Georges Rouault, le cirque © DR
Georges Rouault, un peintre phare du XXe siècle
LaMaison Ravier propose une exposition sur le peintre et graveur français Georges Rouault, au travers de quatre grands thèmes : « Souvenirs intimes », « Réincarnations du père Ubu », « le Cirque » et « Les Fleurs du Mal ».
Georges Rouault (1871-1958) occupe une place singulière parmi les artistes du XXe siècle. Contemporain du Cubisme, de l’Expressionisme et du Fauvisme, il n’a cependant jamais revendiqué l’appartenance à l’un de ces mouvements. Souvent catalogué peintre religieux, il est avant tout indépendant et peint ce qu’il a sous les yeux ; ses travaux révèlent ainsi une vision tragique de la réalité.
Fils d'un ébéniste, il fut ensuite élève aux Beaux-Arts dans l'atelier d'Élie Delaunay, puis de Gustave Moreau de 1892 à 1895, après avoir suivi les cours du soir des Arts décoratifs. Il côtoya Henri Matisse aux Beaux-Arts, et fut avec lui et Albert Marquet l'un des fondateurs du Salon d'Automne, exposition d’art, qui se tient, depuis, chaque année à Paris.
Georges Rouault se libère des sujets imposés des concours, suivant son inspiration : ce n’est d’ailleurs pas dans un système abstrait qu’il la trouve, mais dans la réalité la plus immédiate comme dans la spiritualité la plus élevée.
Toute sa vie, il suivra le conseil de son mentor, Gustave Moreau : « l’art n’est pas la copie de la nature mais la possibilité de s’exprimer, d’écouter sa voix intérieure ».
Georges Rouault (1871-1958) occupe une place singulière parmi les artistes du XXe siècle. Contemporain du Cubisme, de l’Expressionisme et du Fauvisme, il n’a cependant jamais revendiqué l’appartenance à l’un de ces mouvements. Souvent catalogué peintre religieux, il est avant tout indépendant et peint ce qu’il a sous les yeux ; ses travaux révèlent ainsi une vision tragique de la réalité.
Fils d'un ébéniste, il fut ensuite élève aux Beaux-Arts dans l'atelier d'Élie Delaunay, puis de Gustave Moreau de 1892 à 1895, après avoir suivi les cours du soir des Arts décoratifs. Il côtoya Henri Matisse aux Beaux-Arts, et fut avec lui et Albert Marquet l'un des fondateurs du Salon d'Automne, exposition d’art, qui se tient, depuis, chaque année à Paris.
Georges Rouault se libère des sujets imposés des concours, suivant son inspiration : ce n’est d’ailleurs pas dans un système abstrait qu’il la trouve, mais dans la réalité la plus immédiate comme dans la spiritualité la plus élevée.
Toute sa vie, il suivra le conseil de son mentor, Gustave Moreau : « l’art n’est pas la copie de la nature mais la possibilité de s’exprimer, d’écouter sa voix intérieure ».
Découverte de l’exposition « Georges Rouault, vision sur la condition humaine »
Georges Rouault a travaillé sans interruption pendant près de 70 ans. C’est pourquoi son œuvre est si vaste et varié, aussi bien dans les techniques que dans les sujets. Cependant, certains thèmes sont récurrents, liés à une observation critique de la société, ou encore à la mort, à la vie, à la Passion du Christ.
Souvenirs intimes
Souvenirs intimes est le titre d’un livre signé et édité par Georges Rouault en 1926, et illustré par six lithographies signées dans la pierre. Ces dernières représentent des écrivains, des peintres et des poètes : Charles Baudelaire, Gustave Moreau, André Suarès, Joris-Karl Huysmans, Léon Bloy et l’autoportrait de l’artiste.
Réincarnation du Père Ubu
La pièce de théâtre, Ubu Roi, d’Alfred Jarry est la première pièce du cycle Ubu, inspirée d’Œdipe Roi de Sophocle. Ubu est une figure tragicomique, souvent perçue comme l’archétype des effets de l’ivresse du pouvoir sur l’homme. Dans cette farce, Jarry mêle provocation, absurde, satire, parodie.
Georges Rouault entreprend les illustrations en 1913 et achève la série en 1928 ; il utilisera la photogravure pour conserver une image de base sur la plaque. Les personnages caricaturaux de la pièce font écho aux thèmes que l’artiste peint : médiocrité, lâcheté, bêtise, méchanceté, cruauté, cupidité, goût de la manipulation…
Le cirque
Georges Rouault s’est toujours intéressé aux fêtes foraines et aux clowns. Dans ses tableaux, on sent la misère de ces amuseurs publics (clowns, acrobates et autres personnages du cirque) qui sont souvent le symbole de la souffrance humaine.
