Paul Pfeiffer Les produits purs deviennent fous (The Pure Products Go Crazy), (photogramme) 1998 Installation vidéo (couleur, sans dialogue ; boucle de 15 secondes), avec projecteur et bras de montage 50,8 x 12,7 x 50,8 cm
Le Musée Guggenheim Bilbao présente avec le soutien de BBK, Paul Pfeiffer : Prologue à l'histoire de la naissance de la liberté, l’exposition la plus complète de l'artiste en Europe.
À travers une trentaine d'œuvres, le visiteur découvre l’ensemble du parcours de l'un des créateurs les plus influents du moment. Né en 1966 à Honolulu (Hawaï) et résidant à New York, Pfeiffer est un artiste multidisciplinaire qui embrasse la vidéo, la photographie, la sculpture et l’installation et s’interroge sur le spectacle, l’appartenance et la différence. Connu notamment pour ses vidéos incisives présentant des images tirées d’un monde saturé par les médias, Pfeiffer examine comment les images façonnent les spectateurs qui les consomment. Même si, comme il l’affirme lui-même « la même question revient toujours : qui utilise qui ? Est-ce l’image qui nous fait ou bien est-ce nous qui faisons les images ? »
Depuis ses débuts, il y a plus de 25 ans, Pfeiffer utilise d'anciens logiciels de montage numérique, tels que Photoshop et QuarkXpress, pour manipuler des images d'événements sportifs, de concerts et de films hollywoodiens. Par l’acte itératif de couper, joindre, masquer et cloner, ses œuvres révèlent les structures qui ont façonné la mémoire collective, les peurs et les désirs refoulés tout en anticipant la circulation massive actuelle de clips vidéo de courte durée et de GIF.
Ses recherches sur les dimensions perceptuelles et psychologiques de l’expérience collective l’ont amené à analyser comment les stades et les scènes, de l’Antiquité à nos jours, ont servi non seulement de plateformes aux grands spectacles, mais aussi de lieux dans lesquels le corps politique (d'une nation, d'une communauté, de la société) est défini et remis en question.
Stars de la pop, acteurs et athlètes, entre autres icônes mondiales, sont habituelles dans les œuvres de Pfeiffer dans lesquelles les corps sont placés à l'intersection entre la vénération et la chosification qui sous-tendent la culture de masse. Cette utilisation de la culture des célébrités témoigne également de la diffusion mondiale et de la consommation d’images. Son œuvre explore comment les mécanismes liés au public, des espaces architecturaux à la diffusion ou la post-production d'images, façonnent notre sentiment d'identité, de communauté, voire de nationalité. En recréant ou en remettant en scène des expériences communes dans lesquelles les émotions sont exacerbées et où l'individuel est relégué, l'artiste démontre comment ces événements induisent des sentiments d'appartenance et d'identité, tout en mettant en lumière les questions omniprésentes de la différence et de l'altérité.
Les changements d’échelle que Pfeiffer imprime à ses créations, qui vont de la miniature aux dimensions colossales, déstabilisent la relation « naturelle » prédéterminée entre le public et l’objet, et nous font prendre conscience de notre corps par rapport au reste du monde et à la nature construite des informations que nous consommons. Ses premières œuvres en vidéo et en photographie, qui ont défini toute une époque, exigent une contemplation intime et rapprochée, tandis que ses dernières expérimentations avec la sculpture et l’installation donnent lieu à des rencontres colossales et immersives.
Inspirée par l'architecture temporaire d'un studio de son, la conception de l'exposition est fondée sur l'intérêt de l'artiste pour le processus complexe de création cinématographique hollywoodienne. Tout au long de son œuvre, Pfeiffer fait référence au cinéma et à la caméra en tant que dispositif, rappelant souvent des scènes emblématiques gravées dans notre mémoire collective. Le titre de l’exposition, Prologue à l'histoire de la naissance de la liberté, est tiré d'un moment clé de l'histoire des médias américains, lorsque Cecil B. DeMille, réalisateur du film Les dix commandements — le film le plus cher de l'histoire, lors de sa sortie en salles, en 1956 — expliquait au début son drame épopée-religieux.
La biographie et l'expérience de vie de Pfeiffer lui-même (dont l'enfance s'est passée entre les Philippines et les États-Unis) expliquent l’amplitude de sa perspective transnationale sur l'identité américaine. Pfeiffer est profondément engagé dans le contexte philippin, creuset unique de traditions raciales, religieuses et culturelles, marqué par l'héritage du colonialisme en tant qu'ancienne colonie espagnole d’abord et territoire américain ensuite, ainsi que par la récente migration mondiale de main-d'œuvre.
Ces strates temporelles et historiques ont influencé non seulement son travail tout au long de son parcours, mais également son positionnement par rapport à la diaspora, sa capacité à parler d'une construction identitaire plus complexe et à percevoir une politique de la visibilité façonnée par les médias de masse et les mécanismes de la construction de l'image, par les rituels collectifs du divertissement et du spectacle, par la culture populaire et par les aspects partagés et différentiels que ces processus génèrent.
