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Turandot à l'Opéra de Nice, novembre 2014, par Gérard Léopold di Offite

A la découverte du final voulu par Luciano Berio. Une production originale de Federico Grazzini sombre et tragique


Turandot © D. Jaussein
Turandot © D. Jaussein
Puccini depuis 1924 a dû se retourner dix mille fois dans sa tombe à l’écoute des très nombreuses représentations de ses œuvres.
Mais la production de Turandot à l’opéra de Nice en ce mois de novembre 2014, « l’a certainement fait sourciller. » ….
Allez ! ne nous voilons pas la face, tout est tenu dans un seul adjectif : Superlatif.

La mise en scène de Federico Grazzini, est porteuse de nombreux messages, le minimalisme des décors d’Andrea Belli et les lumières de Patrick Méeüs, renforcent l’action et la symbolique.
La couleur des variantes du blanc au noir en passant par toutes les nuances du gris réfléchissent l’astre principal de l’œuvre : La Lune, celle qui commande l’humeur, les sentiments et en toute fin, l’amour.

Le final de Berio, quelque peu trop « Hollywood Hollywood » nous transmet malgré tout que la mort de Liu n’est pas si grave que cela, car elle réunit en fin de compte deux êtres qui ne devaient jamais se rencontrer.
Pour poursuivre, dans le rôle de Liù, Illia Papandreou, n’est ici pas dans son registre… elle se rattrape toutefois un peu avec son deuxième air. Mais, quelle présence sur scène. Quel frisson dans l’air de Calaf du 3e acte où elle vit pour elle-même la passion du prince pour la Divina
La Principessa, superbe Irina Rindzuner, toute de grâce et de simplicité provocante, envers ce « straniero » qu’elle aime de plus en plus à chaque énigme, sans se l’avouer.

Calaf, Alfred Kim, une cascade de décibels et un legato admirable, occupant la scène à lui tout seul. Alors qu’il a toutes les qualités et les possibilités vocales, pourquoi avoir stopé son « Vvnciro » avant l’orgasme que nous sentions tous venir…
Ha ! Les ministres de Turandot : on les attend toujours. Là, très drôles personnages de bande dessinée, via Mickey, joueurs en diable et complices… Le ténor, Roberto Covatta, devenant parfois contre-ténor pour le fun.
Cher Altoum, divin empereur « Massimo La Guardia » monarque de toutes les scènes italiennes, et des nôtres … ex Duché de Savoie. Merci au metteur en scène qui l’a obligé à quitter son trône pour venir au fait du vrai problème ….

« Popolo di Pekino » juste deux phrases… mais que d’attente dans ce coffre.
Timur ( Mattia Denti) une larme pour lui « de plaisir ».
Turandot est aussi un opéra écrit pour les chœurs, et là un instant royal, homogénéité, spontanéité avec l’accompagnement de l’orchestre Phihlarmonique de Nice sous la direction époustouflante de l’excellent Roland Böer.
Une interprétation de l’œuvre à ne pas manquer.

Gérard Léopold di Offite
Mis en ligne le Jeudi 13 Novembre 2014 à 17:15 | Lu 642 fois

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