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Membre du Syndicat de la Presse Culturelle et Scientifique (SPCS) et de la Fédération Nationale de la Presse Spécialisée (FNPS)



Claire Chevrier, « Des mondes qui passent », exposition au Bleu du Ciel, Lyon, jusqu'au 21 mars 2015

Depuis plusieurs années les thèmes récurrents dans son travail sont liés à la mémoire, à la responsabilité, au pouvoir… Le corps et l’espace, les lieux et les traces en sont les motifs. Ses images interrogent le monde avec, en filigrane, comme un fil ténu la représentation d’une violence latente contenue dans une multitude de réalités singulières.


Espace de représentation 20 (Stade Foro Italico)
Espace de représentation 20 (Stade Foro Italico)
En 1997, à travers les images « Bunker », « Tranchée » « Vercors »… Il est question de donner à lire les traces de guerre dans le paysage contemporain et d’interroger l’émergence de la mémoire comme une réalité nouvelle. Il s’agit aussi d’une réflexion sur la position du guetteur, dans quelle attitude physique et mentale est-il à l’intérieur d’une construction produite par l’homme tel qu’un bunker, une tranchée ou un avion survolant le Vercors ? Comment l’espace-temps et la stratification de différentes temporalités opèrent-ils ?

Après avoir réalisé dans la région Rhône-Alpes, des photographies d’espaces ayant l’empreinte de constructions industrielles ou parfois de leurs ruines : « Paysages mi-industriels mi-ruraux», elle aborde l’idée de décor dans le paysage dont les dimensions architecturales de certains lieux vont la guider vers la ville et l’urbain. Des entreprises « Philips » qui construisent seulement des façades de bâtiments pour présenter des systèmes d’éclairage en extérieur aux« Showrooms » de Hong Kong conçus par des promoteurs où la vue impre-nable sur la baie est déjà un caisson lumineux, elle questionne la frontière entre réalité et fiction, la perte des limites et des repères, leurs dissolutions.

Lors d’un voyage à Hong Kong en 2000, elle continue à s’intéresser au paysage et plus particulièrement à cette limite entre des restes de nature et la périphérie de la ville. Par la suite elle développe un projet plus vaste autour de mégapoles : Bombay, Rio de Janeiro, Lagos, Los Angeles, Le Caire…
Ce travail est pour elle une façon d’interroger la place de l’individu dans la constitution des mégapoles. À quelles conditions « l’homme sans qualité » peut-il s’approprier ou se réapproprier un espace qui est construit sur une image, une économie et un projet de société qui lui est, souvent culturellement étranger ?
Au delà des questions strictement urbaines, sociales ou politiques liées à l’économie mondialisée, l’implantation de l’homme, l’évolution et le déplacement de son habitat, de son cadre de vie révèle aussi un comportement, une adaptation, un usage de l’espace par exemple les stratégies de survie sont les mêmes dans toutes ces mégapoles.
La captation d’images résultant de ces voyages successifs lui permet de révéler les points communs, les écarts, les ressemblances et les dissemblances de ces lieux, mais aussi la permanence de ruptures, de barrières visuelles, de violences urbanistiques…

Pratique

Le bleu du ciel
12, rue des fantasques
69001 Lyon

du mercredi au samedi de 14h30 à 19h00
Entré Libre


Pierre Aimar
Mis en ligne le Vendredi 6 Février 2015 à 19:42 | Lu 183 fois

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