Les Expos
Alighiero Boetti, Il muro
Julius Kaesdorf, Des anges
Sarkis, Les 42 heures du loup
Aldo Walker, Logotyp
Retour du monde
Commandes publiques autour du tramway de Paris
Pierre Alferi, Pierre Ardouvin, John M Armleder, Sylvie Auvray, Katinka Bock, Mohamed Bourouissa, Rodolphe Burger, Olivier Cadiot, Michel Corajoud, Group8, Mark Handforth, Hippolyte Hentgen, Chourouk Hriech, Peter Kogler, Langlands & Bell, Lu Hao, Didier Marcel, Anita Molinero, Pascal Pinaud, Nancy Rubins, Yannick Salliot, Yvan Salomone, Pascale Marthine Tayou, Bert Theis
Le Banquet
Une collection d’amateurs à Genève
Biens communs III
Œuvres de Pierre-Olivier Arnaud, Michel Grillet, Thomas Huber et autres acquisitions récentes
Julius Kaesdorf, Des anges
Sarkis, Les 42 heures du loup
Aldo Walker, Logotyp
Retour du monde
Commandes publiques autour du tramway de Paris
Pierre Alferi, Pierre Ardouvin, John M Armleder, Sylvie Auvray, Katinka Bock, Mohamed Bourouissa, Rodolphe Burger, Olivier Cadiot, Michel Corajoud, Group8, Mark Handforth, Hippolyte Hentgen, Chourouk Hriech, Peter Kogler, Langlands & Bell, Lu Hao, Didier Marcel, Anita Molinero, Pascal Pinaud, Nancy Rubins, Yannick Salliot, Yvan Salomone, Pascale Marthine Tayou, Bert Theis
Le Banquet
Une collection d’amateurs à Genève
Biens communs III
Œuvres de Pierre-Olivier Arnaud, Michel Grillet, Thomas Huber et autres acquisitions récentes
Thomas Huber
Quelques mots sur les expositions
Dans le cadre de la séquence printemps 2013, le Mamco propose les expositions monographiques consacrées à Alighiero Boetti, Julius Kaesdorf, Sarkis et Aldo Walker. Chacune présentant une approche artistique spécifique, ce sont autant de grilles de référence qui sont ainsi ouvertes.
Exposition polygraphique, le Banquet fait découvrir la collection de Sven Widgren composée notamment d’œuvres d’artistes américains (Carl Andre, Dan Walsh, Sol LeWitt, Steven Parrino) et suisses (Olivier Mosset, Rémy Zaugg, Christian Floquet).
Avec Retour du monde, le Mamco présente pour la première fois une exposition documentaire sur la commande d’art public autour du tram T3.
Au 3e et 4e étage, Biens communs III installent les acquisitions récentes du musée dans un accrochage inédit qualifié de “crépusculaire”.
Exposition polygraphique, le Banquet fait découvrir la collection de Sven Widgren composée notamment d’œuvres d’artistes américains (Carl Andre, Dan Walsh, Sol LeWitt, Steven Parrino) et suisses (Olivier Mosset, Rémy Zaugg, Christian Floquet).
Avec Retour du monde, le Mamco présente pour la première fois une exposition documentaire sur la commande d’art public autour du tram T3.
Au 3e et 4e étage, Biens communs III installent les acquisitions récentes du musée dans un accrochage inédit qualifié de “crépusculaire”.
C’est ainsi que le quatrième étage de l’institution propose des œuvres en noir et blanc qui donnent aux sept salles qui le composent une tonalité un peu crépusculaire. Par exemple l’Espace miroir noir (1963) de Bernar Venet, tapissé de plaques de plexiglas noires réfléchissantes, transforme l’habituel white cube cher à l’art moderniste en une implacable black box. De son côté, la projection d’une pièce sans couleur de Claude Lévêque, un feu d’artifice qui s’épanouit et qui meurt sans bruit, prolonge l’ambiance nocturne qui domine le par¬cours. À l’entrée de ce dernier, un tableau de Yan Pei-Ming représentant la colonne Vendôme effondrée sur la neige (Colonne Vendôme, 2011) ouvre à un véritable voyage d’hiver au pessimisme méthodologique. D’autres œuvres, notamment de John M Armleder, de Pascal Pinaud, d’Anne-Marie Jugnet et d’Alain Clairet, complètent cette traversée d’un bloc de gri¬saille voire de ténèbres.
