Thomas Bayrle, Potato counters (variation bleue), 1968-2014 Courtesy de l'artiste © Wolfgang Günzel
L’exposition All-in-One présente un ensemble d’oeuvres retraçant les périodes importantes et la variété des pratiques de Thomas Bayrle : des machines cinétiques de ses débuts aux collages, peintures, papiers peints, films, productions et publications graphiques, puis sculptures et modèles architecturaux utopiques ou dystopiques, jusqu’à ses installations mécaniques les plus récentes.
À la croisée de l’art pop, sériel et optique, Thomas Bayrle développe un langage visuel singulier, entre expérimentation et subversion. Artiste majeur en Allemagne et reconnu depuis longtemps par la sphère artistique internationale, Thomas Bayrle exerce une influence qui a été déterminante pour toute une génération d'artistes, à travers son rôle de professeur à l’école d’art Städelschule de Francfort (de 1975 à 2002), le métier de graphiste qu’il exerce notamment dans le domaine de l’édition (Gulliver Presse qu’il cofonde en 1960) mais aussi sa participation à des expositions internationales prestigieuses (Documenta 3, 6 et 13, 50e Biennale de Venise,…).
Dans les années 1960, pendant la période de la Guerre froide, Thomas Bayrle amorce un travail qui intègre aussi bien des symboles du capitalisme que du communisme et questionne les mécanismes de la communication et de la production d’images dans la société de masse. Influencé par son environnement de proximité à Francfort – entre autres par l’Institut de Recherche sociale (qu’on appellera plus tard l’Ecole de Francfort) dont la théorie critique confronte la philosophie, l’histoire et la sociologie aux enseignements du marxisme et de la psychanalyse – Thomas Bayrle adopte une attitude contestataire en détournant les codes de la publicité. Par la répétition d’un seul et même motif, il génère des images proches du Pop art et de l’Op art. S’il s’intéresse, comme le Pop art américain, à la vie sociale et aux biens de consommation, c’est moins dans une approche esthétisée que dans une visée politique. Il étend ainsi ses recherches visuelles aux flux de circulation et aux grands ensembles urbains, sujets de société plus engagés. Suivant un principe de trame voire de tissage qui structure un grand nombre de ses productions, il fait apparaître une forme d’unité dans la multiplicité, avec un langage visuel et formel qui lui est propre.
Depuis le début de son travail, Thomas Bayrle n’a eu de cesse d’interroger les valeurs et les normes des systèmes politiques et économiques par le recours à des questions de société telles que l’économie, l’architecture, la sexualité ou encore la religion. Aujourd'hui, dans un contexte mondialisé, son oeuvre met en perspective un système dans lequel chacun des éléments n’est définissable que par les relations qu’il entretient avec les autres, selon un processus de fragmentation et un changement d’échelle permanents et d'interconnexions du micro au macro, autrement dit, en langage publicitaire, le tout en un, All-in-One .
Avec l’exposition personnelle de Thomas Bayrle, et dans la continuité de celles de Bernard Bazile, François Curlet, Jef Geys ou encore l’exposition collective Yes we don’t , l’IAC poursuit son exploration de l'esprit critique et de subversion qui traverse des démarches artistiques, que ce soit par des processus d'infiltration d'images, de détournement ou de distorsion formelle.
À la croisée de l’art pop, sériel et optique, Thomas Bayrle développe un langage visuel singulier, entre expérimentation et subversion. Artiste majeur en Allemagne et reconnu depuis longtemps par la sphère artistique internationale, Thomas Bayrle exerce une influence qui a été déterminante pour toute une génération d'artistes, à travers son rôle de professeur à l’école d’art Städelschule de Francfort (de 1975 à 2002), le métier de graphiste qu’il exerce notamment dans le domaine de l’édition (Gulliver Presse qu’il cofonde en 1960) mais aussi sa participation à des expositions internationales prestigieuses (Documenta 3, 6 et 13, 50e Biennale de Venise,…).
Dans les années 1960, pendant la période de la Guerre froide, Thomas Bayrle amorce un travail qui intègre aussi bien des symboles du capitalisme que du communisme et questionne les mécanismes de la communication et de la production d’images dans la société de masse. Influencé par son environnement de proximité à Francfort – entre autres par l’Institut de Recherche sociale (qu’on appellera plus tard l’Ecole de Francfort) dont la théorie critique confronte la philosophie, l’histoire et la sociologie aux enseignements du marxisme et de la psychanalyse – Thomas Bayrle adopte une attitude contestataire en détournant les codes de la publicité. Par la répétition d’un seul et même motif, il génère des images proches du Pop art et de l’Op art. S’il s’intéresse, comme le Pop art américain, à la vie sociale et aux biens de consommation, c’est moins dans une approche esthétisée que dans une visée politique. Il étend ainsi ses recherches visuelles aux flux de circulation et aux grands ensembles urbains, sujets de société plus engagés. Suivant un principe de trame voire de tissage qui structure un grand nombre de ses productions, il fait apparaître une forme d’unité dans la multiplicité, avec un langage visuel et formel qui lui est propre.
Depuis le début de son travail, Thomas Bayrle n’a eu de cesse d’interroger les valeurs et les normes des systèmes politiques et économiques par le recours à des questions de société telles que l’économie, l’architecture, la sexualité ou encore la religion. Aujourd'hui, dans un contexte mondialisé, son oeuvre met en perspective un système dans lequel chacun des éléments n’est définissable que par les relations qu’il entretient avec les autres, selon un processus de fragmentation et un changement d’échelle permanents et d'interconnexions du micro au macro, autrement dit, en langage publicitaire, le tout en un, All-in-One .
Avec l’exposition personnelle de Thomas Bayrle, et dans la continuité de celles de Bernard Bazile, François Curlet, Jef Geys ou encore l’exposition collective Yes we don’t , l’IAC poursuit son exploration de l'esprit critique et de subversion qui traverse des démarches artistiques, que ce soit par des processus d'infiltration d'images, de détournement ou de distorsion formelle.
Informations pratiques
Institut d'art Contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes
11 Rue Docteur Dolard, 69100 Villeurbanne, France
+33 4 78 03 47 00
i-ac.eu
Afficher Institut d'art Contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes sur une carte plus grande
11 Rue Docteur Dolard, 69100 Villeurbanne, France
+33 4 78 03 47 00
i-ac.eu
Afficher Institut d'art Contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes sur une carte plus grande