Paris, Galerie GNG : « Anouk Grinberg » - 6 janvier - 14 février 2026
Anouk Grinberg. Mon container. Pastel, 65x50 cm
Ce sont, pour l’essentiel, ces œuvres nouvelles, plus lumineuses et plus sereines, que propose de découvrir la Galerie GNG début 2026, année également marquée pour Anouk Grinberg par la sortie de trois nouveaux films*.
Lorsque qu’Anouk Grinberg est retournée dans son atelier, après l’écriture de son dernier livre, un flot d’images s’est échappé sur le papier. Malgré ses craintes, la source n’était pas tarie. Elle était toujours aussi abondante, mais moins tumultueuse, plus apaisée.
Une énergie nouvelle
À la puissance émotionnelle et à la remarquable liberté qui caractérisent le trait d’Anouk Grinberg s’est ajoutée une énergie nouvelle, plus lumineuse et plus sereine. Elle apparaît de la façon la plus frappante dans ses paysages, traversés par le merveilleux : comme dans cette vue entre rêve et réalité de “New York sous la brume”, dans “Le jardin de mon ventre” qui fait entrer ciel et terre en dialogue, ou dans ce “container” d’où jaillit une mystérieuse lueur.
Certes, la souffrance et la tristesse continuent de sourdre de ses encres (“Visage au regard voilé”, “Cheval bizarre”...), mais les imposantes silhouettes noires et effrayantes se sont éclipsées, alors que les visages fendus en deux par le milieu - thème récurrent chez l’artiste - ont pris une tonalité plus douce, plus tendre, plus colorée (“Homme content avec bijoux”, “Homme pointu avec robe rose”…).
Anouk Grinberg réfute toute interprétation psychologisante de son œuvre : « Souvent les gens pensent qu’en regardant mes dessins ils vont pouvoir me voir comme en transparence, comme si c’était un journal intime, alors que je cherche au contraire à oublier qui je suis, et me laisser dépasser par ce qui me visite », explique-t-elle. On ne peut cependant s’empêcher de voir, dans sa frêle danseuse en tutu rose qui s’élance au dessus d’un précipice pour rejoindre l’herbe verte, une métaphore des risques que suppose de prendre tout parcours de libération.
* “Les Roches rouges” réalisé par Charlotte Dauphin, “Changer l’eau des fleurs” de Jean-Pierre Jeunet et “La dernière patiente” de Judith Schneider et Remi Bassaler.
Lorsque qu’Anouk Grinberg est retournée dans son atelier, après l’écriture de son dernier livre, un flot d’images s’est échappé sur le papier. Malgré ses craintes, la source n’était pas tarie. Elle était toujours aussi abondante, mais moins tumultueuse, plus apaisée.
Une énergie nouvelle
À la puissance émotionnelle et à la remarquable liberté qui caractérisent le trait d’Anouk Grinberg s’est ajoutée une énergie nouvelle, plus lumineuse et plus sereine. Elle apparaît de la façon la plus frappante dans ses paysages, traversés par le merveilleux : comme dans cette vue entre rêve et réalité de “New York sous la brume”, dans “Le jardin de mon ventre” qui fait entrer ciel et terre en dialogue, ou dans ce “container” d’où jaillit une mystérieuse lueur.
Certes, la souffrance et la tristesse continuent de sourdre de ses encres (“Visage au regard voilé”, “Cheval bizarre”...), mais les imposantes silhouettes noires et effrayantes se sont éclipsées, alors que les visages fendus en deux par le milieu - thème récurrent chez l’artiste - ont pris une tonalité plus douce, plus tendre, plus colorée (“Homme content avec bijoux”, “Homme pointu avec robe rose”…).
Anouk Grinberg réfute toute interprétation psychologisante de son œuvre : « Souvent les gens pensent qu’en regardant mes dessins ils vont pouvoir me voir comme en transparence, comme si c’était un journal intime, alors que je cherche au contraire à oublier qui je suis, et me laisser dépasser par ce qui me visite », explique-t-elle. On ne peut cependant s’empêcher de voir, dans sa frêle danseuse en tutu rose qui s’élance au dessus d’un précipice pour rejoindre l’herbe verte, une métaphore des risques que suppose de prendre tout parcours de libération.
* “Les Roches rouges” réalisé par Charlotte Dauphin, “Changer l’eau des fleurs” de Jean-Pierre Jeunet et “La dernière patiente” de Judith Schneider et Remi Bassaler.
Anouk Grinberg. New York sous la brume. Pastel, 100x70 cm
Biographie
Comédienne, plasticienne et auteure, Anouk Grinberg est née le 20 mars 1963 à Uccle, en Belgique. Elle est la fille du dramaturge et écrivain Michel Vinaver.
Elle débute au cinéma en 1976, à l’âge de 13 ans, dans Mon cœur est rouge, de Michèle Rosier. Deux ans plus tard elle fait sa première apparition au théâtre lors du Festival d’Avignon.
Commencée très tôt, sa carrière d’actrice est particulièrement riche : elle a joué dans une vingtaine de pièces et une trentaine de films de cinéma (voir p. 9).
Depuis les années 2000, Anouk Grinberg multiplie les pistes créatives. Mise en scène, expositions de ses œuvres picturales et de ses broderies (à partir de 2009), publication de plusieurs livres : un conte adapté et illustré par elle, un recueil de lettres de Rosa Luxembourg, une anthologie de textes d’art brut, une enquête sur le cerveau des comédiens mêlant neurosciences et témoignages d’acteurs, une monographie de son œuvre picturale et un témoignage sur les violences sexuelles.
Elle débute au cinéma en 1976, à l’âge de 13 ans, dans Mon cœur est rouge, de Michèle Rosier. Deux ans plus tard elle fait sa première apparition au théâtre lors du Festival d’Avignon.
Commencée très tôt, sa carrière d’actrice est particulièrement riche : elle a joué dans une vingtaine de pièces et une trentaine de films de cinéma (voir p. 9).
Depuis les années 2000, Anouk Grinberg multiplie les pistes créatives. Mise en scène, expositions de ses œuvres picturales et de ses broderies (à partir de 2009), publication de plusieurs livres : un conte adapté et illustré par elle, un recueil de lettres de Rosa Luxembourg, une anthologie de textes d’art brut, une enquête sur le cerveau des comédiens mêlant neurosciences et témoignages d’acteurs, une monographie de son œuvre picturale et un témoignage sur les violences sexuelles.
Anouk Grinberg. Le jardin de mon ventre. Pastel, 100x70 cm
Mesnuls (78) : « Mesnographies 2026 », Édition#6, du 6 juin au 19 juillet
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