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Lyon. Galerie Françoise Besson : Les Petits Miracles. Denis Prieur. Du 16 mai au 15 juillet 2025


Denis Prieur, « Nu assis - Jambes allongées » 2025, 130X89cm, tempéra-encaustique & huile
Denis Prieur, « Nu assis - Jambes allongées » 2025, 130X89cm, tempéra-encaustique & huile
Les petits miracles de Denis Prieur
« Un tableau doit être un miracle », soutenait le peintre franco-israélien Avigdor Arikha (1929-2010).

Nus somptueux, prétexte à l’étude des variations de la lumière sur la chair ; portraits saisissants et parfois dérangeants, permettant d’appréhender la singularité d’un être ; paysages vibrants d’intensité de Moret-sur-Loing et de ses environs ; agencements de formes et de couleurs, calmes ou exubérantes... Acuité de la vision, sûreté de la touche, appréhension sans faille de l’art du passé : bon nombre des trente toiles de Denis Prieur, exposées à la galerie Françoise Besson, dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon, sont de véritables petits miracles.

Le talent de l’artiste n’a pas échappé à l’œil aiguisé de Jean Clair qui fit acquérir une de ses toiles (Des chemises et des violons, 1975) par le Centre Pompidou.
Né en 1957, formé aux Beaux-arts de Paris au début des années 1970 et au Louvre, en se frottant à quelques-uns des plus grands maîtres dont Véronèse, Goya et Delacroix, Denis Prieur est un fin connaisseur de l’histoire de l’art et des techniques anciennes de la peinture, notamment du travail à l’encaustique, à la cire et à la peinture à l’œuf, qu’il a repris avec bonheur. Une peinture envoûtante qui comble les sens et l’esprit et permet de renouer avec le sacré.
Eric Tariant, Janvier 2024

Denis Prieur, « La persane »,2024, 100X81cm, tempéra-encaustique & huile
Denis Prieur, « La persane »,2024, 100X81cm, tempéra-encaustique & huile
Denis Prieur est né en 1957 à Moret-sur-Loing. Il entre à l'École des Beaux-Arts de Paris en 1973 à l’âge de 16 ans. Il travaillera dans les ateliers de Pierre Carron et de Pierre Faure. En 1977, il expose pour la première fois à la maison des Beaux-arts et rencontre le galeriste Albert Loeb qui présente son travail la même année. Exposé à plusieurs reprises à la maison des Beaux-arts à Paris (1978, 1991), il participe au Salon de Monaco en 1996 et 1997, et expose à l'Hôtel de ville de Paris en 1995. Quelques-unes de ses œuvres appartiennent aux collections du Musée National d’Art Moderne et du Centre Georges Pompidou, Paris.
Extrait de Gaston Diehl, Ideart 23, dans Présence de la peinture en France 1974-2016 par l’Association Française pour les Arts, 2017
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« Mon père était élève de Ducros de la Haille qui a décoré le palais des colonnes à la Porte Dorée et la mairie de Reims. Son professeur était Baudoüin, fresquiste du plafond du Petit Palais ; son maître était Puvis de Chavanne au Louvre ; son maître était Chassériau au Louvre et ses maîtres étaient Ingres et Delacroix. Que la terre soit légère sur le corps de ces hommes illustres.Mon grand-père, Louis Prieur, était voisin de Rosa Bonheur à Thomery-By. La fibre artistique est venue par l’influence de Rosa Bonheur.
J’ai commencé à dessiner dans l’atelier de mon père, vers douze ans : des copies de peintres de la Renaissance et des compositions (personnelles). Mon premier professeur fut mon père. Aux vacances, nous allions à Saint Martin de Ré, rendre visite à M. Ducos de la Haille qui me donnait des leçons de peinture. J’en garde un souvenir très ému.
À douze ans, j’étais très remarqué par ma professeur de dessin, Madame Pujol, à Fontainebleau, qui m’encourage encore. Vers quatorze ans, lassé des cours généraux, je préférais faire des pastels, au Louvre, de Poussin, David et Chassériau.
Le principal choc fut Delacroix au Louvre et à Saint Sulpice. J’étais saisi par son sens de la saillie et du mouvement, de la torsion de la lumière et du retournement des volumes vers la profondeur. Son sens du reflet fait tourner les plans qui regardent le ciel, la verticale au sol pour faire tourner les volumes. Le milieu des formes est en saillie et la lumière caresse le volume jusqu’aux extrémités des contours où elle vient mourir vers le dos des formes invisibles, mais parfois suggérées par des éléments dans le fond. Les lumières en saillie sont emplâtrées pour que la lumière accroche et que la matière épaisse soit plus près des yeux du spectateur. »
Tiré d’un texte de Denis Prieur.

Info+

Galerie Françoise Besson-La maison galerie
10, rue de Crimée
69001 Lyon

galeriefbesson@gmail.com
+33 (0)951 667 506
www.francoisebesson.com
Instagram @galeriebesson
Facebook @galeriefbesson

Pierre Aimar
Mis en ligne le Jeudi 8 Mai 2025 à 16:24 | Lu 38 fois

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