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La fin du monde est pour dimanche de François Morel, théâtre du Jeu de Paume, Aix-en-Provence, du 28 janvier au 1er février 2014

Seul en scène, l’acteur humoriste joue un Monsieur Loyal démiurge, tantôt harangueur, tantôt comédien incarnant les personnages nés de son imagination dans une succession de tableaux quotidiens ou surréalistes.


© Franck Moreau
© Franck Moreau
« Promettez-moi de ne pas rire : je rêve d’un spectacle existentiel. Oui, allons-y, ne nous gênons pas, ne nous mouchons ni du pied, ni du coude, il s’agirait d’un spectacle traitant de la vie, de la mort, autant dire que je deviens ambitieux avec l’âge. Justement, il y sera question de l’âge et du temps qui passe, et aussi de la recherche du bonheur. Il y sera forcément question de la déchéance, des amours impossibles et d’autres sujets aussi délicieux. Oui je rêve d’un spectacle existentiel : promettez-moi de rire ! »

Et on en rit. Dans la lignée des personnages aux « petits pas », François Morel réunit dans ce projet au titre d’une douce dérision, une galerie de portraits que l’on pourrait qualifier de clowns sublimes, humains trop humains. Si pour Shakespeare le monde est un théâtre plein de bruit et de fureur, pour François Morel, la vie est un grand cirque plein d’angoisses et de bonheurs, d’absurdités et de bon sens. Approchez, entrez mesdames et messieurs, dans ce théâtre, venez découvrir la caissière de supermarché qui écrit à Sheila pour la remercier des années de bonheur passées à l’ombre de ses chansons ; le plaideur surréaliste d’un tribunal improbable qui accuse le bonheur d’être une forfan-terie, le reporter de France Bleue Judée qui assiste en direct à l’accouchement de la Vierge Marie, l’amoureux passionné d’une huître fine de Claire numéro 3 et autres curiosités.
Se dessine au fil du spectacle, une parabole, joyeuse et attendrissante à la fois, dans laquelle la vie est une semaine dont le terme est dimanche, ce dernier jour où le jeu se calme, voire s’épuise. En ce jour de fin du monde, tous les barjots poétiques se sont donné rendez-vous sur le Mont Ararat de François Morel.

Note d’intention

« Tu vois gamin, la vie, c’est comme une semaine. Ni plus, ni moins.
Lundi, mardi, jusqu’à dimanche… Quel jour qu’on est ? Mercredi, jeudi ? On n’en sait rien.
La vie, c’est comme une semaine.
On se croit mercredi. On a tout le temps qu’on se dit. Vu qu’on a toute la semaine, vu qu’on a toute la vie.
Mais si ça se trouve, on est jeudi ou vendredi… Ça file ! Ça court ! Ça va trop vite … »


Au soir de sa vie, un vieil homme profite d’un lever de soleil pour partager avec son petit-fils ses quelques théories sur la vie…
Une caissière de supermarché écrit à Sheila pour lui faire part de son admiration et la remercier de l’avoir accompagnée toute sa vie en musique...
Dans le métro parisien un homme fatigué croise le regard d’une jeune femme et se prend à rêver : malgré ses premiers cheveux blancs et sa silhouette un peu voûtée, il est capable de séduire encore…
Dans un tribunal imaginaire, un homme accuse férocement le Bonheur d’être un sale type qui se cache…
Un envoyé spécial de France bleue Judée assiste en direct de Bethléem, un 23 décembre, à l’accouchement de la vierge Marie. Elle met au monde une petite fille…
Un homme nous raconte son histoire d’amour passionnée avec une huître, une fine de claire n°3…

Pour composer « La fin du Monde est pour dimanche », François Morel réunit quelques-uns de ses textes écrits originellement pour la radio. Ils ont tous pour point commun de nous parler du temps qui passe, de la vie qui suit son chemin avec en point de mire ce dernier jour de la semaine. Ce « Dimanche », synonyme du dernier jour de la vie qui approche. Inéluctablement.
François Morel fait exister une galerie de personnages vieillissants qui font le bilan et viennent partager avec nous leurs rêves, leurs folies, leurs angoisses et leurs petits bonheurs. Il imagine des moments de vie et d’humanité qui se répondent et se télescopent dans une ambiance de fin du monde à la fois intime et globale…
Avec humour, tendresse, absurdité et légèreté l’auteur compose un spectacle existentiel.
Seul en scène, François Morel sera le maître du jeu. Le « monsieur loyal » d’un spectacle où il passera tour à tour de narrateur omniscient à acteur incarnant ses personnages. Grâce à la machinerie du théâtre et à l’utilisation de la magie, c’est lui qui fera apparaître accessoires et éléments scénographiques nécessaires à la mise en jeu de tous les tableaux du spectacle.
Par une utilisation pertinente d’éléments sonores et vidéo, le spectateur voyagera autour du monde dans des ambiances tantôt quotidiennes et tantôt surréalistes.
La fin du monde- la fin d’UN monde- est pour dimanche. En attendant, nous avons une semaine pour exister. Il reste
quelques jours pour être heureux et amoureux.

Informations pratiques

mise en scène Benjamin Guillard
texte François Morel
scénographie, lumières et vidéo Thierry Vareille
assistant à la lumière Alain Paradis
son Mehdi Ahoudig
musique Antoine Sahler
effets vidéos et post-production Etienne Waldt
costumes Christine Patry

Du mardi 28 janvier au samedi 1er février à 20h30 sauf mercredi 29 janvier à 19h
durée du spectacle 1h20
prix des places de 8 à 34 euros
réservations 08 2013 2013

Théâtre du Jeu de Paume

17, 21 rue de l'Opéra
13100 Aix-En-Provence

+ d'infos www.lestheatres.net


Pierre Aimar
Mis en ligne le Vendredi 17 Janvier 2014 à 03:17 | Lu 228 fois

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