Le spectacle du cirque est une image du monde, lui-même n’étant rien d’autre qu’un grand théâtre. La joie et la fête que représente le cirque ne sont là que pour masquer une réalité grave, triste et misérable, celle de notre condition humaine.
Le thème du cirque occupe au moins un tiers de l’œuvre de l’artiste, auquel il faut rajouter les multiples gravures et lithographies. L’artiste n’a jamais épuisé le sujet tout au long de sa vie.
Les Fleurs du Mal
Charles Baudelaire, profondément marqué par la mort de son père et le remariage de sa mère, est l’image type du poète blessé à vif. Il publie alors son œuvre majeure Les Fleurs du Mal (1857), l’une des plus importantes de la poésie moderne.
Comme lui, Georges Rouault met l’homme à nu et le dépeint sans fard ; sa galerie de visages (juges, filles, bourgeois…) est une véritable satire sociale. Pour ce projet d’illustrations, il ne copie pas la réalité telle qu’elle apparaît mais il écoute sa voix intérieure pour exprimer sa vision du monde et des hommes. Georges Rouault comprend de l’intérieur la sensibilité du poète, et après bien des hésitations, illustre Les Fleurs du Mal.
Souvenirs intimes
Souvenirs intimes est le titre d’un livre signé et édité par Georges Rouault en 1926, et illustré par six lithographies signées dans la pierre. Ces dernières représentent des écrivains, des peintres et des poètes : Charles Baudelaire, Gustave Moreau, André Suarès, Joris-Karl Huysmans, Léon Bloy et l’autoportrait de l’artiste.
Réincarnation du Père Ubu
La pièce de théâtre, Ubu Roi, d’Alfred Jarry est la première pièce du cycle Ubu, inspirée d’Œdipe Roi de Sophocle. Ubu est une figure tragicomique, souvent perçue comme l’archétype des effets de l’ivresse du pouvoir sur l’homme. Dans cette farce, Jarry mêle provocation, absurde, satire, parodie.
Georges Rouault entreprend les illustrations en 1913 et achève la série en 1928 ; il utilisera la photogravure pour conserver une image de base sur la plaque. Les personnages caricaturaux de la pièce font écho aux thèmes que l’artiste peint : médiocrité, lâcheté, bêtise, méchanceté, cruauté, cupidité, goût de la manipulation…
Le cirque
Georges Rouault s’est toujours intéressé aux fêtes foraines et aux clowns. Dans ses tableaux, on sent la misère de ces amuseurs publics (clowns, acrobates et autres personnages du cirque) qui sont souvent le symbole de la souffrance humaine.
Le spectacle du cirque est une image du monde, lui-même n’étant rien d’autre qu’un grand théâtre. La joie et la fête que représente le cirque ne sont là que pour masquer une réalité grave, triste et misérable, celle de notre condition humaine.
Le thème du cirque occupe au moins un tiers de l’œuvre de l’artiste, auquel il faut rajouter les multiples gravures et lithographies. L’artiste n’a jamais épuisé le sujet tout au long de sa vie.
Les Fleurs du Mal
Charles Baudelaire, profondément marqué par la mort de son père et le remariage de sa mère, est l’image type du poète blessé à vif. Il publie alors son œuvre majeure Les Fleurs du Mal (1857), l’une des plus importantes de la poésie moderne.
Comme lui, Georges Rouault met l’homme à nu et le dépeint sans fard ; sa galerie de visages (juges, filles, bourgeois…) est une véritable satire sociale. Pour ce projet d’illustrations, il ne copie pas la réalité telle qu’elle apparaît mais il écoute sa voix intérieure pour exprimer sa vision du monde et des hommes. Georges Rouault comprend de l’intérieur la sensibilité du poète, et après bien des hésitations, illustre Les Fleurs du Mal.
Pratique
Maison Ravier
302 rue Auguste Ravier
38510 Morestel
04 74 80 06 80
Horaires et tarifs : Tous les jours de 14 h 30 à 18 h 30 (sauf le mardi et le 1er mai)
Entrée : 5€ / tarif réduit : 3€ / gratuit pour les moins de 18 ans
Visite commentée 8€ par personne / 4€ de 10 à 18 ans les samedis 11 et 25 avril, 9 mai, 6 juin 2015 à 15h, sur inscription
302 rue Auguste Ravier
38510 Morestel
04 74 80 06 80
Horaires et tarifs : Tous les jours de 14 h 30 à 18 h 30 (sauf le mardi et le 1er mai)
Entrée : 5€ / tarif réduit : 3€ / gratuit pour les moins de 18 ans
Visite commentée 8€ par personne / 4€ de 10 à 18 ans les samedis 11 et 25 avril, 9 mai, 6 juin 2015 à 15h, sur inscription