arts-spectacles.com
Sortir ici et a
Sortir ici et ailleurs, magazine des arts et des spectacles

Membre du Syndicat de la Presse Culturelle et Scientifique (SPCS) et de la Fédération Nationale de la Presse Spécialisée (FNPS)



Festival d’automne de Paris, Jennifer Allora - Guillermo Calzadilla, Jardin des Plantes, Paris, du 13 septembre au 11 novembre 2013

Le Muséum propose une rentrée exceptionnelle autour de trois événements culturels majeurs : le Festival d’Automne à Paris, l’exposition de la photographe Sarah Moon et la troisième édition du Parcours Hors les Murs de la FIAC (Foire Internationale d’Art Contemporain).


Festival d’Automne à Paris : Jennifer Allora et Guillermo Calzadilla

Hope Hippo – J. Allora et G. Calzadilla © G. Boata
Hope Hippo – J. Allora et G. Calzadilla © G. Boata
Présentation des œuvres :

Apotomē, 3, Hope hippo
Jennifer Allora et Guillermo Calzadilla vivent à Porto Rico et réalisent des oeuvres qui peuvent prendre la forme de sculptures, vidéos ou performances mais qui ont toujours le contexte sociopolitique comme point de référence. Depuis plusieurs années, ils s’intéressent au rôle de la musique dans les premières organisations sociales de l’homme. Le film Raptor’s Rapture, présenté en 2012 à la Documenta de Kassel, avait pour sujet une flûte réalisée par l’Homo Sapiens il y a 35 000 ans à partir des os d’une aile de vautour. Dans la continuité de cette recherche, le projet pour le Festival d’Automne à Paris a été pensé à partir des incroyables collections du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris.

Le premier film, Apotomē, est centré autour de Hans et Parkie, deux éléphants arrivés au Muséum en 1798.
Les investigations menées par Allora et Calzadilla leur ont permis de découvrir qu’un concert avait été donné au Jardin des Plantes en mai de la même année, à l’intention exclusive des éléphants, pour mesurer scientifiquement les effets de la musique sur les animaux. Ils ont fait rejouer ce concert à partir des choix musicaux de l’époque par Tim Storms – l’homme à la voix la plus basse au monde – qui chante devant les squelettes des éléphants conservés au Muséum. Sa voix a une fréquence que seuls les éléphants sont en mesure d’entendre.

Le deuxième film, 3, prend pour sujet la célèbre Venus de Lespugue sculptée dans de l’ivoire de mammouth.
En réponse à la composition géométrique et abstraite, une violoncelliste (Maya Beiser) interprète musicalement l’objet préhistorique en utilisant les proportions de la Vénus comme partition musicale. Ces films – présentés à la Galerie Chantal Crousel et au Muséum national d’Histoire naturelle –, s’ils ont une dimension anthropologique, sont également une réflexion sur la création d’un espace sensible, sur notre relation au monde vivant et aux origines de la création.

La performance Hope Hippo, présentée à la Biennale de Venise en 2005, sera par ailleurs réactivée dans la Grande Galerie de l’Évolution du Muséum.
Un imposant hippopotame en terre offre son corps massif et rigide comme une sorte de tour de guet à partir de laquelle un humain dénonciateur peut lire les nouvelles du monde entier et faire sonner les alarmes de l’injustice. L’existence de cette créature, dont le matériau contraste avec ceux – glorifiés et permanents – de la sculpture classique, est transitoire et vulnérable face à la constance des résidents de la Galerie.

Biographie des artistes

Jennifer Allora et Guillermo Calzadilla travaillent ensemble depuis 1995. Ils vivent et travaillent à Porto Rico, pays de culture caribéenne hybride avec un héritage colonial qui continue à prospérer aujourd’hui sous les fragiles auspices des États-Unis. Malgré sa situation tropicale et la luxuriante beauté naturelle des environs, Porto Rico est une île où l’industrie lourde et le commerce sont prioritaires. C’est cette diversité fertile et inhabituelle qui est en question dans l’oeuvre d’Allora et Calzadilla.
Avec une approche ludique et critique, ils créent un corpus d’oeuvres qui tient à la fois du conceptuel, du poétique et du subversif. Leur travail, à base de divers médias (photographies, vidéos, installations), met en place des systèmes dans lesquels un humour subtil se mêle au réalisme afin de dénoncer certains faits d’actualité tout en créant des plateformes de communication sociale.

Ils ont exposé récemment dans plusieurs grandes institutions internationales, telles que la Tate Modern à Londres en 2003, l’Institute of Contemporary Art de Boston en 2004, ou encore la Biennale de Venise et la Biennale de Lyon en 2005. Leurs expositions personnelles récentes se sont tenues à l’America’s Society à New York en 2003 et au Walker Art Center à Minneapolis en 2004. Ils ont reçu le prix de la Biennale de Gwangju en 2004. Ils ont été nominés pour le Prix Hugo Boss 2006 du Musée Guggenheim.

Informations pratiques

Muséum national d’Histoire naturelle
57, rue Cuvier - 75005 Paris
+33 (0)1 40 79 30 00
Grande Galerie de l’évolution
Du vendredi 13 septembre au lundi 11 novembre
Tous les jours sauf le mardi, de 10h à 18h
5€/7€

Galerie Chantal Crousel
10 Rue Charlot
75003 Paris, France ‎
+33 1 42 77 38 87
Du Vendredi 13 septembre au mercredi 16 octobre,
Du mardi au samedi, de 11h à 13h et de 14h à 19h
Entrée libre
Cette manifestation s’inscrit dans le parcours Fiac.

Pierre Aimar
Mis en ligne le Mardi 10 Septembre 2013 à 13:37 | Lu 154 fois

Nouveau commentaire :


Dans la même rubrique :
1 2 3 4 5 » ... 405

Festivals | Expositions | Opéra | Musique classique | théâtre | Danse | Humour | Jazz | Livres | Cinéma | Vu pour vous, critiques | Musiques du monde, chanson | Tourisme & restaurants | Evénements | Téléchargements