Joseph Joachim Raff (1822-1882)
Autodidacte et instituteur né à Lachen en Suisse, Raff s’intéresse à la musique et parcours 50 kilomètres à pied pour présenter quelques pièces de piano à Félix Mendelssohn en1843 qui les fait publier et l’encourage dans la composition.
Il rencontre à Bâle Franz Liszt en 1845 et lui trouve un emploi avant de devenir son secrétaire à Weimar de 1850-1856. Fin orchestrateur, Raff signe l’orchestration de nombreux poèmes symphoniques de l’illustre pianiste compositeur. Il y est un ardent défenseur de la nouvelle école allemande. Il écrit un traité sur la musique de Wagner en 1856 le cas Wagner avant de se fâcher avec Liszt.
Il part alors à Wiesbaden où il rencontre et épouse l’actrice Doris Genast. Il y enseigne le piano et la composition. Il devient le directeur du conservatoire de Francfort de 1877 à sa mort. Parmi ses élèves, on peut citer Macdowell, un des créateurs de l’école américaine de musique. L’œuvre du compositeur est d’une prodigieuse fécondité dans tous les domaines musicaux. Elle fascine par sa maîtrise stylistique faisant le lien entre les romantiques traditionnels et la nouvelle école allemande. Il est un cas unique dans l’histoire musical allemande réunissant tous les courants musicaux. Son œuvre compte plus de 214 opus. Il a influencé Mahler, Strauss, Chostakovitch, Fauré, Franck … sur de nombreux plans.
Étudier ou découvrir une partition de Raff, c’est un peu comme découvrir un trésor dans un lac suisse ou dans une épave enfouie au large de Porquerolles.
Merci au chef d’orchestre Hans Sladlmair, aux pianistes Henri Goraieb, Michael Ponti, Jacqueline Eymar d’avoir su partager leurs passions depuis ma plus tendre enfance.
Il rencontre à Bâle Franz Liszt en 1845 et lui trouve un emploi avant de devenir son secrétaire à Weimar de 1850-1856. Fin orchestrateur, Raff signe l’orchestration de nombreux poèmes symphoniques de l’illustre pianiste compositeur. Il y est un ardent défenseur de la nouvelle école allemande. Il écrit un traité sur la musique de Wagner en 1856 le cas Wagner avant de se fâcher avec Liszt.
Il part alors à Wiesbaden où il rencontre et épouse l’actrice Doris Genast. Il y enseigne le piano et la composition. Il devient le directeur du conservatoire de Francfort de 1877 à sa mort. Parmi ses élèves, on peut citer Macdowell, un des créateurs de l’école américaine de musique. L’œuvre du compositeur est d’une prodigieuse fécondité dans tous les domaines musicaux. Elle fascine par sa maîtrise stylistique faisant le lien entre les romantiques traditionnels et la nouvelle école allemande. Il est un cas unique dans l’histoire musical allemande réunissant tous les courants musicaux. Son œuvre compte plus de 214 opus. Il a influencé Mahler, Strauss, Chostakovitch, Fauré, Franck … sur de nombreux plans.
Étudier ou découvrir une partition de Raff, c’est un peu comme découvrir un trésor dans un lac suisse ou dans une épave enfouie au large de Porquerolles.
Merci au chef d’orchestre Hans Sladlmair, aux pianistes Henri Goraieb, Michael Ponti, Jacqueline Eymar d’avoir su partager leurs passions depuis ma plus tendre enfance.
Samson : une interprétation sans faille
Raff laisse six opéras d’une grande beauté et de superbes oratorios et lieder. Trois ont fait l’objet d’enregistrement un intéressant Benedetto Marcello chez Sterling, Les jaloux son ultime ouvrage lyrique qui est un peu son Falstaff chez Naxos et ce Samson écrit entre 1853 et 1857 avant d’être révisé en 1865. Samson est en fait le deuxième opéra du compositeur après le succès public de son premier opéra héroïque à Weimar Le Roi Alfred. L’opéra s’appuie sur un sujet biblique même si le livret s’éloigne de la dimension religieuse pour se centrer sur l’exploration dramatique des âmes de ses personnages. L’œuvre trop avant-gardiste pour son époque ne sera jamais joué de son vivant malgré les efforts de Franz Liszt et l’admiration sans borne de Hans Von Bulow. Franz Liszt créera à Weimar le Samson et Dalila de Camille Saint-Saëns avec un succès retentissant. Le Samson de Raff sera créé en version scénique lors du bicentenaire à Weimar en version scénique sous la direction de Dominik Beykirch et dans une mise en scène de Calixte Bieto. Samson peut être considéré comme l’opéra le plus ambitieux de Raff. Il est un subtil mélange entre le drame musical allemand et le Grand opéra français. L’orchestration est d’une richesse absolue parfois réduite à une simple formation de musique de chambre. Quelle connaissance inouïe de l’écriture pour les voix et les masses chorales ! Dans ce Samson tout ici est politique et humain. On y entend des réminiscences du Rienzi, du Lohengrin ou du Tristan und isolde dans certains duos de Richard Wagner. L’écriture musicale est riche d’un orientalisme musical évoquant Félicien David ou Camille Saëns.
