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Paris, Galerie Ceysson & Bénétière : Franck Chalendard. « Le vent souffle où il veut ». 4 décembre 2025 - 31 janvier 2026

La galerie Ceysson & Bénétière Paris présente, du 4 décembre 2025 au 31 janvier 2026, une exposition de Franck Chalendard sous le commissariat d’Éric de Chassey.


La peinture de l’artiste repose sur un double principe de dépense et d’exploration sérielle des possibilités de la couleur et du geste. L'exposition dévoile un ensemble de ses dernières œuvres, dans lesquelles il intègre des matériaux tels que le carton ou le bois à ses coups de pinceau, créant de nouveaux reliefs et une luminosité inattendue. Dans les deux grands tableaux inédits intitulés Gargouilles, Franck Chalendard incorpore de véritables éléments sculpturaux à la peinture, qui pénètrent dans l’espace du spectateur et étendent délibérément le champ de la peinture, mais aussi celui du tableau.
Franck Chalendard, Garguouilles 1 et 2, acrylique sur toile, 2025, 260 x 400 cm.
Franck Chalendard, Garguouilles 1 et 2, acrylique sur toile, 2025, 260 x 400 cm.

« La peinture de Franck Chalendard repose depuis toujours sur un double principe de dépense et d’exploration sérielle des possibilités de la couleur et du geste. Elle commence par une décision quant au mode opératoire qui va lui permettre de structurer l’ensemble de la surface à disposition, mode qui est si différent d’une série à l’autre que, n’était la cohérence de sa sensibilité chromatique, on pourrait penser qu’il s’agit des œuvres de plusieurs artistes. Elle se poursuit par une forme d’improvisation qui construit chaque tableau coup de pinceau après coup de pinceau, une zone répondant à celle qui l’a précédée, parfois en opposition parfois en homogénéité, parfois en juxtaposition parfois en recouvrement, jusqu’à ce que, suspendant son activité, l’artiste considère qu’il est arrivé à un état pictural qui le satisfait et qui n’absorbe jamais tout à fait les impulsions contradictoires qui lui ont donné naissance. De façon intermittente, il a également appliqué cette méthode – si c’en est une – à des sculptures et à des reliefs, proposant ainsi un élargissement de sa peinture hors du tableau.
Franck Chalendard, Caméléon, 2025, acrylique sur toile, 130 x 100 cm. / Franck Chalendard, Azulejos 5, 2025, acrylique sur bois, 50 x 60 cm.
Franck Chalendard, Caméléon, 2025, acrylique sur toile, 130 x 100 cm. / Franck Chalendard, Azulejos 5, 2025, acrylique sur bois, 50 x 60 cm.

Ses œuvres récentes reposent pour la première fois sur la combinaison, dans le tableau et dans les débords de celui-ci, de ces approches picturales et plastiques, sans pour autant laisser de côté la possibilité de s’en tenir à des pratiques séparées puisque certains tableaux y sont strictement des surfaces recouvertes de peinture et certaines sculptures strictement des assemblages tridimensionnels de planches colorées, chaque fois avec une grande exubérance chromatique et formelle, qui est aussi le signe d’une véritable jubilation de ce principe de dépense qui l’anime. Franck Chalendard explore en effet désormais les effets que permettent l’application, au sein des coups de pinceau qui composent des ensembles plus ou moins continus, de morceaux de carton ou de bois qui donnent à ses couleurs à la fois un relief littéral et une luminosité insoupçonnée, que pour ma part, je n’ai jusqu’à présent observé que dans certains tableaux de Mary Heilmann : il exploite la séparation entre chacun des éléments formels qui constituent ses compositions pour retrouver une nouvelle forme de totalité, qui, plus que jamais, fait fond sur la co-présence des contradictions et des séparations, et ne prétend pas instaurer une communauté illusoire.
Taberzit, 2025, acrylique sur toile, 260 x 200 cm./ Aerolithe, 2025, bois et peinture sur montagne de tissus, 100 x 100 x 1000 cm.
Taberzit, 2025, acrylique sur toile, 260 x 200 cm./ Aerolithe, 2025, bois et peinture sur montagne de tissus, 100 x 100 x 1000 cm.

Dans les deux grands tableaux intitulés Gargouilles, il pousse cette méthode à bout, en plaçant sur la surface du tableau non plus seulement des éléments qui y créent un faible relief mais de véritables parties sculpturales (celles des sculptures auxquelles il a par ailleurs donné une existence séparée, sculptures de planches ici, sculptures de tourbillons de lamelles là). Celles-ci pénètrent avec vigueur dans l’espace des spectateurs, empêchent une saisie passive de ce qui est donné à voir, et élargissent délibérément non seulement le champ de la peinture mais aussi celui du tableau, dans un baroquisme exacerbé qui apparaît comme la radicalisation de celui qui a toujours été présent chez lui. »
Éric de Chassey, 2025
Paris, Galerie Ceysson & Bénétière : Franck Chalendard. « Le vent souffle où il veut ». 4 décembre 2025 - 31 janvier 2026

Info+

Franck Chalendard
Le vent souffle où il veut
4 décembre 2025 - 31 janvier 2026

Vernissage le 4 décembre, à partir de 18h.

Galerie Ceysson & Bénétière
23, rue du Renard
75004 Paris

Pierre Aimar
Mis en ligne le Vendredi 21 Novembre 2025 à 22:53 | Lu 46 fois

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