la culture, la beauté, la subsistance et les moyens de vivre, surtout lorsque l’aide se fait rare et que l’urgence devient tangible.
Ethan Murrow, Apicultural, 2025, graphite sur papier, 157,5 x 157,5 cm.
Les Rescue Vehicles d’Ethan Murrow : dessins pour des temps précaires
Les Rescue Vehicles (véhicules de secours) d’Ethan Murrow sont d’une absurdité jubilatoire. Un voilier sur roues, débordant d’instruments de musique, traverse l’Ouest américain en soulevant un nuage de poussière. Sur une crête alpine, une femme accroupie sur un élan tente d’attraper la ficelle d’un ballon météorologique, dans l’espoir que celui-ci finira par les emporter dans les airs.
Derrière cet humour affleure pourtant un sentiment d’urgence. Les Rescue Vehicles de Murrow sont absurdes parce qu’ils renvoient à notre propre réalité. Face à des crises vastes et complexes, nous ne disposons bien souvent que d’outils dérisoires ; nous improvisons donc, collaborons et faisons au mieux avec ce que nous avons. L’artiste observe une inquiétude croissante face aux menaces qui touchent les arts visuels, la recherche et la science – « ces domaines qui nous permettent de rester en bonne santé et de vivre bien au quotidien. » De là son constat lucide : « Nous allons droit vers le précipice, mais nous continuons pourtant à persévérer, à être inventifs et, franchement, têtus. » Ses Rescue Vehicles sont des réponses improvisées à ces circonstances difficiles, portées par la foi inébranlable de Murrow en l’ingéniosité humaine. Ils soulèvent la question de notre survie et de ce qui, en définitive, mérite d’être sauvé.
Dans Rescue Vehicles, le sauvetage relève toujours de l’exploit physique; il s’agit d’une prouesse physique, faite de force, d’équilibre et d’agilité, perpétuellement menacée d’échec. Une cétologue tente de stabiliser sa barque sur une mer agitée pour rester en contact avec une baleine ; des apiculteurs manœuvrent une petite embarcation dans des eaux orageuses en protégeant leur précieuse cargaison d’abeilles; des relieurs d’art, perchés de manière précaire sur un rocher, soutiennent une immense presse à imprimer. À travers ces sauvetages improbables, Murrow imagine la préservation de tout ce qui nous permet de vivre : la nature, les cultures que nous façonnons, et les inventions — tantôt bricolées, tantôt sophistiquées — qui incarnent notre désir de liberté et de stabilité.
Derrière cet humour affleure pourtant un sentiment d’urgence. Les Rescue Vehicles de Murrow sont absurdes parce qu’ils renvoient à notre propre réalité. Face à des crises vastes et complexes, nous ne disposons bien souvent que d’outils dérisoires ; nous improvisons donc, collaborons et faisons au mieux avec ce que nous avons. L’artiste observe une inquiétude croissante face aux menaces qui touchent les arts visuels, la recherche et la science – « ces domaines qui nous permettent de rester en bonne santé et de vivre bien au quotidien. » De là son constat lucide : « Nous allons droit vers le précipice, mais nous continuons pourtant à persévérer, à être inventifs et, franchement, têtus. » Ses Rescue Vehicles sont des réponses improvisées à ces circonstances difficiles, portées par la foi inébranlable de Murrow en l’ingéniosité humaine. Ils soulèvent la question de notre survie et de ce qui, en définitive, mérite d’être sauvé.
Dans Rescue Vehicles, le sauvetage relève toujours de l’exploit physique; il s’agit d’une prouesse physique, faite de force, d’équilibre et d’agilité, perpétuellement menacée d’échec. Une cétologue tente de stabiliser sa barque sur une mer agitée pour rester en contact avec une baleine ; des apiculteurs manœuvrent une petite embarcation dans des eaux orageuses en protégeant leur précieuse cargaison d’abeilles; des relieurs d’art, perchés de manière précaire sur un rocher, soutiennent une immense presse à imprimer. À travers ces sauvetages improbables, Murrow imagine la préservation de tout ce qui nous permet de vivre : la nature, les cultures que nous façonnons, et les inventions — tantôt bricolées, tantôt sophistiquées — qui incarnent notre désir de liberté et de stabilité.
Ethan Murrow, Morphologist, 2025, graphite sur papier, 40,6 x 30,5 cm.
