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Giorda, des rayons et des ombres, Galerie Emiliani à Dieulefit, par Jacqueline Aimar

Des troncs se dressent parfois menaçants, dans ce grand bois et des rayons de soleil filtrent en dessins d’or sur le sol ;


tel est l’accueil que réserve au visiteur Patrick Giorda dans l’exposition proposée à la Galerie Emiliani ; il nous accueille et nous entraîne ailleurs; car chacun de nous porte en lui un bois, une forêt où plane encore un rêve ou subsiste un mystère, que Patrick Giorda nous remet en tête.
Effets de lumière, des rayons et des ombres, la peinture est forte et vigoureuse en silhouettes d’arbres affirmées, posées en larges plans et en gros plan. Presque des visages dans ces écorces rugueuses. Presque des menaces…
Mais Giorda quitte aussi la forêt et le voilà dans un monde plus intimiste avec ce Linge et bougie trois fois nuancé, éclairé à grands jets de lumière plus que par la bougie : une chaise et un tableau, une table et ce linge indéfini, mousseline ou châle, pendant et coloré, jeté là comme en déséquilibre. Une autre chaise, seule et lumineuse et puis de remarquables bouquets, hauts et qui cueillent sur l’ombre leur forme et leur lumière; avec en dessous des tables bien sûr et des étoffes, tout un monde intime à peine deviné et qui intrigue.
Giorda entre ses regards en gros plan sur les arbres et ses plongées dans les intérieurs sombres où joue cependant la lumière, propose ici une peinture énergique et plaisante qui force le regard et séduit par sa présence et son évidence, une peinture qui viole des secrets et vous force à les regarder.
Venise, au premier étage de la galerie, offre le même caractère presque brutal dans ses couleurs et sa vision d’une ville étrangement dépeuplée, sauvage presque,et qui semble refuser le regard qui pèse sur elle.
Les dimensions des œuvres, la vigueur des couleurs et des grands traits rugueux utilisés par Giorda ne peuvent laisser indifférent car le peintre prend plaisir, cela se voit, à bousculer les habitudes de nos regards et propose là une exposition intéressante, une vision solitaire et puissante d’un monde bien à lui qu’il nous jette au visage sans vraiment nous inviter à y pénétrer.
Jacqueline Aimar

Exposition jusqu'au 8 septembre
Galerie Emiliani
26220 Dieulefit
04 75 46 30 28

Giorda, La Chaise, 2009, 162 x 114 cm
Giorda, La Chaise, 2009, 162 x 114 cm

Pierre Aimar
Mis en ligne le Samedi 10 Août 2013 à 16:14 | Lu 235 fois

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