La Galerie Vallois présente sa première exposition personnelle en France, sous le commissariat d'Andreï Erofeev.
Intitulée Bonbons toxiques, l'exposition réunit cinq ensembles récents où l'artiste détourne la perfection formelle – bronze poli, surfaces miroitantes, rigueur géométrique – pour révéler les poisons idéologiques qui s'y dissimulent.
Intitulée Bonbons toxiques, l'exposition réunit cinq ensembles récents où l'artiste détourne la perfection formelle – bronze poli, surfaces miroitantes, rigueur géométrique – pour révéler les poisons idéologiques qui s'y dissimulent.

Des sculptures désarmées
Dans la série Produits (2016), Osmolovsky reproduit les tourelles de chars contemporains (Armata, PL-01, Arjun…) en bronze poli. D'une hauteur de 15 à 25 cm, ces miniatures transforment l'arsenal militaire en objets de collection, sublimées par l'éclat du métal. Elles séduisent par leur raffinement tout en questionnant notre rapport esthétisé à la violence et la fascination mortifère des images militaristes.
Des bustes historiques au sens équivoque
Avec C'est vous qui avez fait ça ? Non, c'est vous qui avez fait ça !, l'artiste aligne des bustes en bronze représentant Marx, Lénine, Trotski, Staline, Mao ou Che Guevara, sombres, noircis par les intempéries, leurs têtes fichées sur des pieux selon la méthode des exécutions publiques de l'Antiquité.
Dans la série Produits (2016), Osmolovsky reproduit les tourelles de chars contemporains (Armata, PL-01, Arjun…) en bronze poli. D'une hauteur de 15 à 25 cm, ces miniatures transforment l'arsenal militaire en objets de collection, sublimées par l'éclat du métal. Elles séduisent par leur raffinement tout en questionnant notre rapport esthétisé à la violence et la fascination mortifère des images militaristes.
Des bustes historiques au sens équivoque
Avec C'est vous qui avez fait ça ? Non, c'est vous qui avez fait ça !, l'artiste aligne des bustes en bronze représentant Marx, Lénine, Trotski, Staline, Mao ou Che Guevara, sombres, noircis par les intempéries, leurs têtes fichées sur des pieux selon la méthode des exécutions publiques de l'Antiquité.

C'est vous qui avez fait ça ? Non, c'est vous qui avez fait ça ! © Anatoly Osmolovsky
Cette question imaginaire du public et la réponse de l'auteur n'annulent pas l'ambivalence de l'interprétation de l'œuvre. En quoi consiste le crime ? Pour certains, cette exécution symbolique des dirigeants incarne la mort de la période révolutionnaire dans l'histoire et de son héritage spirituel. Pour d'autres, elle représente la liberté et la victoire sur les dictateurs. Iconoclasme libérateur ou deuil silencieux d'un héritage révolutionnaire ? Osmolovsky laisse planer l'ambiguïté.
Des signes du sacré aux idéologies actuelles
Nouvelle production pour l'exposition, Les Pains n° 20 (2025) compose une vaste « iconostase » de tranches de pain sculptées. Le motif populaire glisse vers une sacralisation politique : du religieux au national-conservateur, l'ornement devient outil idéologique.
Des signes du sacré aux idéologies actuelles
Nouvelle production pour l'exposition, Les Pains n° 20 (2025) compose une vaste « iconostase » de tranches de pain sculptées. Le motif populaire glisse vers une sacralisation politique : du religieux au national-conservateur, l'ornement devient outil idéologique.

Les Pains n° 20 (2025)
Entre avant-garde et bureaucratie
Les séries Filigranes et Dossiers transforment la feuille blanche en champ de bataille latent : filigranes invisibles de chenilles de chars, chemises cartonnées qui s'ouvrent en tourelles. La guerre naît de la banalité administrative, révélant comment la violence s'immisce dans les gestes les plus quotidiens.
« Avec Osmolovsky, chaque objet est un piège visuel. Il attire par sa beauté, puis révèle une charge explosive. Cette tension entre séduction et toxicité en fait un témoin lucide de notre époque. » Andreï Erofeev, commissaire de l'exposition
Osmolovsky revendique une position de témoin, préférant enregistrer son époque plutôt que la commenter. Pour reprendre les mots d'André Breton, il s'est transformé en un "modeste appareil enregistreur" de son temps. Cette neutralité revendiquée donne à ses œuvres une ambivalence féconde : séduisantes et inquiétantes à la fois.
Les séries Filigranes et Dossiers transforment la feuille blanche en champ de bataille latent : filigranes invisibles de chenilles de chars, chemises cartonnées qui s'ouvrent en tourelles. La guerre naît de la banalité administrative, révélant comment la violence s'immisce dans les gestes les plus quotidiens.
« Avec Osmolovsky, chaque objet est un piège visuel. Il attire par sa beauté, puis révèle une charge explosive. Cette tension entre séduction et toxicité en fait un témoin lucide de notre époque. » Andreï Erofeev, commissaire de l'exposition
Osmolovsky revendique une position de témoin, préférant enregistrer son époque plutôt que la commenter. Pour reprendre les mots d'André Breton, il s'est transformé en un "modeste appareil enregistreur" de son temps. Cette neutralité revendiquée donne à ses œuvres une ambivalence féconde : séduisantes et inquiétantes à la fois.

Filigranes et Dossiers
Le commissaire de l'exposition
Andreï Erofeev (né en 1955) est l'une des figures marquantes de la scène curatoriale russe. Ancien responsable des collections d'art contemporain du Musée Pouchkine à Moscou, il a été le fondateur du département d'art contemporain à la Galerie Tretiakov. Commissaire d'expositions majeures en Russie et à l'international, il s'est illustré par une approche critique et indépendante, donnant une visibilité sans précédent à l'art contemporain russe dès les années 1990. Son regard engagé confère à Bonbons toxiques une portée politique et historique particulièrement forte.
Andreï Erofeev (né en 1955) est l'une des figures marquantes de la scène curatoriale russe. Ancien responsable des collections d'art contemporain du Musée Pouchkine à Moscou, il a été le fondateur du département d'art contemporain à la Galerie Tretiakov. Commissaire d'expositions majeures en Russie et à l'international, il s'est illustré par une approche critique et indépendante, donnant une visibilité sans précédent à l'art contemporain russe dès les années 1990. Son regard engagé confère à Bonbons toxiques une portée politique et historique particulièrement forte.
Info+
« Bonbons Toxiques » - Anatoly Osmolovsky
9-31 octobre 2025 ·
Galerie Vallois
35 rue de Seine
Paris 6e
Dates : 9-31 octobre 2025
Vernissage : jeudi 9 octobre, 18h – 21h
Lieu : Galerie Vallois, 35 rue de Seine, 75006 Paris
Commissaire : Andreï Erofeev
Catalogue bilingue (FR/EN) publié à l'occasion de l'exposition
Entrée libre
Site : galerierobertvallois.fr/modernecontemporain
Instagram : @galerie_robert_vallois
9-31 octobre 2025 ·
Galerie Vallois
35 rue de Seine
Paris 6e
Dates : 9-31 octobre 2025
Vernissage : jeudi 9 octobre, 18h – 21h
Lieu : Galerie Vallois, 35 rue de Seine, 75006 Paris
Commissaire : Andreï Erofeev
Catalogue bilingue (FR/EN) publié à l'occasion de l'exposition
Entrée libre
Site : galerierobertvallois.fr/modernecontemporain
Instagram : @galerie_robert_vallois