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Exposition Louis Valtat et ses contemporains, Palais des Arts.Place Carli. Marseille, du 29 Octobre 2011 au 19 Février 2012, par Philippe Oualid

La Fondation Regards de Provence rend hommage à l'oeuvre picturale de Louis Valtat (1869-1952) en offrant des rapprochements avec celle de ses amis contemporains (Camoin, Friesz, Manguin, Seyssaud, Soutine ou Verdilhan), pour montrer comment un peintre inspiré par la nature, les fleurs, ou les paysages avec personnages intégrés, peut être plus ou moins perçu comme novateur dans sa démarche inventive sous l'influence des fauves, des nabis ou des pointillistes français.


Louis Valtat, Les écaillères d’huitres à Arcachon, huile sur toile 65 x 81 cm, collection Fondation Regards de Provence
Louis Valtat, Les écaillères d’huitres à Arcachon, huile sur toile 65 x 81 cm, collection Fondation Regards de Provence
Car Valtat, issu d'une famille d'armateurs de Dieppe, préservé toute sa vie de préoccupations financières, élève de l'Ecole des Beaux Arts de Paris et de l'Académie Julian où il rencontre Bonnard, Vuillard et Maurice Denis, va de bonne heure révéler ses talents de coloriste, en séjournant régulièrement sur la Côte d'Azur, à Saint-Tropez, auprès de Signac, à Cagnes, auprès de Renoir, et enfin à Agay. S'il n'a pas connu de réussite fantastique, c'est sans doute parce qu'il changeait sans cesse ses façons de pratiquer son métier, qu'il défendait avant tout sa passion pour la peinture figurative, et manifestait des goûts de riche bourgeois idéaliste. Pourtant certaines de ses toiles (Les rochers de l'Esterel, Les roches rouges à Agay) qui insistent davantage, par la force des touches,sur la chose peinte que sur le sujet,expriment déjà une approche de la peinture abstraite, avec trois couleurs dominantes et une grande économie de palette.
Mais Valtat n'était pas, encore une fois, un homme de la folie et du renoncement, encore moins de la révolution, mais un homme discret qui liait des relations d'amitié durable avec Maurice Donnet, Paul Valéry ou Colette, et qui cultivait inlassablement la délectation de la belle peinture décorative dans une importante production que ses héritiers cherchent à faire reconnaître aujourd'hui...
Le catalogue de l'exposition,présenté par l'historien d'art Bernard Plasse, ancien jounaliste au Méridional et à L'Aurore, est en vente au Palais des Arts, au prix de 35 euros, ou sur commande à regards-de-provence@wanadoo.fr
Philippe Oualid

Pierre Aimar
Mis en ligne le Vendredi 4 Novembre 2011 à 17:58 | Lu 1612 fois

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