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8 au 14 juillet, Le Dépeupleur de Samuel Beckett au Chapeau Rouge, Avignon Off

Du 8 au 14 juillet au Chapeau Rouge - 21 h


Pourquoi le Dépeupleur ? Interview de Robert Eberhardt - Acteur

8 au 14 juillet, Le Dépeupleur de Samuel Beckett au Chapeau Rouge, Avignon Off
" Cela fait deux ans que je travaille ce texte. Il m’a toujours subjugué.
Je l’ai vu à Bruxelles, au théâtre de l’Esprit Frappeur je crois, il y a de longues années. A la sortie, transporté, j’ai acheté le livre. Il a dormi longtemps sur une étagère.
Beaucoup d’années plus tard, je me suis mis à le feuilleter, à le lire, le relire, à l’apprendre, encore et toujours émerveillé.
Emerveillé par la concision, la précision, la justesse des mots.
Emerveillé par ce monde, où des êtres cherchent, tâtonnent, se déchaînent parfois, se rencontrent, s’évitent, se résignent, renoncent. Ce monde régi par un ensemble de règles d’origine obscure qui le rendent sinon vivable, du moins ordonné. Notre monde ?
Avec vous je me laisserai porter par ce texte, pour en laisser couler les mots, les images, la magie…

Interview de Simona Morini - Comédienne et metteur en scène de la compagnie Errance

"Beckett est cet auteur que je retrouve ici et là dans ma vie, enfant lisant « En attendant Godot », jeune comédienne confronté à l’immensité de « Oh les beaux jours », spectatrice émue devant des acteurs, américains une fois, polonais l’autre, qui jouent deux de ses pièces.
Puis les lectures, les romans. Et ce désir toujours fort de travailler cette langue, de la dire.
C’est à travers la rencontre avec un homme passionné, Robert, et un travail de plusieurs années, que le chemin a pris une direction qui nous mène aujourd’hui en Avignon avec Le Dépeupleur.
Beckett peut paraître un auteur difficile. Il l’était, sûrement, déjà pour lui même ; il était un homme complexe. Mais combien profond. Comme il a dû aimer cette humanité pour pouvoir en parler comme il en parle.
Comme ces mots sonnent, choisis non par prétention ou par jeu intellectuel, mais par soif de dire comme il faut dire, et non autrement. De la détresse, de l’absence, du refus. Du néant, de la reconstruction qui n’est peut être pas là, mais qui est comme annoncée, possible, au loin.
Si on lève la tête, si on la relève.
Nous aimons Beckett. Ce n’est pas en le reléguant parmi les auteurs intello, compliqués, qui nécessitent pour les lire une forte culture de base, qu’on fera vivre sa parole. Ce n’est jamais en traçant des lignes de division entre « ce qu’on peut proposer au public parce qu’il peut le comprendre » et « ce qu’on ne peut pas proposer parce que c’est est hors de son atteinte » qu’on fera grandir notre monde.
C’est ce que je crois, ce que je veux défendre aujourd’hui, dans ma vie et dans notre travail."

fabrice@slidebyslide.fr
Mis en ligne le Samedi 4 Juillet 2009 à 00:00 | Lu 1052 fois

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