Deux des nymphes de Jean Goujon, après leur récente restauration © Ville de Paris, COARC/Jean-Marc Moser
Fragilisées par le temps, ces œuvres ont été déposées et remplacées par des copies lors de la restauration de la fontaine conduite en 2024 par le Département des Édifices Culturels et Historiques (DECH) et la Conservation des Œuvres d’Art Religieuses et Civiles (COARC) de la Direction des Affaires culturelles de la Ville de Paris, avec leur appui scientifique.
Présentés au musée Carnavalet au printemps 2024 au sein de l’exposition La Fontaine des Innocents, histoire d’un chef-d’œuvre parisien (24 avril – 25 août 2024), les reliefs seront mis en dépôt au sein des collections Renaissance du Petit Palais à compter du 25 novembre 2025, où ils pourront être admirés en accès libre et gratuit. Ils dialogueront, dans une présentation renouvelée, avec les chefs-d’œuvre du musée comme la Vierge à l’Enfant de Cima Da Conegliano, ainsi que ceux provenant de la collection Dutuit tels les céramiques de Saint Porchaire, les verres vénitiens, les majoliques ou les émaux de Limoges.
Présentés au musée Carnavalet au printemps 2024 au sein de l’exposition La Fontaine des Innocents, histoire d’un chef-d’œuvre parisien (24 avril – 25 août 2024), les reliefs seront mis en dépôt au sein des collections Renaissance du Petit Palais à compter du 25 novembre 2025, où ils pourront être admirés en accès libre et gratuit. Ils dialogueront, dans une présentation renouvelée, avec les chefs-d’œuvre du musée comme la Vierge à l’Enfant de Cima Da Conegliano, ainsi que ceux provenant de la collection Dutuit tels les céramiques de Saint Porchaire, les verres vénitiens, les majoliques ou les émaux de Limoges.
Située au cœur du quartier des Halles, la fontaine des Innocents
est un monument emblématique de la Renaissance française. Ornée de reliefs sculptés par Jean Goujon, elle structure l’espace urbain du centre de Paris. Sa construction, entamée en 1548, s’inscrit dans un vaste programme d’embellissement de la ville. Elle figure sur le parcours du cortège royal à l’occasion de l’entrée d’Henri II dans Paris, le 16 juin 1549. Inspirée de l’arc de triomphe d’Ancône, édifié au IIe siècle en l’honneur de l’empereur Trajan, elle s’en distingue par un dispositif architectural inédit : une loggia reposant sur ses arcades, permettant aux spectateurs d’observer le passage des processions.
Associée à sa fonction première d’alimentation en eau du quartier, la fontaine déploie un décor entièrement consacré au thème aquatique. Il célèbre divinités mythologiques et créatures marines peuplant les sources nourrissant la capitale.
Les cinq reliefs déposés au Petit Palais représentent des nymphes personnifiant les rivières. Placées entre les arcades, ces figures féminines adoptent des postures gracieuses. L’écoulement de l’eau est suggéré par les plis des drapés mouillés, qui épousent les formes des corps, ainsi que par les attributs qu’elles portent — jarres posées au sol, portées à la hanche ou à l’épaule. Maître du bas-relief, Jean Goujon sculpte les volumes à partir d’un fond simplement tracé, jouant avec virtuosité sur les contrastes entre les parties incisées et les formes en saillie. Il livre ici un véritable manifeste de la sculpture maniériste.
Jean Goujon compte parmi les plus grands sculpteurs de la Renaissance française, bien que sa figure demeure encore largement méconnue. De nombreux aspects de sa vie restent obscurs : les circonstances de sa naissance et de sa mort, ou encore les étapes de sa formation — a-t-il, par exemple, voyagé en Italie ? Cette hypothèse expliquerait sa connaissance des modèles antiques et sa culture classique. Sa première commande attestée remonte à 1541, pour l’église Saint-Maclou de Rouen. En 1544, il est mentionné à Paris, où il travaille à l’église Saint-Germain-l’Auxerrois sous la direction de l’architecte Pierre Lescot. Leur collaboration se poursuit sur le chantier de la nouvelle aile du Louvre, achevée sous le règne d’Henri II (1547-1559). C’est également pour célébrer l’entrée triomphale du roi à Paris, en 1549, que Jean Goujon réalise des décors éphémères aujourd’hui disparus.
Par leur présence au Petit Palais, ces reliefs emblématiques témoignent de l’excellence artistique de la Renaissance française et permettent au public de redécouvrir l’un des plus grands chefs-d’œuvre de Jean Goujon.
Associée à sa fonction première d’alimentation en eau du quartier, la fontaine déploie un décor entièrement consacré au thème aquatique. Il célèbre divinités mythologiques et créatures marines peuplant les sources nourrissant la capitale.
Les cinq reliefs déposés au Petit Palais représentent des nymphes personnifiant les rivières. Placées entre les arcades, ces figures féminines adoptent des postures gracieuses. L’écoulement de l’eau est suggéré par les plis des drapés mouillés, qui épousent les formes des corps, ainsi que par les attributs qu’elles portent — jarres posées au sol, portées à la hanche ou à l’épaule. Maître du bas-relief, Jean Goujon sculpte les volumes à partir d’un fond simplement tracé, jouant avec virtuosité sur les contrastes entre les parties incisées et les formes en saillie. Il livre ici un véritable manifeste de la sculpture maniériste.
Jean Goujon compte parmi les plus grands sculpteurs de la Renaissance française, bien que sa figure demeure encore largement méconnue. De nombreux aspects de sa vie restent obscurs : les circonstances de sa naissance et de sa mort, ou encore les étapes de sa formation — a-t-il, par exemple, voyagé en Italie ? Cette hypothèse expliquerait sa connaissance des modèles antiques et sa culture classique. Sa première commande attestée remonte à 1541, pour l’église Saint-Maclou de Rouen. En 1544, il est mentionné à Paris, où il travaille à l’église Saint-Germain-l’Auxerrois sous la direction de l’architecte Pierre Lescot. Leur collaboration se poursuit sur le chantier de la nouvelle aile du Louvre, achevée sous le règne d’Henri II (1547-1559). C’est également pour célébrer l’entrée triomphale du roi à Paris, en 1549, que Jean Goujon réalise des décors éphémères aujourd’hui disparus.
Par leur présence au Petit Palais, ces reliefs emblématiques témoignent de l’excellence artistique de la Renaissance française et permettent au public de redécouvrir l’un des plus grands chefs-d’œuvre de Jean Goujon.
Informations pratiques
Petit Palais
musée des beaux-arts de la ville de Paris
Avenue Winston-Churchill,
75008 Paris
Tel : 01 53 43 40 00
petitpalais.paris.fr
Du mardi au dimanche de 10h à 18h.
Les collections permanentes du Petit Palais sont accessibles à tous, gratuitement et sans réservation.
musée des beaux-arts de la ville de Paris
Avenue Winston-Churchill,
75008 Paris
Tel : 01 53 43 40 00
petitpalais.paris.fr
Du mardi au dimanche de 10h à 18h.
Les collections permanentes du Petit Palais sont accessibles à tous, gratuitement et sans réservation.


Paris. Le Petit Palais accueille le dépôt exceptionnel des reliefs de la fontaine des Innocents sculptés par Jean Goujon. À partir du 25 novembre 2025
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