Pierre Bonnard (1867-1947) - Lumière du soleil, 1923 - huile sur toile, 63,2 x 62,2 cm - Madrid, Collection Carmen Thyssen-Bornemisza en dépôt au musée Thyssen-Bornemisza ©Musée Thyssen-Bornemisza © Adagp, Paris 2015
À partir du milieu du XIXe siècle, la représentation artistique de la nature connaît l’une des plus grandes révolutions esthétiques. Alors que les codes établis privilégient une vision idéalisée ou une copie fidèle, des artistes vont choisir une approche plus sensitive et personnelle pour parvenir à faire ressentir la nature à travers la peinture et non simplement la montrer.
Intuitive, subjective, émotive, la Sensation de nature devient alors un terrain d’étude plas-tique de première importance.
De Courbet à Penone, cette exposition se pro-pose de faire entrer en résonance figuration, abstraction et installation… par le rappro-chement de sensations artistiques propres à chaque artiste et à chaque époque.
Intuitive, subjective, émotive, la Sensation de nature devient alors un terrain d’étude plas-tique de première importance.
De Courbet à Penone, cette exposition se pro-pose de faire entrer en résonance figuration, abstraction et installation… par le rappro-chement de sensations artistiques propres à chaque artiste et à chaque époque.
La nature : une palette de sensations !
Bien que trop souvent et trop exclusivement qualifié de maître du réalisme, Gustave Courbet fut en fait un pionnier dans l’art de peindre la nature à partir de ses sensations. Par l’utilisation de pâte épaisse, voire de substance terreuse, il rend presque physique la matérialité de son sol natal.
Inspirés par cet exemple, entre 1861 et 1885, Cézanne et Pissarro qui travaillent ensemble, poussent encore plus loin l’expérimentation du rendu sensoriel et ouvrent la voie à la modernité.
Pierre Bonnard est une figure marquante de cette modernité. Sa personnalité s’est façonnée entre la fin de l’impressionnisme, si riche en impressions nou-velles, et le mouvement nabi pour qui la peinture doit être une transposition de la nature, « l’équivalent passionné d’une sensation reçue » (Maurice Denis).
Plus tard, Nicolas de Staël pénètre le réel de la nature jusqu’à le réduire à une ébauche abstraite. Son tra-vail n’est pas seulement pictural, mais aussi philoso-phique et imprégné d’existentialisme, et le conduit à des tableaux animés par un extraordinaire pouvoir de génération lumineuse.
Figures incontournables de l’art moderne, Hans Har-tung et Anna-Eva Bergman ont choisi l’abstraction comme expression senso-rielle de la nature. Dans les années 1970, parmi ses innombrables expérimen-tations plastiques, Hans Hartung utilise d’im-menses balais de genêts qui poussent auprès de son atelier pour produire des œuvres où la sensa-tion physique est proche du sublime romantique.
Anna-Eva Bergman confiait vouloir faire ressentir « derrière la frontière horizontale », « une expérience pure de la nature ». En utilisant notamment la feuille de métal, elle parvient à traduire des sensations de transparence et d’infini.
Aujourd’hui, l’italien Giuseppe Penone, sculpteur des veines de marbre mais aussi des odorantes feuilles de lauriers, dans une démarche très intime, offre au tra-vers de son intuition créatrice, son individualité d’ar-tiste et son universalité d’être humain pour rendre plus étroite la relation de l’homme avec la nature.
Acteur éminent de l’Arte Povera, il développe une œuvre qui est un appel à l’ensemble des sensations humaines.
Inspirés par cet exemple, entre 1861 et 1885, Cézanne et Pissarro qui travaillent ensemble, poussent encore plus loin l’expérimentation du rendu sensoriel et ouvrent la voie à la modernité.
Pierre Bonnard est une figure marquante de cette modernité. Sa personnalité s’est façonnée entre la fin de l’impressionnisme, si riche en impressions nou-velles, et le mouvement nabi pour qui la peinture doit être une transposition de la nature, « l’équivalent passionné d’une sensation reçue » (Maurice Denis).
Plus tard, Nicolas de Staël pénètre le réel de la nature jusqu’à le réduire à une ébauche abstraite. Son tra-vail n’est pas seulement pictural, mais aussi philoso-phique et imprégné d’existentialisme, et le conduit à des tableaux animés par un extraordinaire pouvoir de génération lumineuse.
Figures incontournables de l’art moderne, Hans Har-tung et Anna-Eva Bergman ont choisi l’abstraction comme expression senso-rielle de la nature. Dans les années 1970, parmi ses innombrables expérimen-tations plastiques, Hans Hartung utilise d’im-menses balais de genêts qui poussent auprès de son atelier pour produire des œuvres où la sensa-tion physique est proche du sublime romantique.
Anna-Eva Bergman confiait vouloir faire ressentir « derrière la frontière horizontale », « une expérience pure de la nature ». En utilisant notamment la feuille de métal, elle parvient à traduire des sensations de transparence et d’infini.
Aujourd’hui, l’italien Giuseppe Penone, sculpteur des veines de marbre mais aussi des odorantes feuilles de lauriers, dans une démarche très intime, offre au tra-vers de son intuition créatrice, son individualité d’ar-tiste et son universalité d’être humain pour rendre plus étroite la relation de l’homme avec la nature.
Acteur éminent de l’Arte Povera, il développe une œuvre qui est un appel à l’ensemble des sensations humaines.
Pratique
Exposition organisée par le musée Courbet en partenariat avec la Fondation Hartung Bergman d’Antibes et avec le soutien du musée d’Orsay, partenaire du musée Courbet.
Commissariat de l’exposition :
Frédérique Thomas-Maurin, Conservateur en chef du musée Courbet
Julie Delmas, Attachée de conservation, Adjointe du conservateur Élise Boudon, Assistante de conservation, chargée d’études Thomas Schlesser, Directeur de la Fondation Hartung Bergman
Ouverture tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 18h Tél. 03 81 86 22 88
Tarif du musée pendant l’exposition :
8 € (exposition permanente et temporaire) Gratuit le 1er dimanche de chaque mois
Billetterie en ligne sur le site du musée Courbet.
Commissariat de l’exposition :
Frédérique Thomas-Maurin, Conservateur en chef du musée Courbet
Julie Delmas, Attachée de conservation, Adjointe du conservateur Élise Boudon, Assistante de conservation, chargée d’études Thomas Schlesser, Directeur de la Fondation Hartung Bergman
Ouverture tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 18h Tél. 03 81 86 22 88
Tarif du musée pendant l’exposition :
8 € (exposition permanente et temporaire) Gratuit le 1er dimanche de chaque mois
Billetterie en ligne sur le site du musée Courbet.