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Guadeloupe. Festival les Nuits Caraïbes 2018. Raison Folle, Magali Léger et Yves Henry pour un brillant récital de clôture. Concert, la chapelle Néron, Le Moule

Deux concerts dans la soirée affichaient à juste titre complet. Et la raison en était qu’on y attendait la Raison Folle.


Le quatuor La Raison Folle entoure Magalie Léger © PA
Le quatuor La Raison Folle entoure Magalie Léger © PA

Pour voir… car le groupe de chant, un quatuor parfois quintet, spécialisé dans l’improvisation vocale, promettait des surprises.
Et nous n’avons pas été déçus.
D’emblée avec le Prélude et fugue de Bach, le plaisir de retrouver une atmosphère musicale connue : la Tunisie, année 69 dans le théâtre d’Hammamet, les Swingle Singers pour le même style de musique. Avec la Raison Folle les voix, trois filles et un garçon sont plus douces, plus nuancées et l’interprétation plus veloutée mais le plaisir d’entendre le clavecin et Bach exprimés par la voix seule dans tous ses raffinements, se révèle très fort.

La Raison Folle ce sont les trois sœurs Duvillard ; Emmanuelle compose, tout comme Louis Rodet Abel, le quatrième du groupe, une musique toute en souffles et rythmes que leurs voix travaillées à l’extrême racontent avec aisance, comme leur gestes qui semblent à la fois soutien du son, ou expression pour eux seuls comme un code secret. Nous avons aimé de Louis Rodet « les concerts des pentes » évoquant les ruelles en dégringolade de la Croix-Rousse à Lyon - car le groupe est lyonnais -, même si Emmanuelle a vécu et enseigné en Belgique, et le « Litany » de sa consœur. Un genre à la fois de création et de proximité des rythmes et des tonalité Bach ; une re-création à partir de mais revue par notre époque et … poétisée. Musique sereine et qui fait du bien en nos temps si agités.

La seconde partie différait en tout : du brio, du brillant, des couleurs vives et de l’ampleur : Magali Léger, que nous avions entendue l’an dernier, prenait en quelque sorte la parole, haut et fort avec un tango de Kurt Weil mais surtout au travers de l’œuvre de Gershwin qu’il est plaisant de retrouver ; des extraits de Porgy ans Bess que chacun connaît et la très brillante Rhapsody in Blue dans sa version originale pour piano ; mais jamais on n’aurait pu croire le piano seul instrument tant Yves Henry lui a donné de puissance et de moyens d’expression. La voix dense et forte de Magali Léger appuyée sur la puissance de ce piano-orchestre, ont empli totalement la petite chapelle blanche et bleue et on l’a sentie vibrante de ces deux interprètes si vivement expressifs. Quelle voix et quelle maîtrise du doigté ! Que la musique peut transmettre de vie et exprimer de choses !
Bernadette Beuzelin, l’organisatrice du Festival les Nuits Caraïbes et Yves Henry, le directeur artistique peuvent se féliciter à l’issue de cette dernière soirée ; et promettre la suite l’année prochaine, vers le 25 février…
Jacqueline Aimar

Mis en ligne le Mardi 27 Février 2018 à 20:18 | Lu 311 fois

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