Sur le loft Donald Judd sis au troisième étage, ce sont tou¬jours le noir et le blanc qui dominent. On y découvre une nou-velle version de l’exposition collective Nord, déjà présentée en 2010, qui est ici, selon une logique propre au Mamco, reprise et réinventée. Ce titre, qui est aussi une façon de s’ins¬taller dans l’absence de couleurs, place d’emblée le propos de cette mise en espace dans une glaciation assumée. Une des pièces maîtresses de Nord est Pylône chat (1993-2001) de Bertrand Lavier : un pylône métallique en partie tronqué qui semble traverser le bâtiment. Il est accompagné des travaux d’Angela Bulloch, de Larry Bell (des verres transparents par¬tiellement teintés de noir), d’Olivier Mosset, de Didier Rittener, d’Étienne Bossut, parmi d’autres artistes. Nord est une façon de poursuivre cette expulsion de la couleur (seule une pièce de François Morellet est colorée) en misant sur l’ascé¬tisme de la forme plutôt que sur un spectacle aveuglant.
Le plateau de sculptures situé au premier étage du Mamco développe lui aussi une ambiance nocturne. Il n’est occupé que par des pièces métalliques dont l’installation a été confiée à l’artiste américain Richard Nonas qui y présente également une nouvelle version d’une de ses œuvres (Untitled, 1994) constituée de 32 barres d’acier et présentée au Mamco en 1996. Y sont visibles plusieurs œuvres d’un vaste ensemble de Royden Rabinowitch, un rectangle en fer suspendu en hau¬teur de Robert Morris, une sculpture verticale en bronze, en acier inoxydable, en cuivre et en aluminium de Frank Stella (Pilgrim, 1991), en cours d’acquisition. À ce choix s’ajoutent des travaux d’Anita Molinero, de Sarkis et de Tony Long. Ce plateau propose la vision d’un spectacle sans concession pour le spectateur : on y trouve non pas un réconfort mais bien au contraire une exigence qui repose sur une absence de couleurs destinée à refroidir tout effet de séduction.
Avec Biens communs III, le musée met plus particulièrement en valeur plusieurs ensembles d’œuvres appartenant à la col¬lection. Comme le titre de cette présentation l’indique, c’est la troisième fois que le Mamco propose de découvrir ou de redécouvrir une partie de ce qui constitue aujourd’hui un patrimoine collectif récemment enrichi. Trois artistes, qui bénéficient chacun d’une salle, sont plus particulièrement mis en évidence. Parmi eux, Thomas Huber, dont on a pu voir la rétrospective au printemps 2012 et dont on pourra redécou¬vrir « La Banque ». Cette pièce est une allégorie du travail artistique, de la création de valeur et du rôle joué par le sys¬tème financier dans le monde d’aujourd’hui. Il s’agit d’une ins¬tallation composée de la maquette d’une architecture, posée sur une table, au milieu de laquelle sont disposés divers objets. Cette parabole visuelle mais aussi littéraire, T. Huber ayant écrit, comme à son habitude, une conférence qui accompagne l’œuvre, est à l’image même son travail : rigueur et imagination débordante, polychromie et constat sombre, bien que non résigné, sur le monde actuel. L’œuvre de Michel Grillet, artiste basé à Genève, est aussi mise en évidence. Elle se compose de tableautins tous dédiés à des paysages de montagne et à des ciels, motifs fort anciens dans l’histoire de l’art dont il a entrepris l’exploration systématique et patiente. Ce travail pictural qui, à bien des égards, peut sembler ana¬chronique (pratique de la miniature, usage de l’aquarelle) pose en réalité à la contemporanéité, d’une manière fausse¬ment ingénue, la question de son statut (que signifie être un artiste contemporain ?) à travers une production minutieuse et endurante qui fait dire à l’artiste : « En regardant chacune de mes Montagnes-Ciel, je peux savoir quand je les ai peints, comme si je lisais le journal de bord de ma technique. » Enfin, deux pièces de l’artiste français Pierre-Olivier Arnaud sont également visibles. Il s’agit de Sans titre (nouveaux horizons II) et de Sans titre (starstack) réalisées en 2007. La première consiste en cinq images en noir et blanc, de format modeste, collées au mur comme des affiches. Ce sont des visions sombres, des images affaiblies, des reproductions de repro¬ductions. La seconde consiste en dix-sept photocopies d’images d’étoiles extraites de publications diverses qui sont mises au sol. Là aussi, le photographe opère à partir de repro¬ductions. Ces deux travaux sont particulièrement représenta¬tifs d’un travail dans lequel l’image, sa précarité, sa possible disparition, sa mise à disposition, sont amplement interrogées.
