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Ligornetto, Suisse, Musée Vela, Henry de Triquetti, sculpteur des princes, Jusqu’au 27 juillet

Le Museo Vela consacre l’exposition principale de cette année au sculpteur français Henry de Triqueti (1804-1874). Une initiative, inédite en Suisse dans un contexte italophone. Elle présente une sélection des œuvres du « sculpteur des princes », célèbre dans les années 1830-70 par les commandes ambitieuses et complexes dont l’honorent la haute aristocratie et les familles royales de France et d’Angleterre.


Henry de Triqueti, un virtuose exceptionnel

Henry de Triqueti (1803-1874), Misericordia
Henry de Triqueti (1803-1874), Misericordia
Henry de Triqueti fait ses débuts officiels de sculpteur au Salon de 1831 et s’affirme immédiatement par ses œuvres décoratives d’un grand raffinement. En 1834, il obtient la commande pour décorer les portes de bronze de l’église de la Madeleine à Paris dont le chantier se révèle l’un des plus importants de sa carrière qu’il réalise dans la plus pure tradition de la Renaissance. En 1841, l’inauguration de ce chef-d’œuvre de la sculpture monumentale rencontre un succès immédiat, tant de la part de la critique que du public.Henry de Triqueti a réalisé, tout au long de sa carrière, de nombreuses œuvres décoratives d’une qualité et d’une virtuosité exceptionnelles
L’exposition des œuvres de ce grand sculpteur du XIXe siècle dans la résidence d’un autre important artiste, quasi contemporain, permet au visiteur de confronter de visu Henry de Triqueti et Vincenzo Vela, et de mettre en lumière les aspects communs de leur métier et de leur carrière de même que les diversités qui les opposent. En effet, tous deux opèrent pour l’aristocratie et les familles royales régnantes, mais ils s’expriment dans un contexte et pour un idéal très différents. Le premier reste fidèle à la Renaissance tandis que le deuxième est plus sensible au baroque, mais aucun des deux ne peut se détacher du classicisme, arrivé à sa phase finale dans le courant romantique cher à l’époque. En outre le Français se confine aux grands thèmes du passé tandis que le Tessinois, fortement impliqué dans la politique contemporaine, choisit des thèmes historiques chers à son époque. Les deux artistes doivent à la conservation de leurs plâtres originaux – y compris certains modèles monumentaux – de pouvoir être aujourd’hui honorés conjointement dans un musée.
Jacqueline Aimar

Jusqu’au 27 juillet, 41 91 640 70 40

pierre aimar
Mis en ligne le Dimanche 22 Juin 2008 à 15:02 | Lu 761 fois

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