Pour Nicolas Daubanes, le travail de l'artiste – le processus comme l'oeuvre accomplie - incarne le principe même de résistance. Face à une oppression, déshumanisante – processus décrit clairement et durement par Robert Antelme dans « L'espèce humaine » - elle vise à conserver, au travers des épreuves et des situations les plus destructrices, la flamme du désir humain, dans toute son individualité et sa force créatrice.
Daubanes explore et affronte des systèmes d'oppression, des situations destructrices – prison, guerre, maladie, oubli, etc. - et révèle ces germes de résistance qui les contaminent, les combattent. Autant de ferments de transformation, de soulèvement, de retournement par l'intérieur, de subversion, à l'image de l'action de ces bactéries et levures invitées par l'artiste à agir dans l'oeuvre qu'il présentera à la V.R.A.C.
Le désir, cette résistance à la mort, agit comme producteur de plaisir, de jouissance, invente des solutions subversives (plaisir de saboter une machinerie, de démasquer une propagande, de guérir et de survivre à la maladie, de jouir et savourer malgré l'enfermement, de créer des espaces de liberté...) d'une grande ingéniosité, subtiles et ironiques, nourries des moyens du bord.
Capté par l'artiste, il s'incarne dans une mise en oeuvre plastique efficace et jubilatoire, qui résonne d'un rire profond. Cette ivresse érectile, cette joie de vivre absurde, est celle, comme l'écrit Clément Rosset, de l'affirmateur face au nihiliste: « la joie est insondable, et il n'y a pas de peine qui puisse finir par l'effacer ».
L'exposition « Prohibition » sera visible tous les jours, éclairée jusqu'à minuit, à la Vitrine Régionale d'Art Contemporain, Hôtel de Tauriac / Beffroi, rue Droite à Millau.
Le vernissage aura lieu le samedi 13 février à 12h, en présence de l'artiste, qui vous donnera à déguster des pâtisseries réalisées sur le moment, selon une recette apprise auprès de détenus, lors de ses interventions en milieu carcéral.
Daubanes explore et affronte des systèmes d'oppression, des situations destructrices – prison, guerre, maladie, oubli, etc. - et révèle ces germes de résistance qui les contaminent, les combattent. Autant de ferments de transformation, de soulèvement, de retournement par l'intérieur, de subversion, à l'image de l'action de ces bactéries et levures invitées par l'artiste à agir dans l'oeuvre qu'il présentera à la V.R.A.C.
Le désir, cette résistance à la mort, agit comme producteur de plaisir, de jouissance, invente des solutions subversives (plaisir de saboter une machinerie, de démasquer une propagande, de guérir et de survivre à la maladie, de jouir et savourer malgré l'enfermement, de créer des espaces de liberté...) d'une grande ingéniosité, subtiles et ironiques, nourries des moyens du bord.
Capté par l'artiste, il s'incarne dans une mise en oeuvre plastique efficace et jubilatoire, qui résonne d'un rire profond. Cette ivresse érectile, cette joie de vivre absurde, est celle, comme l'écrit Clément Rosset, de l'affirmateur face au nihiliste: « la joie est insondable, et il n'y a pas de peine qui puisse finir par l'effacer ».
L'exposition « Prohibition » sera visible tous les jours, éclairée jusqu'à minuit, à la Vitrine Régionale d'Art Contemporain, Hôtel de Tauriac / Beffroi, rue Droite à Millau.
Le vernissage aura lieu le samedi 13 février à 12h, en présence de l'artiste, qui vous donnera à déguster des pâtisseries réalisées sur le moment, selon une recette apprise auprès de détenus, lors de ses interventions en milieu carcéral.