
Édito de Laurence des Cars

Jean-Honoré Fragonard, L’Arioste dédie son poème à Hippolyte d’Este, Paris, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques - RF 24319, Recto © Musée du Louvre, dist. GrandPalaisRmn / Marc Jeanneteau
Réunissant près de soixante dessins issus des collections du Louvre, cette exposition met en lumière non seulement Jean-Honoré Fragonard, mais aussi son entourage artistique : son fils Alexandre-Évariste, son épouse Marie-Anne Gérard et sa nièce Marguerite Gérard. À Grasse, berceau de la famille, ces feuilles d’exception « retournent aux sources » pour éclairer d’un jour nouveau la trajectoire singulière de cette dynastie d’artistes.
Ce projet, mené en collaboration avec le Musée International de la Parfumerie, illustre une ambition partagée : faire découvrir au plus grand nombre quelques-uns des chefs-d’œuvre que conserve le département des Arts graphiques du musée du Louvre. En dialogue avec les collections grassoises, ces œuvres font comprendre comment Grasse devint, au XVIIIe siècle, un lieu d’intense création artistique et ce qu’y fit Fragonard.
Je veux remercier très sincèrement Xavier Salmon, Directeur du département des Arts graphiques du musée du Louvre, et Olivier Quiquempois, Directeur des musées de Grasse, qui ont conçu cette généreuse présentation. Je veux aussi saluer Jérôme Viaud, la ville de Grasse et l’ensemble des équipes du Musée International de la Parfumerie. Avec cette exposition, le musée du Louvre, musée de tous les français, poursuit son engagement en faveur d’une large circulation de ses collections à travers l’ensemble des territoires.
Laurence des Cars, Présidente-directrice du musée du Louvre
Ce projet, mené en collaboration avec le Musée International de la Parfumerie, illustre une ambition partagée : faire découvrir au plus grand nombre quelques-uns des chefs-d’œuvre que conserve le département des Arts graphiques du musée du Louvre. En dialogue avec les collections grassoises, ces œuvres font comprendre comment Grasse devint, au XVIIIe siècle, un lieu d’intense création artistique et ce qu’y fit Fragonard.
Je veux remercier très sincèrement Xavier Salmon, Directeur du département des Arts graphiques du musée du Louvre, et Olivier Quiquempois, Directeur des musées de Grasse, qui ont conçu cette généreuse présentation. Je veux aussi saluer Jérôme Viaud, la ville de Grasse et l’ensemble des équipes du Musée International de la Parfumerie. Avec cette exposition, le musée du Louvre, musée de tous les français, poursuit son engagement en faveur d’une large circulation de ses collections à travers l’ensemble des territoires.
Laurence des Cars, Présidente-directrice du musée du Louvre
Édito d’Olivier Quiquempois

Jean-Honoré Fragonard, L’éducation de la Vierge, d’après Rubens, 1773, Paris, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques - INV 26644, Recto © GrandPalaisRmn (Musée du Louvre) / Franck Raux
Jean-Honoré Fragonard est très largement mis à l’honneur dans le centre historique de Grasse. Placé dans le lieu le plus central de la ville, le monument à la gloire de Fragonard, œuvre d’Auguste Maillard, inaugurée en 1907, est au cœur du jardin du Clavecin qui borde la grande esplanade du Cours Honoré Cresp, à la fois promenade avec vue sur la Méditerranée et place du marché, lieu festif de la ville.
Il est la première œuvre d’art que l’on découvre de la route qui monte et serpente de la plaine jusqu’au centre ancien. Et en arrivant, les automobilistes empruntent tous le boulevard Fragonard qui reprend au sud de la ville le tracé de l’ancien rempart. La cathédrale, située en face de la mairie, est aussi le bâtiment le plus visité de la ville par les touristes : elle abrite la chapelle du Saint-Sacrement et son tableau d’autel, Le Lavement des pieds de Fragonard qui domine les seuls vestiges du décor baroque de l’église n’ayant pas été ravagé par les flammes lors de l’incendie de 1795.
