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Festival Lumière 2011 du 3 au 9 octobre 2011

Le festival Lumière, entièrement dédié à l’histoire du cinéma et destiné au grand public, connaîtra sa 3e édition du lundi 3 au dimanche 9 octobre 2011. Une fois par an, la ville natale du Cinématographe Lumière invite le monde du cinéma (cinéastes, acteurs, critiques, techniciens, historiens, écrivains...) pour y célébrer sa vitalité et sa mémoire.


Cette année, près de 190 séances seront proposées pendant une semaine dans les salles de cinéma et de spectacle du Grand Lyon, présentées par des personnalités. Des cinémas art et essai aux grands multiplexes, chaque spectateur trouvera une salle près de chez lui.
Le festival Lumière 2011 a lieu sur l’ensemble d’un territoire, à l’échelle du Grand Lyon et de la Région Rhône-Alpes, en y associant ses salles de cinéma, ses institutions, ses lieux culturels et ses établissements scolaires.
À travers une visite contemporaine aux oeuvres du passé (rétrospectives, hommages, copies neuves…), le festival Lumière présente les nouvelles tendances de la cinéphilie mondiale à travers les ressorties, les restaurations, l’édition DVD.

Au coeur du festival, le Prix Lumière est remis à une personnalité du cinéma pour l’ensemble de son oeuvre et pour le lien particulier qu’elle entretient avec l’histoire du cinéma. Il a été remis à Clint Eastwood en 2009 et à Milos Forman en 2010. Comme lors des deux précédentes éditions, nous sommes fiers du soutien apporté par les 300 bénévoles qui participent au festival : accueil et information du public, accompagnement des invités sur les différents lieux du festival répartis dans toute l’agglomération.
Toute l'actualité du festival sera disponible sur son site web www.festival-lumiere. org, le site mobile et son application pour Iphone. Première étape du festival, la mise en vente dès le 23 juin de deux grandes séances à la Halle Tony Garnier : la soirée d’ouverture et la séance Jeune Public. Le programme définitif et la grille des projections seront communiqués fin août. À ce jour, une soixantaine d'acteurs économiques de la Région Rhône-Alpes soutiennent le festival, par un mécénat accessible aux entreprises de toute taille, qui peuvent à leur mesure apporter leur contribution au festival et y participer.

Prix Lumière à Gérard Depardieu

Gérard Depardieu, Prix Lumière 2011
Gérard Depardieu, Prix Lumière 2011
Lyon, septembre 1992. Quelques secondes à peine après son arrivée, Joseph Mankiewicz, réalisateur de Cléopâtre et de La Comtesse aux pieds nus, veut absolument connaître l’emplacement exact où Louis Lumière posa sa caméra pour tourner La Sortie des Usines. Posant ses pieds à l’endroit magique, il ferme les yeux et s’écrie : « Merci Lumière ». Les grands auteurs, au bout d’une vie dédiée à l’art, aiment revenir chercher les traces de la naissance de leur discipline, là où tout a commencé. L’Institut Lumière est souvent le théâtre de ces moments magiques : l’émotion communicative des cinéastes français ou étrangers lors de leur arrivée rue du Premier-Film, face au Hangar des origines. Émotion non dénuée d’ironie parfois (Elia Kazan : « Dites, vous êtes sûr que c’est bien Lumière et pas Edison ? » ; André de Toth, devant le portrait de Louis, dans le jardin d’hiver : « Alors, tout ça est donc de ta faute ? ») mais qui ne cache pas un étonnement ravi et toujours renouvelé : littérature, musique, peinture, et les autres arts ont-ils un lieu d’origine repérable ? Pour le cinéma(tographe), il y a la rue du Premier-Film, à Lyon-Monplaisir, France. C’est d’abord pour garder la mémoire de cette émotion que le Prix Lumière est créé. Mais c’est aussi parce qu’il faut savoir dire notre gratitude aux artistes, à ceux qui habitent nos vies, qu’il fallait, à Lyon, ville natale du Cinématographe, créer cette distinction. Une distinction qui s’appuie sur le temps, la reconnaissance et l’admiration. Comme l’a écrit Victor Hugo, que cite souvent Bertrand Tavernier : « J’admire comme une brute ». Et cette admiration circule intensément dans l’histoire du cinéma, parce que les comédiens et les metteurs en scène, loin ou proches, se parlent, s’inspirent, s’encouragent.
Le Prix Lumière récompense une personnalité pour l’ensemble de son oeuvre et pour le lien qu’il entretient avec l’histoire du cinéma. Il a été remis à Clint Eastwood en 2009, puis à Milos Forman en 2010.
Le Prix Lumière 2011 est attribué à Gérard Depardieu.

