À gauche : Georg Baselitz, Selbstporträt Dummkopf (Autoportrait benêt), 1997, huile sur toile, coll. part. – © Georg Baselitz, 2013 – Photo : Jochen Littkemann À droite : Eugène Leroy, Tête, 1987, huile sur toile, Donation Eugène Jean et Jean-Jacques Leroy, MUba Eugène Leroy I Tourcoing – Photo : Florian Kleinefenn
« Georg Baselitz est le Protée de la peinture allemande depuis bientôt cinquante ans. Il n’a cessé d’inventer, de rebondir – et de surprendre. Certaines oeuvres, comme La grande nuit est foutue (1962-1963) ont même pu scandaliser. Mais ce qui retentit sans désemparer depuis 1969 sur la scène de l’art comme une illustre provocation est le renversement des images : l’artiste allemand peint, dessine et grave ses sujets tête en bas.
Si Baselitz avait jusqu’alors toujours travaillé à l’huile sur toile avec une matière-couleur déposée, ou parfois grattée, avec une très forte présence, le tournant de 1996 va marquer une rupture dans sa technique. Dorénavant, il exécute ses tableaux – le plus souvent de très grand format – à plat sur le sol, avec une peinture fluide, leste, qui évoque le lavis, voire l’aquarelle, et qui privilégie parallèlement le dessin.
Tiré d’un album de photographies de famille, un groupe d’oeuvres donne exemplairement corps à cette nouvelle méthode picturale mise au service cette année-là d’une veine illustrative et narrative inattendue. Père, mère, frères et soeur font écho de leurs effigies aux autoportraits de Georg Baselitz (né Kern, à Deutschbaselitz, en Saxe), quand tous ne sont pas réunis à la faveur d’une grande peinture d’histoire (tout à la fois de famille et de l’art), dans Nous visitons le Rhin (1996).
Il était tentant de confronter ce discours qui mêle avec beaucoup d’allant, chez un Baselitz par ailleurs amateur sincère d’Eugène Leroy, récit, couleur et croquis déliés à la peinture chargée de batailles, d’épaisseurs et de saturations dans quoi s’immerge la figure chez le maître de Tourcoing hanté par une sensualité aveugle.
Baselitz, à la fois admiratif et critique, pense être à tout le moins l’un des « inventeurs » de Leroy en ayant contribué au début des années 1980 à donner à ce dernier une visibilité européenne (exposition chez Michael Werner, à Cologne). Dans un grand entretien publié dans le catalogue d’exposition, Georg Baselitz revient longuement sur son attachement à cette figure fascinante de l’auteur d’une peinture étrange qui lui est en fait opposée.»
Rainer Michael Mason, commissaire de l’exposition
Si Baselitz avait jusqu’alors toujours travaillé à l’huile sur toile avec une matière-couleur déposée, ou parfois grattée, avec une très forte présence, le tournant de 1996 va marquer une rupture dans sa technique. Dorénavant, il exécute ses tableaux – le plus souvent de très grand format – à plat sur le sol, avec une peinture fluide, leste, qui évoque le lavis, voire l’aquarelle, et qui privilégie parallèlement le dessin.
Tiré d’un album de photographies de famille, un groupe d’oeuvres donne exemplairement corps à cette nouvelle méthode picturale mise au service cette année-là d’une veine illustrative et narrative inattendue. Père, mère, frères et soeur font écho de leurs effigies aux autoportraits de Georg Baselitz (né Kern, à Deutschbaselitz, en Saxe), quand tous ne sont pas réunis à la faveur d’une grande peinture d’histoire (tout à la fois de famille et de l’art), dans Nous visitons le Rhin (1996).
Il était tentant de confronter ce discours qui mêle avec beaucoup d’allant, chez un Baselitz par ailleurs amateur sincère d’Eugène Leroy, récit, couleur et croquis déliés à la peinture chargée de batailles, d’épaisseurs et de saturations dans quoi s’immerge la figure chez le maître de Tourcoing hanté par une sensualité aveugle.
Baselitz, à la fois admiratif et critique, pense être à tout le moins l’un des « inventeurs » de Leroy en ayant contribué au début des années 1980 à donner à ce dernier une visibilité européenne (exposition chez Michael Werner, à Cologne). Dans un grand entretien publié dans le catalogue d’exposition, Georg Baselitz revient longuement sur son attachement à cette figure fascinante de l’auteur d’une peinture étrange qui lui est en fait opposée.»
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2, rue Paul Doumer
F-59200 Tourcoing
T. +33 (0)3 20 28 91 60
F. +33 (0)3 20 76 61 57
contact@muba-tourcoing.fr
www.muba-tourcoing
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Ouvert tous les jours
De 13h à 18h
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