À proximité, deux musées, une fondation privée et un musée public labellisé “Musée de France” sont consacrés au peintre et à sa famille. Les salles du musée public Fragonard sont au premier étage de la bastide Maubert, cousin du peintre, qui conserve dans sa cage d’escalier un impressionnant décor en grisaille peint par Fragonard dans les années 1790. Le grand salon permet de découvrir, avec les copies réalisées en 1898 par Auguste La Brely (1838 -1906), la disposition que ce dernier avait imaginé pour ses quatorze toiles, Les Progrès de l’Amour dans le cœur d’une jeune fille, qui recouvrent l’intégralité des murs de la pièce. Jusqu’au Musée d’Art et d’Histoire de Provence qui possède dans son jardin le buste de notre artiste, sculpté en 1877 par Paul Liénard (1849 – 1900). Placé au sommet d’une colonne cannelée en marbre elle-même sur un piédestal à guirlandes de feuilles de chêne sculptées, il toise avec bienveillance les visiteurs.
Enfin, les déambulations pédestres dans les rues de Grasse mènent inévitablement à la plaque commémorative apposée sur sa maison natale dans l’ancien quartier Tracastel.
Cette omniprésence du peintre dans la ville contraste avec la modestie des œuvres de Fragonard conservées dans les collections publiques de la ville et de ses musées : quelques dépôts du Louvre, trois dessins à l’attribution certaine et une poignée d’estampes.
Aussi la ville a-t-elle accueilli avec une immense joie et une profonde gratitude, la généreuse proposition du Louvre de prêter une grande part de sa collection de dessins de Fragonard mais aussi de sa famille, son épouse, son fils Évariste et sa belle-sœur Marguerite Gérard, pour l’été 2025 dans le cadre d’une exposition temporaire organisée au Musée International de la Parfumerie. Fragonard est un dessinateur d’exception, ce médium se prête tout particulièrement à son génie associé à une rapidité de création, à la vigueur de son trait sûr et précis sachant capter l’instant. On se souvient du portrait peint de l’abbé de Saint Non « / peint par Fragonard / en 1769. En une heure de temps », indiqué sur une étiquette ancienne au dos du tableau. Cette vivacité est présente dans nombre de ses dessins, esquisses étonnantes où la composition semble se construire sous nos yeux. Mais beaucoup de feuilles sont également des œuvres achevées où la monumentalité du décor côtoie une description détaillée de scènes de genre prises sur le vif.
La collection du Louvre est d’une qualité et d’une variété exceptionnelle, peu montrée en raison de la fragilité des dessins. Avec ce partenariat, c’est une occasion unique de la découvrir à Grasse cet été que le MIP offre à ses visiteurs. Ce remarquable évènement n’aurait pas été possible sans l’aide précieuse et la volonté de Xavier Salmon, Directeur du département des Arts graphiques du Louvre et le soutien affirmé pour organiser cette exposition à Grasse de la Présidente-Directrice Laurence des Cars. Nous leur adressons toute notre reconnaissance et nous sommes fiers de pouvoir présenter cet ensemble de dessins de Fragonard réunis pour la première fois dans la ville qui l’a vu naître voilà près de trois cent ans le 5 avril 1732.
Olivier Quiquempois, Conservateur en Chef du patrimoine, Directeur des Musées de Grasse
Il est la première œuvre d’art que l’on découvre de la route qui monte et serpente de la plaine jusqu’au centre ancien. Et en arrivant, les automobilistes empruntent tous le boulevard Fragonard qui reprend au sud de la ville le tracé de l’ancien rempart. La cathédrale, située en face de la mairie, est aussi le bâtiment le plus visité de la ville par les touristes : elle abrite la chapelle du Saint-Sacrement et son tableau d’autel, Le Lavement des pieds de Fragonard qui domine les seuls vestiges du décor baroque de l’église n’ayant pas été ravagé par les flammes lors de l’incendie de 1795.
À proximité, deux musées, une fondation privée et un musée public labellisé “Musée de France” sont consacrés au peintre et à sa famille. Les salles du musée public Fragonard sont au premier étage de la bastide Maubert, cousin du peintre, qui conserve dans sa cage d’escalier un impressionnant décor en grisaille peint par Fragonard dans les années 1790. Le grand salon permet de découvrir, avec les copies réalisées en 1898 par Auguste La Brely (1838 -1906), la disposition que ce dernier avait imaginé pour ses quatorze toiles, Les Progrès de l’Amour dans le cœur d’une jeune fille, qui recouvrent l’intégralité des murs de la pièce. Jusqu’au Musée d’Art et d’Histoire de Provence qui possède dans son jardin le buste de notre artiste, sculpté en 1877 par Paul Liénard (1849 – 1900). Placé au sommet d’une colonne cannelée en marbre elle-même sur un piédestal à guirlandes de feuilles de chêne sculptées, il toise avec bienveillance les visiteurs.
