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"A la santé des traîtres" de Macha Orlova, mise en scène Laure Trégouët, La Manufacture des Abbesses, Paris, du 3 décembre au 5 février 2013

En Russie dans les années 70, une famille juive a enfin reçu l’autorisation de quitter le pays. Une histoire haletante et émouvante qui traite d’exil politique, de rêve d’Amérique, de dictature communiste, de peur de la dénonciation, d’antisémitisme d’Etat... A la Manufacture des Abbesses du 3 décembre au 5 janvier.


"A la santé des traîtres"  de Macha Orlova, mise en scène Laure Trégouët, La Manufacture des Abbesses, Paris, du 3 décembre au 5 février 2013
Russie, milieu des années 70 : la famille Papova a reçu la permission de quitter le territoire soviétique. Une semaine avant le départ, certains membres de cette famille juive se montrent enthousiastes quant à l’idée de tout quitter, d’autres sont partagés. Peur incessante d’être arrêtés, intrusion d’un voisin communiste et hostile, menaces… rythment cette pièce qui dévoile une société soviétique mensongère et l’absurdité brutale de la bureaucratie.

Le travail de mémoire de l’auteure
"‘A la santé des traîtres’ est mon texte le plus personnel. Personnel car cette pièce retrace l’histoire vécue par ma famille : le départ d’un environnement hostile vers des terres meilleures. L’écriture de cette pièce a constitué pour moi un véritable travail de mémoire", explique Macha Orlova, comédienne et auteure de la pièce, née à Rome de mère russe et de père juif, qui grandit en Belgique et qui décida à l’âge adulte de monter à Paris pour vivre sa passion, le théâtre.

Dictature communiste et antisémitisme d’Etat
"L’histoire de ma famille est aussi l’histoire vécue par des milliers d’individus en Union soviétique à cette époque", poursuit Macha Orlova qui, à travers ce texte, a cherché à faire ressentir ce qu’étaient au quotidien la dictature communiste et l’antisémitisme de l’Etat en Union soviétique. Les rouages de cette oppression permanente font tour à tour leur apparition dans le récit : administration froide et implacable, medias entièrement sous contrôle, police omnisciente et toute-puissante.

Une tension dramatique portée par des poèmes et des chansons
La mise en scène rythmée emporte le spectateur dans une tension dramatique permanente portée par des monologues, des poèmes ou des chansons. La musique tient en effet dans la pièce un rôle prépondérant tout comme le jeu des comédiens qui manient parfois humour et légèreté, de fins intermèdes qui mettent en relief les moments dramatiques et entraînent le spectateur au cœur de l’intrigue.

Une plongée réaliste dans l’atmosphère oppressante de l’époque
L’espace scénique de la pièce, les décors et les costumes – qui illustrent fidèlement l’époque russo-juive des années 70 – emportent un peu plus encore le spectateur dans l’atmosphère oppressante de la Russie sous l’ère soviétique. Une plongée très réaliste, ponctuée de suspense, qui tient en haleine le public tout au long de la pièce et lui fait partager constamment les doutes et les espoirs de ses héros malheureux.

Renseignements pratiques

La Manufacture des Abbesses
7, rue Véron
75018 Paris
+33 1 42 33 42 03
manufacturedesabbesses.com
Réservations directe sur le site du théâtre

Du 3 décembre au 5 février
Les mardi et mercredi, 21h00


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Pierre Aimar
Mis en ligne le Mercredi 30 Octobre 2013 à 13:09 | Lu 155 fois

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