Gaspard et le Chaperon rouge, de Nil Kafi, éditions Vérone

En le mettant au goût du jour, l’auteur espère enseigner aux nouvelles générations qu’il ne faut pas se fier aux apparences, qu’il ne faut pas laisser l’opinion des autres définir nos actions et qu’un acte de gentillesse, aussi petit soit-il, peut faire la différence.
Aujourd’hui plus que jamais, les petits, comme les grands, ont besoin de cette piqûre de rappel.

Nil Kafi est né en 1991. En suivant les Cours Florent sous l’enseignement de Cendrine Orcier et de Marc Voisin, il redécouvre son amour pour l’écriture. Après avoir travaillé sur des courts métrages, il décide d’adapter sa première pièce de théâtre, Gaspard et le Chaperon rouge.

Extrait
Gaspard : On vient ! Oh par Beethoven et Mozart ! Oh non oh non qu’est-ce que je vais faire ? Calme-toi Gaspard ! Calme-toi. Je ferai mieux de ranger mon ukulélé. Un loup qui parle, c’est déjà surprenant, mais si je chante en plus, voilà qui est tout bon-nement farfelu.
Il range son instrument. Arrive le Chaperon Rouge, qui tire une valise et porte une mallette à outils.
Gaspard se redresse. Avec des feuilles dans les cheveux, il fait peur à voir. Il va pour saluer le Chaperon Rouge, mais un râle sort à la place.
Le Chaperon sursaute et attaque.
Gaspard : Aie, Non ! Arrêtez ! S’il vous plaît !
Chaperon Rouge : Mais… Tu parles ? ! Depuis quand les loups parlent ? !
Gaspard : Alors… primo… Je ne suis pas un loup. J’ai été transformé en loup après un fâcheux accident. Et deuzio, les loups parlent. Ils n’ont simplement pas le même vocabulaire.
Chaperon Rouge, toujours sur ses gardes : Et quel genre d’accident transforme un hu-main en animal qui parle ?
Gaspard, se relève, majestueux : Je suis bien content que vous me le demandiez.
Il inspire, se ravise, et va chercher son ukulélé.
Chaperon Rouge : Ah ah ah… pas de mouvement brusque.