Enfin, les déambulations pédestres dans les rues de Grasse mènent inévitablement à la plaque commémorative apposée sur sa maison natale dans l’ancien quartier Tracastel.
Cette omniprésence du peintre dans la ville contraste avec la modestie des œuvres de Fragonard conservées dans les collections publiques de la ville et de ses musées : quelques dépôts du Louvre, trois dessins à l’attribution certaine et une poignée d’estampes.
Aussi la ville a-t-elle accueilli avec une immense joie et une profonde gratitude, la généreuse proposition du Louvre de prêter une grande part de sa collection de dessins de Fragonard mais aussi de sa famille, son épouse, son fils Évariste et sa belle-sœur Marguerite Gérard, pour l’été 2025 dans le cadre d’une exposition temporaire organisée au Musée International de la Parfumerie. Fragonard est un dessinateur d’exception, ce médium se prête tout particulièrement à son génie associé à une rapidité de création, à la vigueur de son trait sûr et précis sachant capter l’instant. On se souvient du portrait peint de l’abbé de Saint Non « / peint par Fragonard / en 1769. En une heure de temps », indiqué sur une étiquette ancienne au dos du tableau. Cette vivacité est présente dans nombre de ses dessins, esquisses étonnantes où la composition semble se construire sous nos yeux. Mais beaucoup de feuilles sont également des œuvres achevées où la monumentalité du décor côtoie une description détaillée de scènes de genre prises sur le vif.
La collection du Louvre est d’une qualité et d’une variété exceptionnelle, peu montrée en raison de la fragilité des dessins. Avec ce partenariat, c’est une occasion unique de la découvrir à Grasse cet été que le MIP offre à ses visiteurs. Ce remarquable évènement n’aurait pas été possible sans l’aide précieuse et la volonté de Xavier Salmon, Directeur du département des Arts graphiques du Louvre et le soutien affirmé pour organiser cette exposition à Grasse de la Présidente-Directrice Laurence des Cars. Nous leur adressons toute notre reconnaissance et nous sommes fiers de pouvoir présenter cet ensemble de dessins de Fragonard réunis pour la première fois dans la ville qui l’a vu naître voilà près de trois cent ans le 5 avril 1732.
Olivier Quiquempois, Conservateur en Chef du patrimoine, Directeur des Musées de Grasse
Plongez dans l’univers de Jean-Honoré Fragonard

Jean-Honoré Fragonard, Ma Chemise brûle, 1769-1770, Paris, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques - RF 4059, Recto © GrandPalaisRmn (Musée du Louvre) / Michel Urtado
Cet été, le Musée International de la Parfumerie vous invite à découvrir l’œuvre de Jean-Honoré Fragonard, l’un des plus grands peintres du XVIIIe siècle, à travers une exposition exceptionnelle. Né à Grasse en 1732, Fragonard a marqué son époque par son talent unique, tout en restant profondément attaché à sa ville natale. Bien que Paris ait été son principal lieu de vie, son mariage avec Marie-Anne Gérard, issue d’une famille de parfumeurs grassois, ainsi que ses séjours réguliers à Grasse, témoignent de l’attachement de l’artiste à sa ville d’origine.
L’exposition propose une sélection de plus de soixante dessins de Fragonard, jamais exposés à Grasse et rarement montrés ailleurs. Ces œuvres, provenant des collections du département des Arts graphiques du musée du Louvre, offrent un regard privilégié sur le processus créatif de Fragonard. Que ce soit des autoportraits, des souvenirs de voyages, des études de figures ou des projets d’illustration, les dessins de Fragonard nous donnent un aperçu de l’étendue du génie de l’artiste et offrent au visiteur grassois une proximité inédite avec l’essence de son œuvre.
Fragonard n’a pas seulement marqué l’histoire de la peinture. Son influence s’étend également aux arts décoratifs, et notamment à l’univers de la parfumerie, un domaine dans lequel Grasse occupe une place centrale. Pour illustrer ce lien, l’exposition présente une série de flacons de parfum en porcelaine du XVIIIe siècle, prêtés par la société Givaudan.