Programme

Jacques Becker, l’intégrale des copies restaurées
Jacques Becker (1906-1960) est de tous les grands cinéastes français du passé celui dont on connaît (parfois) le nom sans toujours savoir qu’il est le réalisateur de ces films illustres qui parsèment l’histoire du cinéma français de l’après-guerre.
Qu’on en juge en effet :
1942 Dernier atout
1943 Goupi Mains Rouges
1945 Falbalas
1947 Antoine et Antoinette
1949 Rendez-vous de juillet
1951 Édouard et Caroline
1952 Casque d'or
1953 Rue de l'Estrapade
1954 Ali Baba et les quarante voleurs
1954 Touchez pas au grisbi
1957 Les aventures d'Arsène Lupin
1958 Montparnasse 19
1960 Le Trou

William A. Wellman
de Public Enemy (1931) à Convoi de femmes (1951)

« William A. Wellman (“A” pour Augustus) est un cinéaste qui pose les bonnes questions à celui qui veut étudier l’histoire et le fonctionnement du cinéma américain. En particulier les questions idéologiques. On continue à ignorer une bonne partie de son oeuvre, en particulier toute la période des années trente, peut-être la plus stimulante. J’aime citer cette phrase de Manny Farber : “Les films de Wellman traitent de héros qui sont assis à ne rien faire.” Wellman est un cinéaste à découvrir. » Bertrand Tavernier

Yakuza !
Après la découverte d’un cinéaste coréen méconnu, Shin Sang-ok, le festival Lumière continue d’explorer le cinéma asiatique, et visite un genre bien spécifique, qui a influencé de nombreux cinéastes contemporains, de Quentin Tarantino à Jim Jarmusch ou le scénariste Paul Schrader (auteur de Yakuza, réalisé par Sydney Pollack en 1974) : les films de yakuzas, dit yakuza eiga. Les années 1960 furent l’âge d’or du genre (avec de nombreuses productions sortis des studios de la TOEI), mais on retrouve encore dans le cinéma contemporain japonais des oeuvres aux thèmes propres aux yakuzas : code de l’honneur, soif de pouvoir ou de vengeance, gangsters partagés entre intérêt individuel et sens du devoir, crime organisé, etc.

Roger Corman
Une biographie filmée du producteur-réalisateur Roger Corman, la légendaire figure de l’anti-establishment hollywoodien. Le documentaire de la jeune cinéaste américaine Alex Stapleton visite la carrière de Roger Corman (réalisateur de The Intruder, La Petite boutique des horreurs, Mitraillette Kelly, du cycle Edgar Poe), le producteur aux 397 films (à l’heure où nous écrivons ces lignes !), l’homme capable de réaliser un long métrage en trois jours, celui à qui l’on doit également le lancement des carrières de Jack Nicholson (qui témoigne dans le film), Joe Dante, Francis Coppola, Martin Scorsese, Monte Hellman et de nombreuses autres personnalités du cinéma américain.

Kevin Brownlow
À l’occasion de la parution fin octobre de son livre The Parade's Gone By… (La Parade est passée, Institut Lumière/Actes Sud, préface de Philippe Garnier) traduit pour la première fois en français, invitation est faite à l’historien anglais Kevin Brownlow avec projections, table ronde et conférence. Seront projetés ses deux documentaires sur Charlie Chaplin (Unknow Chaplin, 1993) et Buster Keaton (Keaton, A Hard Act to Follow, 1987). Il présentera également Les Quatre cavaliers de l’Apocalypse de Rex Ingram (1921) lors d’un ciné-concert à l’Auditorium de Lyon.

