Théière (hôhin). Céramique. Japon, Edo, XIXème siècle. Paris, musée Cernuschi. Crédit photographique : © Stéphane Piera / Musée Cernuschi / Roger-Viollet
Pour traiter un sujet aussi délicat, Il fallait faire appel à un spécialiste et Michel Maucuer, Conservateur en Chef au musée Cernuschi était tout désigné après la grande exposition qu’il a réalisée en 2010 sur la céramique japonaise ainsi que pour tous les ouvrages qu’il a écrits sur ce sujet.
Toutes les oeuvres présentées à Toulon, ont été sélectionnées dans les collections du Musée Cernuschi, Musée des Arts de l’Asie de la ville de Paris. Toutes ont été conçues pour la préparation et la dégustation du thé battu et du thé infusé durant l’époque d’EDO (1603-1867). Elles témoignent du savoir faire des potiers japonais, toujours à la recherche de nouvelles techniques dans l’intention de satisfaire ce besoin de raffinement, de bien être de la vie quotidienne très apprécié par les japonais. Si ce luxe est voilé c’est pour mettre en harmonie ce qui nous parait être (à nous occidentaux) des opposés.
André Leroi-Gourhan, anthropologue (1911-1986) fut le premier étudiant français à obtenir en 1937-38 une bourse pour le Japon dont il cerna toutes les facettes de la culture. Dans son ouvrage Pages oubliées sur le Japon (publié à titre posthume en 2004), il démontre pourquoi les japonais ont un si grand talent pour unir l’esthétique et la vie quotidienne : « Pourquoi le Japon aime t-il à la fois le fragile et le solide, et plus encore les ensembles où l’un et l’autre s’affrontent sans se briser ? Pourquoi peut-il aligner ou superposer dans un plat le salé et le sucré ? Il le fait inconsciemment dans la plupart des cas, mais l’art conscient est chez lui la recherche des contraires. L’expliquer ne peut être que séparer arbitrairement les deux tendances comme les deux faces de son goût. Cela suggère un choc dans la pensée, une sorte d’hésitation constante entre les extrêmes qui n’existent pas... »
En visitant cette exposition, en regardant les différentes céramiques utilisées pour le thé, on peut comprendre la fascination de l’Occident pour le Japon, longtemps isolé du monde par la politique du Shogunat Tokugawa. Ce n’est qu’après le 31 Mars 1854, date à laquelle fut signée la convention de Kanagawa, que la culture de ce pays rayonnera sur le monde entier.
Toutes les oeuvres présentées à Toulon, ont été sélectionnées dans les collections du Musée Cernuschi, Musée des Arts de l’Asie de la ville de Paris. Toutes ont été conçues pour la préparation et la dégustation du thé battu et du thé infusé durant l’époque d’EDO (1603-1867). Elles témoignent du savoir faire des potiers japonais, toujours à la recherche de nouvelles techniques dans l’intention de satisfaire ce besoin de raffinement, de bien être de la vie quotidienne très apprécié par les japonais. Si ce luxe est voilé c’est pour mettre en harmonie ce qui nous parait être (à nous occidentaux) des opposés.
André Leroi-Gourhan, anthropologue (1911-1986) fut le premier étudiant français à obtenir en 1937-38 une bourse pour le Japon dont il cerna toutes les facettes de la culture. Dans son ouvrage Pages oubliées sur le Japon (publié à titre posthume en 2004), il démontre pourquoi les japonais ont un si grand talent pour unir l’esthétique et la vie quotidienne : « Pourquoi le Japon aime t-il à la fois le fragile et le solide, et plus encore les ensembles où l’un et l’autre s’affrontent sans se briser ? Pourquoi peut-il aligner ou superposer dans un plat le salé et le sucré ? Il le fait inconsciemment dans la plupart des cas, mais l’art conscient est chez lui la recherche des contraires. L’expliquer ne peut être que séparer arbitrairement les deux tendances comme les deux faces de son goût. Cela suggère un choc dans la pensée, une sorte d’hésitation constante entre les extrêmes qui n’existent pas... »
En visitant cette exposition, en regardant les différentes céramiques utilisées pour le thé, on peut comprendre la fascination de l’Occident pour le Japon, longtemps isolé du monde par la politique du Shogunat Tokugawa. Ce n’est qu’après le 31 Mars 1854, date à laquelle fut signée la convention de Kanagawa, que la culture de ce pays rayonnera sur le monde entier.
Pratique
Musée des Arts Asiatiques
Villa Jules Verne
169, littoral Frédéric Mistral
83000 Toulon
04 94 36 83 10
Villa Jules Verne
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83000 Toulon
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