
Le trait revenu d’espèce humaine, le trait muselman comme on nommait les juifs ni morts ni vifs qui hantaient les camps. L’étirement nerveux d’un trait qui revient de rupture, sans la moindre goutte de myéline. Maigreur beckettienne. On est englué dans la vérité. Le jour doit être une taie diaphane qui recouvre la lumière de la nuit. Soumis à l’agression, le trait vibre, cherche un accord peut-être. Une tendresse pourquoi pas. L’aile de satin bleu de l’argus qui effleure les gouffres de sa légèreté nous tient un moment dans l’incertitude pour espoir. Mais le sens se tait, nous habitons le sens, nous sommes prisonniers du sens qui lui, se tait. C’est Moins qui nous tient. Pas blanc pas gris, le nuage, blanc gris sale. Pas pire, Moins. Beckett, Beckett encore. C’est presque incroyable que la beauté de l’accord passe la cruauté de la défaite. Car c’est beau. Et nous nous prenons à fixer l’incertain. Presque infiniment.
Dans l’air on ne voit plus / que poussières, débris de peau, écrit fabienne Courtade.
Et à peine qui crache son quand même, puisque peinture, sûr qu’il y a.
Caroline Sagot-Duvauroux
Galerie Espace Liberté
5 rue des Alpes
26400 Crest
04 75 76 74 83
galerieespaceliberte@free.fr
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Dans l’air on ne voit plus / que poussières, débris de peau, écrit fabienne Courtade.
Et à peine qui crache son quand même, puisque peinture, sûr qu’il y a.
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