Le temps retrouvé
À l’ère du numérique, des techniques abouties de restauration, des nombreuses possibilités d’accès aux films, il ne faut pas perdre de vue combien est précieux le travail effectué par les différents acteurs du patrimoine cinématographique sur ces questions de conservation, sauvegarde et restauration de films. Car les archives, les studios ou maisons de production prennent soin de leur patrimoine et redonnent aux oeuvres de leur catalogue leur beauté originelle, grâce en particulier aux technologies numériques les plus avancées. Ainsi, à découvrir, une sélection des grandes restaurations initiées à travers le monde cette année.

Déjà classiques !
Créée l’an dernier, cette section est là pour célébrer ces films français des années 1970, dont les auteurs sont encore au travail et disponibles pour évoquer leurs films qui font désormais partie de l’histoire du cinéma, en sont devenus des "classiques".
Car plusieurs générations de spectateurs ont aimé le cinéma français à travers ces films qui appartiennent désormais à la mémoire collective et sont des références dans le parcours de découverte du cinéma de chacun.
Quelques titres présentés à Lumière 2011 :
Le Sucre de Jacques Rouffio (1978)
La Fiancée du pirate de Nelly Kaplan (1969)
Le Sauvage de Jean-Paul Rappeneau (1975)
En présence des réalisateurs.

Evénements
Le Voyage dans la lune retrouvé de Georges Méliès

La version couleur du film le plus célèbre de Georges Méliès, Le Voyage dans la lune (1902) à nouveau visible 109 ans après sa sortie par l’assemblage en numérique des fragments des 13 375 images du film restaurées une par une. Présenté en avant-première mondiale en ouverture de Cannes 2011. Musique contemporaine du groupe AIR.
Ciné-concert à l’Auditorium de Lyon
Les Quatre cavaliers de l'Apocalypse de Rex Ingram, avec l’Orchestre national de Lyon. Soirée proposée par Photoplay Productions. Introduction : Kevin Brownlow
Les Enfants du Paradis de Marcel Carné en restauration numérique 4k
Après la présentation de Boudu sauvé des eaux de Jean Renoir et du Guépard de Luchino Visconti, Pathé et la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé poursuivent leur visite du catalogue Pathé et font leur retour au festival Lumière pour la présentation d’une version restaurée et numérisée des Enfants du Paradis de Marcel Carné (1945), scénario et dialogues de Jacques Prévert.
Av ant-première Bollywood : The Greatest Love Story Ever Told (2011)
Un montage virevoltant et émouvant dans lequel le producteur Shekhar Kapoor et le réalisateur Jeff Zimbalist rendent hommage à ce cinéma qui a contribué à fonder l’identité de l’Inde dans le monde et à faire de Bombay l’une des capitales mondiales de l’histoire du cinéma.
En présence de Shekhar Kapoor et Jeff Zimbalist
Axel Brûcker, empereur de la bande-annonce
Conserver et restaurer le patrimoine cinématographique est un principe qui s’est appliqué à l’origine aux longs métrages de cinéma. Puis sont venus les courts métrages et les documentaires. Axel Bru_cker, lui, a conservé les bandes-annonces. Au total, sa collection compte 20 000 pièces d’archives et est sans doute la première au monde. Lumière 2011 mettra en valeur cette collection et celui qui l’a constituée.

Pratique

Téléphone et site internet
04 78 76 77 78 / www.festival-lumiere.org
Nouveau ! Les billets de toutes les séances pourront être achetés sur le site internet du festival et imprimés directement à domicile.
Tarifs
Séances normales (dans tous les cinémas)
Tarif unique pour tous : 5 € (4 € pour les accrédités)

Pierre Aimar
Mis en ligne le Jeudi 23 Juin 2011 à 22:42 | Lu 1562 fois

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