Que vous soyez passionné d’art, d’histoire ou simplement curieux, cette exposition est une occasion unique de plonger dans l’univers de Jean-Honoré Fragonard, de découvrir ses œuvres et d’explorer les liens entre son art et l’univers du parfum, à vivre en famille ou entre amis.
L’exposition propose une sélection de plus de soixante dessins de Fragonard, jamais exposés à Grasse et rarement montrés ailleurs. Ces œuvres, provenant des collections du département des Arts graphiques du musée du Louvre, offrent un regard privilégié sur le processus créatif de Fragonard. Que ce soit des autoportraits, des souvenirs de voyages, des études de figures ou des projets d’illustration, les dessins de Fragonard nous donnent un aperçu de l’étendue du génie de l’artiste et offrent au visiteur grassois une proximité inédite avec l’essence de son œuvre.
Fragonard n’a pas seulement marqué l’histoire de la peinture. Son influence s’étend également aux arts décoratifs, et notamment à l’univers de la parfumerie, un domaine dans lequel Grasse occupe une place centrale. Pour illustrer ce lien, l’exposition présente une série de flacons de parfum en porcelaine du XVIIIe siècle, prêtés par la société Givaudan.
Que vous soyez passionné d’art, d’histoire ou simplement curieux, cette exposition est une occasion unique de plonger dans l’univers de Jean-Honoré Fragonard, de découvrir ses œuvres et d’explorer les liens entre son art et l’univers du parfum, à vivre en famille ou entre amis.
Info+
HORAIRES
1er septembre au 30 juin : 10h00 à 18h00. La fermeture progressive des salles au MIP commence à 17h30. 1er juillet au 31 août : 10h00 à 19h00. La fermeture progressive des salles au MIP commence à 18h30.
La billetterie est fermée 60 minutes avant la fermeture du MIP.
VISITES GUIDÉES
Toute l’année, nos guides conférenciers vous proposent des visites guidées (1h30).
De septembre à juin (hors vacances scolaires) : tous les samedis à 15h00.
Durant les vacances d’été du lundi 7 juillet au samedi 30 août 2025 : visite olfactive du musée à 11h00, et à 15h00, tous les jours sauf les dimanches et les jours fériés. Visite sans réservation - se présenter à l’accueil 15 min avant.
Tarif visite guidée : 3 €/personne + droit d’entrée.
Visioguide : 3€ (en plus du billet d’entrée). À retirer à l’accueil (sous réserve de disponibilité).
Activités culturelles et expérimentales pour tout type de public, sur rendez-vous au 04 97 05 58 14 ou activites.musees@paysdegrasse.fr.
TARIFS
Plein tarif : 6 €.
Sur présentation du billet de l’un des musée MIP/JMIP : demi-tarif sur l’autre (validité 7 jours).
1/2 tarif : étudiants de plus de 18 ans, groupes à partir de 10 personnes.
1er septembre au 30 juin : 10h00 à 18h00. La fermeture progressive des salles au MIP commence à 17h30. 1er juillet au 31 août : 10h00 à 19h00. La fermeture progressive des salles au MIP commence à 18h30.
La billetterie est fermée 60 minutes avant la fermeture du MIP.
VISITES GUIDÉES
Toute l’année, nos guides conférenciers vous proposent des visites guidées (1h30).
De septembre à juin (hors vacances scolaires) : tous les samedis à 15h00.
Durant les vacances d’été du lundi 7 juillet au samedi 30 août 2025 : visite olfactive du musée à 11h00, et à 15h00, tous les jours sauf les dimanches et les jours fériés. Visite sans réservation - se présenter à l’accueil 15 min avant.
Tarif visite guidée : 3 €/personne + droit d’entrée.
Visioguide : 3€ (en plus du billet d’entrée). À retirer à l’accueil (sous réserve de disponibilité).
Activités culturelles et expérimentales pour tout type de public, sur rendez-vous au 04 97 05 58 14 ou activites.musees@paysdegrasse.fr.
TARIFS
Plein tarif : 6 €.
Sur présentation du billet de l’un des musée MIP/JMIP : demi-tarif sur l’autre (validité 7 jours).
1/2 tarif : étudiants de plus de 18 ans, groupes à partir de 10 personnes.