Dans cette série, tout est en mouvement. Les ballons tirent sur leurs cordages, les voiles se bombent dans le vent, les nuages s’amoncellent à l’horizon. Ces évocations de mouvement dans l’atmosphère — où les objets sont soulevés, transportés et propulsés — donnent forme à l’obsession de Murrow avec « l’énergie cinétique qui fait avancer les choses ». Les ballons météorologiques, inspirés de ceux utilisés par les climatologues, sont devenus pour lui une « mini-métaphore de l’action », une manière de se représenter un élan et une direction dans des temps incertains. Quant aux roues et aux hélices de ses véhicules, elles participent du même principe de propulsion : il s’agit des dispositifs simples, presque archaïques, qui convertissent l’effort en mouvement vers l’avant. Ensemble, ces symboles d’envol et d’élan incarnent l’optimisme fragile au cœur de Rescue Vehicles : l’idée que le moindre souffle peut nous porter ailleurs.
L’intensité physique de ces scènes naît du processus même de Murrow. Pour saisir à la fois la forme que pourrait prendre un acte de sauvegarde et l’effort physique qu’il requiert, il n’a pas commencé par le dessin, mais par le mouvement. Il a travaillé avec Urbanity Dance, une compagnie de Boston avec laquelle il collabore depuis longtemps, guidant les danseurs dans des scénarios de sauvetage imaginaires et capturant en photographie leurs exploits physiques. À partir de consignes comme « imaginez que vous sauvez des livres de la destruction », il leur a fourni des vêtements utilitaires et des accessoires fantaisistes, puis les a laissés inventer leur propre manière d’affronter chaque tâche impossible. En travaillant avec des danseurs professionnels, Murrow saisit toute la réalité physique du sauvetage : les décharges d’énergie, l’endurance à bout de souffle, les ajustements imperceptibles qui empêchent la chute.
L’intensité physique de ces scènes naît du processus même de Murrow. Pour saisir à la fois la forme que pourrait prendre un acte de sauvegarde et l’effort physique qu’il requiert, il n’a pas commencé par le dessin, mais par le mouvement. Il a travaillé avec Urbanity Dance, une compagnie de Boston avec laquelle il collabore depuis longtemps, guidant les danseurs dans des scénarios de sauvetage imaginaires et capturant en photographie leurs exploits physiques. À partir de consignes comme « imaginez que vous sauvez des livres de la destruction », il leur a fourni des vêtements utilitaires et des accessoires fantaisistes, puis les a laissés inventer leur propre manière d’affronter chaque tâche impossible. En travaillant avec des danseurs professionnels, Murrow saisit toute la réalité physique du sauvetage : les décharges d’énergie, l’endurance à bout de souffle, les ajustements imperceptibles qui empêchent la chute.
INFORMATIONS PRATIQUES
Les Filles du Calvaire
17 rue des Filles-du-Calvaire
21 rue Chapon
75003 Paris
Mardi : 14h à 18h30
Mercredi - Samedi : 11h à 18h30
À PROPOS DE LA GALERIE
La galerie Les filles du calvaire, fondée en 1996 par Stéphane Magnan, dans le Marais à Paris, est historiquement située au 17 rue des Filles-du-Calvaire. En 2023, la galerie ouvre un second espace de 300m2 au 21 rue Chapon afin de développer ses activités. La galerie se consacre à la création contemporaine. Les artistes qu’elle représente viennent d’horizons multiples. Le programme est ainsi riche du dialogue entre les engagements et les pratiques de chacun.
17 rue des Filles-du-Calvaire
21 rue Chapon
75003 Paris
Mardi : 14h à 18h30
Mercredi - Samedi : 11h à 18h30
À PROPOS DE LA GALERIE
La galerie Les filles du calvaire, fondée en 1996 par Stéphane Magnan, dans le Marais à Paris, est historiquement située au 17 rue des Filles-du-Calvaire. En 2023, la galerie ouvre un second espace de 300m2 au 21 rue Chapon afin de développer ses activités. La galerie se consacre à la création contemporaine. Les artistes qu’elle représente viennent d’horizons multiples. Le programme est ainsi riche du dialogue entre les engagements et les pratiques de chacun.


Paris, galerie Les Filles du Calvaire : Ethan Murrow, « Rescue Vehicles | Véhicules de secours ». Du 29 janvier au 28 février 2025 2026
Toulon, Hôtel des Arts TPM : Claude Viallat « Avatar » 2005 > 2025 Clin d'œil à Jean Fournier. 20/12/2025 - 19/04/2026
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