Madeleine Lambert. “L'inéluctable”, huile sur toile, 200 x 200 cm, 1988, Prêt de la ville de Vénissieux.
Madeleine Lambert, artiste peintre, est née en 1935 à Lyon et décédée en mai 2012.
"Une fraîcheur de vision chez un peintre est assez rare pour être frappante lorsqu’on la rencontre. C'est le cas de Madeleine Lambert.
Ce peintre a suivi une évolution où les facteurs dominants ont toujours été un dessin vigoureux et un penchant vers l'inconnu.
Figuratif, abstrait, qu'importe ? Ici ce qui compte c'est l'aventure d'un trait sur une surface - et pour la suivre il faut d'abord abandonner ses préjugés accumulés dans un milieu ou dans une époque où tout ce qui n'est pas conforme aux besoins de la mode est ignoré"...
Jim Léon extrait du catalogue, Rencontre lyonnaise, 1962
"La création fut la bouée de sauvetage qui m'a permis de traverser les tempêtes. Ou plus simplement qui m'a permis d'exister... J'ai pu prendre mes jambes à mon cou non pas pour fuir mais pour mieux m'y participer...
Aux questions posées par mon enfance vécue durant la drôle de guerre, puis ma préadolescence d'après-guerre, sur les agissements de cette humanité à laquelle je semblais appartenir, j'ai cherché des réponses, d'abord auprès des écrivains : Rimbaud, Sartre, Vian, Pavese, Sade, Proust, Queneau, Delteil, Cendrars, Hippocrate ou Louise Labé..., écrivains dont on peut retrouver des fragments de textes intégrés dans mon travail ; dans les années 1950, à travers mes lectures, le polar, le Journal d'Anne Franck, Vailland, Aragon, etc... et plus près de nous, dans des collaborations avec Eugène Durif, Roger Dextre, Pierre Giouse, Stani Chaine...
En résumé, pour moi, la création n'est pas du domaine de l'éphémère ; ce n'est ni de la décoration, ni l'illustration d'une idée, ni la fabrication d'une image, ni du divertissement, ni…
Mais alors, qu'est-ce que c'est ?
Peut-être le sillon à creuser pour mieux résister, pour repousser la mort, le fil à ne pas rompre ?
Madeleine Lambert - extrait du "Le fil rouge" édité par "la passe du vent" pour l'exposition "Le fil rouge de 1958 à 2008 à la Maison Ravier de Morestel.
"Une fraîcheur de vision chez un peintre est assez rare pour être frappante lorsqu’on la rencontre. C'est le cas de Madeleine Lambert.
Ce peintre a suivi une évolution où les facteurs dominants ont toujours été un dessin vigoureux et un penchant vers l'inconnu.
Figuratif, abstrait, qu'importe ? Ici ce qui compte c'est l'aventure d'un trait sur une surface - et pour la suivre il faut d'abord abandonner ses préjugés accumulés dans un milieu ou dans une époque où tout ce qui n'est pas conforme aux besoins de la mode est ignoré"...
Jim Léon extrait du catalogue, Rencontre lyonnaise, 1962
"La création fut la bouée de sauvetage qui m'a permis de traverser les tempêtes. Ou plus simplement qui m'a permis d'exister... J'ai pu prendre mes jambes à mon cou non pas pour fuir mais pour mieux m'y participer...
Aux questions posées par mon enfance vécue durant la drôle de guerre, puis ma préadolescence d'après-guerre, sur les agissements de cette humanité à laquelle je semblais appartenir, j'ai cherché des réponses, d'abord auprès des écrivains : Rimbaud, Sartre, Vian, Pavese, Sade, Proust, Queneau, Delteil, Cendrars, Hippocrate ou Louise Labé..., écrivains dont on peut retrouver des fragments de textes intégrés dans mon travail ; dans les années 1950, à travers mes lectures, le polar, le Journal d'Anne Franck, Vailland, Aragon, etc... et plus près de nous, dans des collaborations avec Eugène Durif, Roger Dextre, Pierre Giouse, Stani Chaine...
En résumé, pour moi, la création n'est pas du domaine de l'éphémère ; ce n'est ni de la décoration, ni l'illustration d'une idée, ni la fabrication d'une image, ni du divertissement, ni…
Mais alors, qu'est-ce que c'est ?
Peut-être le sillon à creuser pour mieux résister, pour repousser la mort, le fil à ne pas rompre ?
Madeleine Lambert - extrait du "Le fil rouge" édité par "la passe du vent" pour l'exposition "Le fil rouge de 1958 à 2008 à la Maison Ravier de Morestel.