Joe Becker, The egg thief, 2007. Huile sur panneau, H. - 50 cm, L. - 75 cm © DR
La galerie a choisi de faire écho, dans le titre de cette exposition, à l’un des livres clés d’Enrique Vila- Matas. Le Mal de Montano est décrit par l’auteur comme cette maladie obsessionnelle affectant un écrivain obsédé de littérature et incapable de distinguer la vraie vie d’une réalité fictionnelle. Dans cette sorte de journal intime convoquant la notion de Doppelgänger, le narrateur est incarné sous la double forme d’un critique littéraire se confondant dans la pensée et la mémoire d’autres auteurs, de manière quasi schizophrénique, et d’un écrivain qui ne voit plus le monde que par le biais de souvenirs et citations de références littéraires.
Souhaitant discerner dans les diverses approches contemporaines de ce médium un dénominateur commun à ces artistes de toutes nationalités, il a paru intéressant aux galeristes de distinguer cette expérience d’une littérature qui parle de littérature et de la rapprocher de ce phénomène empathique distingué chez nombre de plasticiens aujourd’hui. On retrouve dans le personnage de Montano le même dispositif que chez ces artistes dans leur présence au monde et à l’histoire. Une relation dans laquelle l’artiste incorpore les éléments du passé jusqu’à les confondre avec sa propre histoire. Où le spectateur n’est pas appelé à reconnaître les images ou les styles convoqués par l’artiste mais bien à se ressouvenir.
Les artistes présentés dans cette exposition se rapprochent dans leurs pratiques de ce processus psychologique proche de l’empathie. Ils se nourrissent d’images et formes préexistantes saturant la société contemporaine : photographies, films, images télévisées, jeux vidéo, cultures classiques ou populaires. Mais loin du collage, de la citation ou de la copie, ces artistes réalisent des oeuvres syncrétiques ne faisant pas appel à l’érudition mais à la mémoire. Christian Boltanski ne confiait-il pas récemment que l’artiste ne peut représenter la réalité, mais doit se contenter d’une vision dégradée, de ce résidu de réalité, éventuellement déformé, qu’est la mémoire ? Ces traces de la mémoire et du passé sont aujourd’hui des éléments constitutifs de notre présent.
Galerie Favardin & De Verneuil
29, rue Duret,
75116 Paris
+33 (0)173-718-087
www.favardin-verneuil.com
Souhaitant discerner dans les diverses approches contemporaines de ce médium un dénominateur commun à ces artistes de toutes nationalités, il a paru intéressant aux galeristes de distinguer cette expérience d’une littérature qui parle de littérature et de la rapprocher de ce phénomène empathique distingué chez nombre de plasticiens aujourd’hui. On retrouve dans le personnage de Montano le même dispositif que chez ces artistes dans leur présence au monde et à l’histoire. Une relation dans laquelle l’artiste incorpore les éléments du passé jusqu’à les confondre avec sa propre histoire. Où le spectateur n’est pas appelé à reconnaître les images ou les styles convoqués par l’artiste mais bien à se ressouvenir.
Les artistes présentés dans cette exposition se rapprochent dans leurs pratiques de ce processus psychologique proche de l’empathie. Ils se nourrissent d’images et formes préexistantes saturant la société contemporaine : photographies, films, images télévisées, jeux vidéo, cultures classiques ou populaires. Mais loin du collage, de la citation ou de la copie, ces artistes réalisent des oeuvres syncrétiques ne faisant pas appel à l’érudition mais à la mémoire. Christian Boltanski ne confiait-il pas récemment que l’artiste ne peut représenter la réalité, mais doit se contenter d’une vision dégradée, de ce résidu de réalité, éventuellement déformé, qu’est la mémoire ? Ces traces de la mémoire et du passé sont aujourd’hui des éléments constitutifs de notre présent.
Galerie Favardin & De Verneuil
29, rue Duret,
75116 Paris
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