© Katarina Pirak Sikku
Qu’est-ce qu’être Sami aujourd’hui ? Comment transmettre l’histoire et l’héritage d’une culture longtemps opprimée, sans pour autant avoir recours à ses modes de représentation traditionnels ?
Organisée en collaboration avec Bildmuseet-l'Université d'Umeå [le musée des Beaux-arts d’Umeå], à l’occasion d’Umeå, Capitale européenne de la Culture 2014 (aux côtés de Riga), l’exposition présente cinq artistes contemporains d’origine samie dont les œuvres, si elles se réfèrent toutes au peuple sami, proposent autant de manières d’en aborder l’histoire, la culture et l’actualité.
La douleur peut-elle se transmettre, de génération en génération ?
S’appuyant sur les études de l’Institut de biologie raciale réalisées sur les Samis au début du 20e siècle, Katarina Pirak Sikku rejoue un épisode sombre de l’histoire suédoise interrogeant la notion universelle d’héritage.
Dans son nouveau film Jorinda, la réalisatrice Liselotte Wajstedt s’inspire quant à elle d’une histoire récente et nous entraîne sur les pas d’une jeune adolescente, contrainte de se prostituer aux hommes de passage dans un village du Grand Nord scandinave. Dans les paysages désertiques et enneigés, peuplés de divinités samies, ce qui s’apparente à un voyage initiatique tourne vite au constat d’une terrible réalité.
Maître dans l’art de la juxtaposition et du collage, le peintre Anders Sunna rapporte avec une grande expressivité les rapports houleux entre le peuple sami et l’Etat suédois et témoigne, avec une certaine brutalité, des difficultés de ce peuple à se faire entendre.
Enfin, c’est dans une perspective plus anthropologique qu’historique que Joar Nango et Silje Figenschou Thoresen, architecte et artiste, ont constitué un fonds iconographique d’objets et de créations architecturales vernaculaires de cette région. Témoignant d’une capacité à comprendre l’environnement dans lequel on se trouve et à improviser avec ce qu’on a sous la main, ces artefacts contemporains seraient ainsi issus d’une tradition pragmatique, caractéristique du mode de pensée indigène. Tout en servant de support à une réflexion sur le concept d’« indigénuité », The Indigenuity Project attire notre attention sur une culture en voie de disparition.
En collaboration avec Bildmuseet-l’Université d’Umeå, et en partenariat avec l’Ambassade de Norvège et Umeå 2014.
Organisée en collaboration avec Bildmuseet-l'Université d'Umeå [le musée des Beaux-arts d’Umeå], à l’occasion d’Umeå, Capitale européenne de la Culture 2014 (aux côtés de Riga), l’exposition présente cinq artistes contemporains d’origine samie dont les œuvres, si elles se réfèrent toutes au peuple sami, proposent autant de manières d’en aborder l’histoire, la culture et l’actualité.
La douleur peut-elle se transmettre, de génération en génération ?
S’appuyant sur les études de l’Institut de biologie raciale réalisées sur les Samis au début du 20e siècle, Katarina Pirak Sikku rejoue un épisode sombre de l’histoire suédoise interrogeant la notion universelle d’héritage.
Dans son nouveau film Jorinda, la réalisatrice Liselotte Wajstedt s’inspire quant à elle d’une histoire récente et nous entraîne sur les pas d’une jeune adolescente, contrainte de se prostituer aux hommes de passage dans un village du Grand Nord scandinave. Dans les paysages désertiques et enneigés, peuplés de divinités samies, ce qui s’apparente à un voyage initiatique tourne vite au constat d’une terrible réalité.
Maître dans l’art de la juxtaposition et du collage, le peintre Anders Sunna rapporte avec une grande expressivité les rapports houleux entre le peuple sami et l’Etat suédois et témoigne, avec une certaine brutalité, des difficultés de ce peuple à se faire entendre.
Enfin, c’est dans une perspective plus anthropologique qu’historique que Joar Nango et Silje Figenschou Thoresen, architecte et artiste, ont constitué un fonds iconographique d’objets et de créations architecturales vernaculaires de cette région. Témoignant d’une capacité à comprendre l’environnement dans lequel on se trouve et à improviser avec ce qu’on a sous la main, ces artefacts contemporains seraient ainsi issus d’une tradition pragmatique, caractéristique du mode de pensée indigène. Tout en servant de support à une réflexion sur le concept d’« indigénuité », The Indigenuity Project attire notre attention sur une culture en voie de disparition.
En collaboration avec Bildmuseet-l’Université d’Umeå, et en partenariat avec l’Ambassade de Norvège et Umeå 2014.
Les Samis
Le peuple same, également appelé lapon ou Sami, est un peuple autochtone d'une zone qui couvre le nord de la Suède, de la Norvège et de la Finlande ainsi que la péninsule de Kola en Russie. Leur nom, Saami dans leur propre langue, est également parfois traduit par les termes « Sames », « Samés », « Sâmes » ou « Sami ».
Les Sames sont un des plus grands groupes indigènes en Europe. Ce n'est pas un groupe ethnique mais un peuple parlant des langues (same) d'origine finno-ougrienne. Ils sont parfois considérés comme issus d'un ancien peuple proto-européen ainsi que d'un peuple ayant des origines mongoloïdes.
Ce peuple est souvent nommé lapon, mais ses membres préfèrent le nom sámi (variante graphique saami), qu'il utilise pour se désigner. La tradition finno-ougriste française utilise le terme « Same ». Le terme lapon de la racine lapp signifie porteur de haillons en suédois, ce qui explique que ce nom ait été délaissé.
Les Sames sont un des plus grands groupes indigènes en Europe. Ce n'est pas un groupe ethnique mais un peuple parlant des langues (same) d'origine finno-ougrienne. Ils sont parfois considérés comme issus d'un ancien peuple proto-européen ainsi que d'un peuple ayant des origines mongoloïdes.
Ce peuple est souvent nommé lapon, mais ses membres préfèrent le nom sámi (variante graphique saami), qu'il utilise pour se désigner. La tradition finno-ougriste française utilise le terme « Same ». Le terme lapon de la racine lapp signifie porteur de haillons en suédois, ce qui explique que ce nom ait été délaissé.
Informations pratiques
Institut Suédois
11 rue Payenne, 75003 Paris
01 44 78 80 20 / www.institutsuedois.fr:// www.institutsuedois.fr
Entrée libre. Mardi – dimanche / 12:00 – 18:00
11 rue Payenne, 75003 Paris
01 44 78 80 20 / www.institutsuedois.fr:// www.institutsuedois.fr
Entrée libre. Mardi – dimanche / 12:00 – 18:00