« Le visible ne suffit pas, le visible ne s’interprète qu’en référence à l’invisible » Pascal QUIGNARD

Le Centre des monuments nationaux présente Le Silence des Particules , une installation de Guillaume COUSIN, à la forteresse de Salses, dans les Pyrénées-Orientales, du 28 juin au 31 août 2025.
Le Silence des Particules vous invite à faire une expérience sensorielle du vide qui nous entoure, à élargir notre cercle de perception, à mettre en évidence que tout est interaction.
Cette œuvre est singulière, il s’agit d’une sculpture d’air, elle n’existe pas en dehors de son temps d’exposition.
Au fond de l’espace une imposante machine rend visible un mouvement d’air. Cycliquement, elle s’emplit de fumée pendant qu’un piston pneumatique agrandit son volume intérieur, un temps, un apaisement…

Guillaume COUSIN
Guillaume Cousin se décrit comme un “expérimentateur-constructeur”. Il vit et travaille sur la côte atlantique en Vendée. Scénographe et éclairagiste dans le spectacle vivant depuis les années 2000, il explore l’écriture de l’espace et du temps. Il est fasciné par l’incidence inconsciente qu’elle a sur nous. La compréhension de la physique quantique déclenche chez lui la nécessité de produire des œuvres en dehors de la scène.
Guillaume Cousin est avant tout un expérimentateur constructeur.
Très jeune, il s’est dirigé dans la lumière pour le théâtre et la danse.

Cette découverte salvatrice a orienté le choix de ses études. C’est par son travail d’éclairagiste dans le spectacle qu’il est arrivé à la matière, une nécessité d’abord d’objet éclairant ou éclairé dans ses créations. Ce chemin l’a naturellement mené vers un travail de scénographie souvent proche d’une installation avec sa propre histoire.

« À l’heure où un changement de paradigme est à la fois indispensable et insaisissable, il devient fondamental d’interroger ce que nous désignons comme « le réel ». Comprendre notre réalité physique apparaît alors comme un enjeu primordial pour imaginer et construire un avenir. Il est essentiel de confronter nos perceptions aux réalités décrites par la science. Nous ne pouvons plus ignorer l’existence du monde au-delà de nos sens : ce vaste ensemble de matière dont nous faisons partie intégrante. La physique quantique, en particulier, bouleverse radicalement notre rapport à l’espace, au temps et aux interactions. Elle s’impose comme un puissant vecteur de révolution culturelle, comparable à la révolution copernicienne. Dans ma démarche artistique, le point de départ est toujours la science. La physique quantique a souvent été une source d’inspiration, notamment à travers les écrits de Carlo Rovelli. Mes oeuvres récentes explorent des thèmes tels que l’interaction quantique ou l’évolution entropique. J’utilise les fluides comme médium sculptural dans mes installations. Bien qu’ils soient présents dans notre champ de perception, les fluides échappent en grande partie à notre conscience. Dans mon travail, ils deviennent des révélateurs de notre rapport au monde. L’observation des fluides réveille en nous une mémoire collective, un patrimoine commun enfoui dans l’inconscient. Elle nous invite à dépasser notre position anthropocentrée et à accepter l’humanité comme une composante d’un univers global : un grand « Tout » où chaque élément entretient un rapport symbolique avec l’ensemble. Ce dialogue entre art, science et perception vise à élargir notre compréhension du monde et à questionner notre place en son sein. »

Le silence des particules
Cette oeuvre est singulière, il s’agit d’une sculpture d’air, elle n’existe pas en dehors de son temps d’exposition.
Au fond de l’espace une imposante machine rend visible un mouvement d’air.
Cycliquement, elle s’emplit de fumée pendant qu’un piston pneumatique agrandit son volume intérieur, un temps, un apaisement…

Horaires
De 10h00 à 18h30 en continu, du 1er avril au 30 septembre.
Dernier accès 45mn avant la fermeture.
Dernier départ de visite commentée ; 1h15 avant la fermeture du monument.