À travers une trentaine d'œuvres, le visiteur découvre l’ensemble du parcours de l'un des créateurs les plus influents du moment. Né en 1966 à Honolulu (Hawaï) et résidant à New York, Pfeiffer est un artiste multidisciplinaire qui embrasse la vidéo, la photographie, la sculpture et l’installation et s’interroge sur le spectacle, l’appartenance et la différence. Connu notamment pour ses vidéos incisives présentant des images tirées d’un monde saturé par les médias, Pfeiffer examine comment les images façonnent les spectateurs qui les consomment. Même si, comme il l’affirme lui-même « la même question revient toujours : qui utilise qui ? Est-ce l’image qui nous fait ou bien est-ce nous qui faisons les images ? »
Depuis ses débuts, il y a plus de 25 ans, Pfeiffer utilise d'anciens logiciels de montage numérique, tels que Photoshop et QuarkXpress, pour manipuler des images d'événements sportifs, de concerts et de films hollywoodiens. Par l’acte itératif de couper, joindre, masquer et cloner, ses œuvres révèlent les structures qui ont façonné la mémoire collective, les peurs et les désirs refoulés tout en anticipant la circulation massive actuelle de clips vidéo de courte durée et de GIF.
Ses recherches sur les dimensions perceptuelles et psychologiques de l’expérience collective l’ont amené à analyser comment les stades et les scènes, de l’Antiquité à nos jours, ont servi non seulement de plateformes aux grands spectacles, mais aussi de lieux dans lesquels le corps politique (d'une nation, d'une communauté, de la société) est défini et remis en question.
Stars de la pop, acteurs et athlètes, entre autres icônes mondiales, sont habituelles dans les œuvres de Pfeiffer dans lesquelles les corps sont placés à l'intersection entre la vénération et la chosification qui sous-tendent la culture de masse. Cette utilisation de la culture des célébrités témoigne également de la diffusion mondiale et de la consommation d’images. Son œuvre explore comment les mécanismes liés au public, des espaces architecturaux à la diffusion ou la post-production d'images, façonnent notre sentiment d'identité, de communauté, voire de nationalité. En recréant ou en remettant en scène des expériences communes dans lesquelles les émotions sont exacerbées et où l'individuel est relégué, l'artiste démontre comment ces événements induisent des sentiments d'appartenance et d'identité, tout en mettant en lumière les questions omniprésentes de la différence et de l'altérité.
Les changements d’échelle que Pfeiffer imprime à ses créations, qui vont de la miniature aux dimensions colossales, déstabilisent la relation « naturelle » prédéterminée entre le public et l’objet, et nous font prendre conscience de notre corps par rapport au reste du monde et à la nature construite des informations que nous consommons. Ses premières œuvres en vidéo et en photographie, qui ont défini toute une époque, exigent une contemplation intime et rapprochée, tandis que ses dernières expérimentations avec la sculpture et l’installation donnent lieu à des rencontres colossales et immersives.
Inspirée par l'architecture temporaire d'un studio de son, la conception de l'exposition est fondée sur l'intérêt de l'artiste pour le processus complexe de création cinématographique hollywoodienne. Tout au long de son œuvre, Pfeiffer fait référence au cinéma et à la caméra en tant que dispositif, rappelant souvent des scènes emblématiques gravées dans notre mémoire collective. Le titre de l’exposition, Prologue à l'histoire de la naissance de la liberté, est tiré d'un moment clé de l'histoire des médias américains, lorsque Cecil B. DeMille, réalisateur du film Les dix commandements — le film le plus cher de l'histoire, lors de sa sortie en salles, en 1956 — expliquait au début son drame épopée-religieux.
La biographie et l'expérience de vie de Pfeiffer lui-même (dont l'enfance s'est passée entre les Philippines et les États-Unis) expliquent l’amplitude de sa perspective transnationale sur l'identité américaine. Pfeiffer est profondément engagé dans le contexte philippin, creuset unique de traditions raciales, religieuses et culturelles, marqué par l'héritage du colonialisme en tant qu'ancienne colonie espagnole d’abord et territoire américain ensuite, ainsi que par la récente migration mondiale de main-d'œuvre.
Ces strates temporelles et historiques ont influencé non seulement son travail tout au long de son parcours, mais également son positionnement par rapport à la diaspora, sa capacité à parler d'une construction identitaire plus complexe et à percevoir une politique de la visibilité façonnée par les médias de masse et les mécanismes de la construction de l'image, par les rituels collectifs du divertissement et du spectacle, par la culture populaire et par les aspects partagés et différentiels que ces processus génèrent.
Paul Pfeiffer Rouge Vert Bleu (Red Green Blue, 2022) Vidéo monocanal (couleur, son surround ; 31 min 23 s) Dimensions variables Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de la Paula Cooper Gallery
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