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Ouverture du nouveau musée de la mine de Saint-Etienne – Puits Couriot le 3 décembre 2014

Classé Monument Historique avec ses deux crassiers (terrils), le Puits Couriot est un ensemble patrimonial exceptionnel à deux pas du centre-ville de Saint-Étienne, dont le coeur s’étend sur un peu plus de 10 hectares.


© Pierre Grasset
© Pierre Grasset
Dernier grand témoin de l’aventure minière du bassin stéphanois avec son chevalement métallique de 1913, il abrite depuis 1991 le Musée de la Mine de Saint-Étienne.
Le musée achève aujourd’hui une nouvelle phase de son aménagement, et renouvelle profondément ce qu’il propose à ses visiteurs (environ 55 000 aujourd’hui), au sein d’un projet plus vaste, celui du Parc-musée, à l’échelle de l’ensemble du site minier.

À partir du 3 décembre, 20h30, 1 000 m2 d’espaces d’exposition font comprendre l’aventure minière de Saint-Étienne, et présentent des éléments phares des collections du musée, dont le grand plan-relief du bassin présenté à l’Exposition universelle de 1889, tandis que le parcours patrimonial est revu et augmenté, et les conditions de visite améliorées.
Cette ouverture marque l’achèvement de la première phase d’aménagement du site.

Un lieu de mémoire qui se partage

Couriot n’est pas un musée ou un monument historique ordinaire.
Il est d’abord un très grand emblème de Saint-Étienne et de la mine, mais aussi du travail, et maintenant un vaste poumon vert de 10 hectares à deux pas de la ville. Un lieu où la vigueur et la rudesse de la mine et du travail se ressentent encore partout avec émotion, même si elle s’est éteinte ici en 1973, et si aujourd’hui le calme et la tranquillité dominent le lieu.

Un haut-lieu de Saint-Étienne et un grand site minier
Mis en service fin 1919 par la société des Mines de la Loire, le puits Couriot a longtemps été le puits le plus puissant du bassin. Ces installations occupaient plusieurs dizaines d’hectares à Couriot et à ses abords. À la fin des années 1930, le puits remontait 900 000 tonnes de charbon par an, soit le quart de la production du bassin, et employait plus de 1 000 mineurs. En sommeil à partir de 1965, le puits ferme définitivement en 1973, 10 ans avant la fermeture totale du bassin.

Les bâtiments qui encombraient le plâtre ont été démolis en 1969.
Depuis, le chevalement et ses deux crassiers (les premiers en France à être classés au titre des Monuments historiques) trônent en majesté à deux pas de la ville, juste au-delà du boulevard urbain et de la ligne de chemin de fer, entourés d’un vaste espace dorénavant dégagés où abondent les traces de la mine, et que le vert a désormais dans une large mesure reconquis.
En sentinelle isolée dominant la ville, Couriot rappellent l’importance de la mine dans la construction du territoire stéphanois, tout entier construit au 19e siècle autour du fait industriel (mines, rubans, métallurgie et constructions mécaniques, armes, verreries, cycle...).
Une histoire encore bien vivante, car Saint-Étienne demeure un grand territoire industriel.

Un musée vivant où l’émotion se ressent à chaque pas

Le musée de la mine de Saint-Étienne s’est naturellement installé dans ce haut-lieu en 1991.
Il s’est d’abord constitué autour d’une émouvante galerie minière reconstituée, et de la visite de quelques bâtiments remarquables simplement aménagés : le grand lavabo des mineurs (la « salle des pendus »), la salle de la machine d’extraction, la salle d’énergie et la lampisterie, la grande cour et son Monument aux morts et victimes du devoir...

Les bâtiments du puits ont conservé leur authenticité. Les espaces intérieurs avec leurs machineries impressionnantes et le grand lavabo des mineurs n’ont pas été transformés, et font ressentir le travail des hommes.
Les expositions, festivals, concerts, installations artistiques, la Fête du parc-musée (mise en place pour la première fois cette année en juillet) et la Fête de Sainte-Barbe (décembre) font de Couriot un lieu de vie et de culture de premier plan, qui est aujourd’hui le musée le plus fréquenté de la Loire avec plus de 55 000 visiteurs par an.

Un double emblème
Avec la Cité du design, installée dans l’ancienne Manufacture nationale d’armes, et le stade Geoffroy-Guichard, Couriot constitue l’un des trois grands emblèmes de l’image de Saint-Étienne.
Mais Couriot porte aussi des valeurs plus universelles. Le Mineur est dans nos représentations la figure emblématique du travailleur, et du travail tout court, par la dureté de son travail, les luttes qu’il a mené, les dangers qu’il affronte. Dans le monde qui est le nôtre, Couriot fait ainsi d’autant plus sens, en nous parlant de notre héritage, et en suscitant dans sa découverte des questionnements sur nos devenirs.

Pratique

Parc-musée de la mine
3 Boulevard Franchet d’esperey
42000 Saint-Étienne
04 77 43 83 23
museemine@saint-etienne.fr
Horaires
Tous les jours sauf le lundi matin et les 1 / 01, 1 / 05, 14 / 07, 15 / 08, 01 / 11 et 25 / 12.
De 9h à 12h45 et de 14h à 18h d’octobre à juin
De 9h30 à 12h45 et de 14h à 18h30 de juillet à septembre
Réservation obligatoire pour les groupes
Départs en visites guidées de la galerie : se renseigner à l’accueil

Pierre Aimar
Mis en ligne le Lundi 27 Octobre 2014 à 17:57 | Lu 620 fois

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