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Musée Berlioz, La Côte St-André (38). Sacré Berlioz ! Les images d’un iconoclaste. Exposition présentée du 23 juin au 31 décembre 2018

Avec le développement de la photographie, les années 1850 voient l’art du portrait se transformer.


Un concert de la Société philharmonique au Jardin d’Hiver, Gravure de Louis Dumont (1822 - ?), d’après le dessin de Gustave Doré (1832 - 1883), Le Journal amusant, 22 juin 1850, Coll. Gunther Braam, Munich
Un concert de la Société philharmonique au Jardin d’Hiver, Gravure de Louis Dumont (1822 - ?), d’après le dessin de Gustave Doré (1832 - 1883), Le Journal amusant, 22 juin 1850, Coll. Gunther Braam, Munich
Peu à peu, les miniaturistes tendent à disparaitre au profit des ateliers de photographes qui se multiplient. L’image n’en perd pas pour autant sa dimension sacrée. Des photographes capturent à travers leur objectif les personnalités les plus diverses, du simple quidam aux grands de ce monde et aux artistes de renom. Ainsi, Nadar, Disdéri, Mayer et Pierson photographient toute une génération d’artistes en fixant à jamais à travers leurs objectifs la personnalité et l’âme de leurs sujets. Ces épreuves, et plus particulièrement les photos-cartes, témoignent non seulement de l’histoire de l’évolution d’une technique en révélant un véritable phénomène de société mais composent l’immense galerie des personnalités du XIXe siècle.

Si tous souhaitent apparaitre sous leur meilleur jour, la presse satirique et les caricaturistes dévoilent quant à eux leurs travers en les brocardant à loisir.
Ainsi, Cham, Etienne Carjat, Gustave Doré, Benjamin Roubaud, J. J. Grandville, Honoré Daumier et même Nadar apportent-ils à travers leurs charges un regard décalé et souvent iconoclaste qui pourtant, et paradoxalement, participe encore à la sacralisation des idoles.
Car l’image, ce « double » dont parle Edgar Morin, « détient la force magique ». Il est l’image, « à la fois exacte et rayonnante d’une aura qui le dépasse – son mythe ».
Hector Berlioz, comme tous les artistes de son temps, profite de la photographie naissante pour diffuser son portrait, son « double », auprès de ses contemporains. L’image venant ainsi compléter ses écrits et faire du « roman » un « mythe » que la presse satirique, dont les caricatures témoignent de l’incompréhension ou la désapprobation que suscitait souvent le génie novateur de Berlioz, participera involontairement à célébrer.

L’exposition propose de retracer à partir de bon nombre de portraits et de caricatures du compositeur ou de ses pairs réalisés de leur vivant – images pieuses et images rieuses – l’émergence d’une nouvelle identité, à la croisée du réel, de l’imaginaire et du sacré.

Pratique

Musée Hector-Berlioz
69, rue de la République
38260 La Côte Saint-André
Tel : 04 74 20 24 88
www.musee-hector-berlioz.fr

Pierre Aimar
Mis en ligne le Dimanche 17 Juin 2018 à 08:42 | Lu 237 fois

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