Sur le loft Donald Judd sis au troisième étage, ce sont tou¬jours le noir et le blanc qui dominent. On y découvre une nou-velle version de l’exposition collective Nord, déjà présentée en 2010, qui est ici, selon une logique propre au Mamco, reprise et réinventée. Ce titre, qui est aussi une façon de s’ins¬taller dans l’absence de couleurs, place d’emblée le propos de cette mise en espace dans une glaciation assumée. Une des pièces maîtresses de Nord est Pylône chat (1993-2001) de Bertrand Lavier : un pylône métallique en partie tronqué qui semble traverser le bâtiment. Il est accompagné des travaux d’Angela Bulloch, de Larry Bell (des verres transparents par¬tiellement teintés de noir), d’Olivier Mosset, de Didier Rittener, d’Étienne Bossut, parmi d’autres artistes. Nord est une façon de poursuivre cette expulsion de la couleur (seule une pièce de François Morellet est colorée) en misant sur l’ascé¬tisme de la forme plutôt que sur un spectacle aveuglant.
Le plateau de sculptures situé au premier étage du Mamco développe lui aussi une ambiance nocturne. Il n’est occupé que par des pièces métalliques dont l’installation a été confiée à l’artiste américain Richard Nonas qui y présente également une nouvelle version d’une de ses œuvres (Untitled, 1994) constituée de 32 barres d’acier et présentée au Mamco en 1996. Y sont visibles plusieurs œuvres d’un vaste ensemble de Royden Rabinowitch, un rectangle en fer suspendu en hau¬teur de Robert Morris, une sculpture verticale en bronze, en acier inoxydable, en cuivre et en aluminium de Frank Stella (Pilgrim, 1991), en cours d’acquisition. À ce choix s’ajoutent des travaux d’Anita Molinero, de Sarkis et de Tony Long. Ce plateau propose la vision d’un spectacle sans concession pour le spectateur : on y trouve non pas un réconfort mais bien au contraire une exigence qui repose sur une absence de couleurs destinée à refroidir tout effet de séduction.
Avec Biens communs III, le musée met plus particulièrement en valeur plusieurs ensembles d’œuvres appartenant à la col¬lection. Comme le titre de cette présentation l’indique, c’est la troisième fois que le Mamco propose de découvrir ou de redécouvrir une partie de ce qui constitue aujourd’hui un patrimoine collectif récemment enrichi. Trois artistes, qui bénéficient chacun d’une salle, sont plus particulièrement mis en évidence. Parmi eux, Thomas Huber, dont on a pu voir la rétrospective au printemps 2012 et dont on pourra redécou¬vrir « La Banque ». Cette pièce est une allégorie du travail artistique, de la création de valeur et du rôle joué par le sys¬tème financier dans le monde d’aujourd’hui. Il s’agit d’une ins¬tallation composée de la maquette d’une architecture, posée sur une table, au milieu de laquelle sont disposés divers objets. Cette parabole visuelle mais aussi littéraire, T. Huber ayant écrit, comme à son habitude, une conférence qui accompagne l’œuvre, est à l’image même son travail : rigueur et imagination débordante, polychromie et constat sombre, bien que non résigné, sur le monde actuel. L’œuvre de Michel Grillet, artiste basé à Genève, est aussi mise en évidence. Elle se compose de tableautins tous dédiés à des paysages de montagne et à des ciels, motifs fort anciens dans l’histoire de l’art dont il a entrepris l’exploration systématique et patiente. Ce travail pictural qui, à bien des égards, peut sembler ana¬chronique (pratique de la miniature, usage de l’aquarelle) pose en réalité à la contemporanéité, d’une manière fausse¬ment ingénue, la question de son statut (que signifie être un artiste contemporain ?) à travers une production minutieuse et endurante qui fait dire à l’artiste : « En regardant chacune de mes Montagnes-Ciel, je peux savoir quand je les ai peints, comme si je lisais le journal de bord de ma technique. » Enfin, deux pièces de l’artiste français Pierre-Olivier Arnaud sont également visibles. Il s’agit de Sans titre (nouveaux horizons II) et de Sans titre (starstack) réalisées en 2007. La première consiste en cinq images en noir et blanc, de format modeste, collées au mur comme des affiches. Ce sont des visions sombres, des images affaiblies, des reproductions de repro¬ductions. La seconde consiste en dix-sept photocopies d’images d’étoiles extraites de publications diverses qui sont mises au sol. Là aussi, le photographe opère à partir de repro¬ductions. Ces deux travaux sont particulièrement représenta¬tifs d’un travail dans lequel l’image, sa précarité, sa possible disparition, sa mise à disposition, sont amplement interrogées.