Comment écrire la dernière page de son journal quand on est condamné(e) à mort ? Comment retracer dans l’urgence les 6 semaines depuis son procès jusqu’à sa propre exécution qu’on sait toute proche ? Comment rendre la vie de l’esprit et les mouvements de l’âme de celui ou de celle qui connaît l’heure de sa propre fin ? Victor Hugo nous livre ici un vibrant réquisitoire pour l’abolition de la peine de mort.
PRODUCTION Compagnie 13 / L’Embellie Turquoise / Serge Paumier
DISTRIBUTION Lucilla Sebastiani • MISE EN SCÈNE Pascal Faber et Christophe Borie • LUMIÈRES Sébastien Lanoue • UNIVERS SONORE Jeanne Signé • COSTUMES Madeleine Lhopitallier
PRODUCTION Compagnie 13 / L’Embellie Turquoise / Serge Paumier
DISTRIBUTION Lucilla Sebastiani • MISE EN SCÈNE Pascal Faber et Christophe Borie • LUMIÈRES Sébastien Lanoue • UNIVERS SONORE Jeanne Signé • COSTUMES Madeleine Lhopitallier
Note d'intention
LE DERNIER JOUR D’UN CONDAMNÉ sort en 1829, sans nom d’auteur. Victor Hugo avance masqué dans ce réquisitoire pour l’abolition de la peine de mort. Mais trois ans plus tard, c’est sous son nom et après une longue préface où il remet en cause tout le système pénal dans une analyse argumentée, qu’il revendique son texte. Roman qui se veut journal intime décrivant les 6 dernières semaines de vie du procès à l’exécution, pensées nostalgiques ou angoissées, recherche du Sens, interrogation sur la Morale et la Société, voici un grand texte politique. Hugo a volontairement laissé anonyme son protagoniste tout comme la raison de son crime pour rendre la chose la plus universelle possible. De même, dans sa préface, il relate une exécution qui tourne mal et où les bourreaux sont obligés d’arracher la tête d’une femme que la guillotine n’avait pas bien décapitée... Frappés par ce récit, nous, metteurs en scène et adaptatrice, avons voulu nous attacher au sort de cette dernière et lui donner ici la parole. De même, nous avons volontairement, conformément à l’esprit du texte d’Hugo, « universalisé » le texte pour les humains d’aujourd’hui, en ne gardant pas trop de marqueurs temporels.