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Casse-Noisette made in China par la troupe acrobatique de Dalian (Cirque national de Chine), Théâtre Toursky. Marseille. Par Philippe Oualid

Casse-Noisette made in China par la troupe acrobatique de Dalian (Cirque national de Chine) au Théâtre Toursky, Marseille le 1er Février 2011.


Casse-noisette © Michel Lidvac
Casse-noisette © Michel Lidvac
Comme son titre l'indique, il ne s'agit pas ici d'un spectacle remonté dans l'esprit de tendresse conservatrice des grandes écoles russes de danse classique, mais d'un spectacle acrobatique époustouflant qui fait litière de tous les motifs fantastiques bien connus de ce ballet de Tchaïkovsky inspiré d'un conte d'Hoffmann.
Au début, la fête bat son plein chez les Stahlbaum chinois autour de l'arbre de Noël. Patineuses à roulettes et bonhomme de neige se métamorphosent en domestiques pour se livrer à des cabrioles, des élévations, et diverses prouesses d'équilibre sur tubes et bidons avant de s'exhiber dans un défilé de mode ridicule style rockers des années 1960. Drosselmeyer exerce néanmoins ses pouvoirs magiques dans des numéros de prestidigitation entre danse des éventails et jonglage de chapeaux. Enfin, après avoir fait évoluer une poupée en équilibre sur les ampoules du sapin pour décrocher le fameux Casse-Noisette (soldat de bois de la dynastie Han), il offre le jouet à Clara. Ce dernier va être cassé par son frère Fritz puis réparé par le magicien comme dans la chorégraphie originale. Commence alors quand sonnent les douze coups de minuit, le rêve merveilleux de la fillette en lévitation sur un grand lit à baldaquin, pendant que des acrobates plongent très vite dans des cerceaux et que des guerriers chinois livrent bataille. Un très beau pas de deux réalisé par Wang Yi (Clara ) et Zou Yu (Casse-Noisette devenu Prince Charmant) au milieu d'une forêt d'arbres noirs enneigés figurés par les danseuses, termine ce premier acte où la troupe de Dalian cherche surtout à nous représenter ce qui se fait de mieux en matière de tradition acrobatique.
Le second acte, celui du voyage des amoureux autour du monde dans un long divertissement chorégraphique, donne lieu à la célébration du Nouvel An chinois, avec un passage obligé de dragons puis des figures de voltige et des numéros d'acrobatie pratiqués depuis des millénaires : jonglage de bols avec les pieds sur la danse espagnole, contorsions avec six candélabres sur la danse arabe, jeu d'équilibre avec six ombrelles tournantes sur la danse de la fée Dragée, numéro de funambule sur le pizzicato, diabolo sur la valse des fleurs, acrobaties à vélo et grand pas de deux avec portés de Wang Yi par Zou Yu défiant l'imagination:une série de pirouettes sur pointe de la danseuse sur l'épaule puis le sommet du crâne du danseur!Enfin salut final avec multiples sauts périlleux.
Faut-il préciser qu'un tel spectacle qui cautionne le déclin de la danse par des exercices acrobatiques complexes ne saurait séduire les puristes fidèles au goût de Marius Petipa, ou les admirateurs des chorégraphies de Noureev et Barychnikov. En revanche, il subjugue le public du Cirque, les enfants, et à ce titre mérite les nombreux prix ou médailles d'or remportés lors des festivals internationaux de Paris et de Monte-Carlo, et enfin l'interminable standing ovation du Théâtre Toursky.
Philippe Oualid.

Pierre Aimar
Mis en ligne le Vendredi 4 Février 2011 à 02:30 | Lu 978 fois

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