Le ténor danois Magnus Viglius est un Samson de rêve. La ligne de chant est exemplaire. La projection est juste parfaite. On comprend mieux son succès dans Siegfried à La Monnaie de Bruxelles sous la direction d’Alain Altinoglu.
La soprano lyrique Olena Tokar est une Delilah exemplaire. Ses duos avec Samson sont bouleversants. On est envahi par la volupté et la fusion des voix nécessaires aux duos d’amour écrits par le compositeur. Le timbre de cette artiste est pur. Le baryton Robin Adams est un superbe Abilemech. La voix est superbe. Quelle science du chant !
Christian Immler en grand prêtre est une basse de classe internationale qui ne déçoit jamais. Le ténor suédois Michael Weinius est un Micha irréprochable. Chœur et orchestre symphonique de Bern sont transcendés sous la direction attentive et précise de Philippe Bach. Il est indéniablement l’un des mes chefs d’orchestre suisse de son temps. Son engagement pour la défense de la musique de son pays laisse admiratif. Samson renait de ses cendres et c’est mérité. Un chef d’œuvre absolu du répertoire lyrique du 19ème siècle. À quand une reprise scénique de cet ouvrage ? On attend avec impatience la redécouverte du Roi Alfred, Dame Kobold, La parole. Un enregistrement subjuguant !
Merci à tous ces labels audacieux qui ont tant fait pour la redécouverte de Raff : Naxos, Cpo, Tudor, Sterling, Dynamic, Vox Turnabout et Swiss Fonogramm…
Serge Alexandre
Un extrait de la reprise à Weimar en 2022 : www.youtube.com/watch?v=nM401sJa9Uo
Pour en savoir plus sur Raff : www.raff.org
Le ténor danois Magnus Viglius est un Samson de rêve. La ligne de chant est exemplaire. La projection est juste parfaite. On comprend mieux son succès dans Siegfried à La Monnaie de Bruxelles sous la direction d’Alain Altinoglu.
La soprano lyrique Olena Tokar est une Delilah exemplaire. Ses duos avec Samson sont bouleversants. On est envahi par la volupté et la fusion des voix nécessaires aux duos d’amour écrits par le compositeur. Le timbre de cette artiste est pur. Le baryton Robin Adams est un superbe Abilemech. La voix est superbe. Quelle science du chant !
Christian Immler en grand prêtre est une basse de classe internationale qui ne déçoit jamais. Le ténor suédois Michael Weinius est un Micha irréprochable. Chœur et orchestre symphonique de Bern sont transcendés sous la direction attentive et précise de Philippe Bach. Il est indéniablement l’un des mes chefs d’orchestre suisse de son temps. Son engagement pour la défense de la musique de son pays laisse admiratif. Samson renait de ses cendres et c’est mérité. Un chef d’œuvre absolu du répertoire lyrique du 19ème siècle. À quand une reprise scénique de cet ouvrage ? On attend avec impatience la redécouverte du Roi Alfred, Dame Kobold, La parole. Un enregistrement subjuguant !
Merci à tous ces labels audacieux qui ont tant fait pour la redécouverte de Raff : Naxos, Cpo, Tudor, Sterling, Dynamic, Vox Turnabout et Swiss Fonogramm…
Serge Alexandre
Un extrait de la reprise à Weimar en 2022 : www.youtube.com/watch?v=nM401sJa9Uo
Pour en savoir plus sur Raff : www.raff.org


Samson de Raff. Drame romantique en 5 actes sur un livret du compositeur. World Premiere Recording
Toulouse, La Halle aux Grains : « Grande Messe en ut mineur » de Mozart. Samedi 8 novembre 2025
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