Arbre qui pleure, 2009 Installation, tuyaux d’arrosage en pvc Collection FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur
Laurent Perbos organise son travail autour de nouvelles techniques parfois complexes à mettre en oeuvre. C’est le cas pour l’exposition The Birds à Lurs pour le dixième anniversaire du partenariat entre le FRAC et la petite commune des Alpes de Haute-Provence qui se mobilise pour présenter des oeuvres contemporaines spécialement produites par les artistes pour ce lieu. Laurent Perbos utilise les matériaux les plus divers pour réaliser ses oeuvres mais il parvient toujours à les faire oublier, qu’il s’agisse de sandows ou de tuyaux d’arrosages, ils apparaissent avant tout comme une matière transformée, regroupée, assemblée au service de la forme. C’est dans ce court-circuitage de sens et de formes que naissent ses sculptures qui ont leur propre existence entre figuration et abstraction. Dans cet interstice, l’artiste joue sur le pouvoir évocateur de l’objet donnant un sens métaphysique à la nature, qu’il souhaite domestiquer. Il interroge la représentation mais aussi la nature des matériaux, leur emploi inattendu.
Le titre de l’exposition est emprunté au film d’Alfred Hitchcock (1963) qui raconte le comportement étrange et les attaques inexpliquées d’oiseaux sur les habitants d’une petite ville de Californie. Ici, nous sommes loin de l’ambiance de terreur du film, tout semble calme dans ce village des Alpes de Haute-Provence, pourtant dans l’espace d’exposition nous allons découvrir des formes animales et végétales. Ces oeuvres pour le moins étranges – deux créatures animales entourées de souches et d’un arbre qui pleure – sont très évocatrices. Les mythologies les plus éloignées sont convoquées et se côtoient, les Souches nous transportent dans la forêt, lieu des rencontres magiques et des forces de la nature ; Calydon, le sanglier sauvage, qui sort tout droit du temps d’Ovide et « […] dont les soies sont aussi raides que des javelines. » est bien l’animal dangereux auquel il faudra se confronter lors d’une épreuve physique ou alors n’est-il que le reflet de la rencontre nécessaire avec nous-mêmes ? Et à l’étage, quel est cet autre héros que l’on découvre ? Quelle série d’épreuves devra-t-il affronter ?
Sommes-nous dans la forêt des contes, véritable passage obligé ? Où sont les oiseaux, ces créatures extraordinaires qui subissent des sortilèges chaque fois que les visiteurs franchissent le seuil de l’exposition ou celui de la forêt ? De quelle frontière s’agit-il, est-ce un nouveau destin ou un nouveau territoire qui se dessine ? Il s’agira sans doute d’aller à la rencontre des hommes et des bêtes de la forêt, puis d’en sortir plus fort tout comme dans les contes populaires de notre enfance.
France Paringaux
Le titre de l’exposition est emprunté au film d’Alfred Hitchcock (1963) qui raconte le comportement étrange et les attaques inexpliquées d’oiseaux sur les habitants d’une petite ville de Californie. Ici, nous sommes loin de l’ambiance de terreur du film, tout semble calme dans ce village des Alpes de Haute-Provence, pourtant dans l’espace d’exposition nous allons découvrir des formes animales et végétales. Ces oeuvres pour le moins étranges – deux créatures animales entourées de souches et d’un arbre qui pleure – sont très évocatrices. Les mythologies les plus éloignées sont convoquées et se côtoient, les Souches nous transportent dans la forêt, lieu des rencontres magiques et des forces de la nature ; Calydon, le sanglier sauvage, qui sort tout droit du temps d’Ovide et « […] dont les soies sont aussi raides que des javelines. » est bien l’animal dangereux auquel il faudra se confronter lors d’une épreuve physique ou alors n’est-il que le reflet de la rencontre nécessaire avec nous-mêmes ? Et à l’étage, quel est cet autre héros que l’on découvre ? Quelle série d’épreuves devra-t-il affronter ?
Sommes-nous dans la forêt des contes, véritable passage obligé ? Où sont les oiseaux, ces créatures extraordinaires qui subissent des sortilèges chaque fois que les visiteurs franchissent le seuil de l’exposition ou celui de la forêt ? De quelle frontière s’agit-il, est-ce un nouveau destin ou un nouveau territoire qui se dessine ? Il s’agira sans doute d’aller à la rencontre des hommes et des bêtes de la forêt, puis d’en sortir plus fort tout comme dans les contes populaires de notre enfance.
France Paringaux
Démarche artistique
« Laurent Perbos inventorie les formes et envisage les objets usuels issus du quotidien comme matériau à part entière dans son travail. Il s’inscrit dans un registre de références populaires qui induit la complicité entre l’oeuvre et le public. Au travers d’expérimentations, l’artiste se confronte au faire, au construit, au ressenti et se préoccupe des problèmes de formes. Notion qui sous-entend la confrontation physique avec un environnement, un lieu, des personnes, des matériaux…
Il investit un espace qu’il soumet à l’épreuve et à l’aventure, créant des histoires, des objets dans lesquels la matière réinjecte ses propres exigences.
L'accent est mis sur les propriétés et les composantes plastiques des objets familiers, leur universalité, leur charge poétique, leur potentiel de représentation et non sur leur entité propre. La lecture des oeuvres lance des pistes, la chose reste indéterminée et ouverte à un jeu d'associations.
Le travail de Laurent Perbos explore la métamorphose – celle des Dieux mais aussi celle des hommes, de leurs sciences, de leurs imaginaires – les formes mutantes. La métamorphose est un stade de matérialisation, de transformation où l’on perçoit encore les deux faces d’un état transitoire. La forme est définie mais pas encore « finie » – ce que l’on retrouve de manière récurrente dans la sculpture moderne et contemporaine. Au lieu de transformer des humains en rocher, plante ou animal, il métamorphose les objets de notre quotidien en formes anthropomorphiques ou en éléments naturels.
Ainsi immergé, le spectateur, plonge dans des fondements mythologiques auxquels se mêlent récits, contes fantastiques, étranges créatures, voyages initiatiques et histoires de terres lointaines. »
Il investit un espace qu’il soumet à l’épreuve et à l’aventure, créant des histoires, des objets dans lesquels la matière réinjecte ses propres exigences.
L'accent est mis sur les propriétés et les composantes plastiques des objets familiers, leur universalité, leur charge poétique, leur potentiel de représentation et non sur leur entité propre. La lecture des oeuvres lance des pistes, la chose reste indéterminée et ouverte à un jeu d'associations.
Le travail de Laurent Perbos explore la métamorphose – celle des Dieux mais aussi celle des hommes, de leurs sciences, de leurs imaginaires – les formes mutantes. La métamorphose est un stade de matérialisation, de transformation où l’on perçoit encore les deux faces d’un état transitoire. La forme est définie mais pas encore « finie » – ce que l’on retrouve de manière récurrente dans la sculpture moderne et contemporaine. Au lieu de transformer des humains en rocher, plante ou animal, il métamorphose les objets de notre quotidien en formes anthropomorphiques ou en éléments naturels.
Ainsi immergé, le spectateur, plonge dans des fondements mythologiques auxquels se mêlent récits, contes fantastiques, étranges créatures, voyages initiatiques et histoires de terres lointaines. »
Chapelle des Pénitents
rue du Théâtre
04700 Lurs
Mairie de Lurs
04 92 79 95 24
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