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Festival Les Nuits Caraïbes 2020. 2e journée du "marathon" musical à l'habitation Néron

Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, le dimanche 9 février, apportait une autre grande rasade de musique avec pause brunch autour d’un méchoui aux senteurs gourmandes, dans le même lieu, à la fois tout près de tout et si retiré.


Marie-Laure Garnier, soprano lyrique, et Emmanuel Rossfelder © P. Aimar
Marie-Laure Garnier, soprano lyrique, et Emmanuel Rossfelder © P. Aimar

Une voix venait en renfort auprès des interprètes de la veille : Marie-Laure Garnier, soprano lyrique qui a débuté en Guyane et remporté en 2019 le prix Voix des Outre-Mer ; pour nous, une découverte.

Comme le dit Bernadette Beuzelin, initiatrice de ces Nuits Caraïbes, il faut aussi penser aux Ave Maria et à leur ferveur dominicale : celui de William Gomez qu’il a composé pour son propre enterrement (tout comme Piazzolla), celui de Gounod, fervent et triste, puis celui de Caccini auxquels la voix de Marie-Laure donne ampleur et douceur à la fois.
A la guitare toujours Emmanuel Rossfelder dont le discours riche en anecdotes ajoute un sens aux œuvres présentées alors qu’il escorte de sa guitare la voix de la cantatrice puis le violoncelle d’Astrig Siranossian. Notons que ces deux interprètes ne se privent pas de faire transcriptions et arrangements.


Piano jazz et piano classique

Une brillante rupture de rythme survient avec le jazz impro de Noé Huchard si plein de vivacité et de jeunesse ; belle technique de jazz et créativité auxquelles s’ajoute la grâce spontanée de l’interprète : 20 ans.

Et c’est avec Chopin que le pianiste Yves Henry prend alors la parole, au travers de deux Nocturnes ; le premier endormeur et tendre, op27, et le second connu et triste en trilles chantants. Il nous les livre paisibles et si lumineux qu’à la limite c’en est troublant, dans l’expression de la tristesse qu’on sent si souvent régner chez Chopin – mort si jeune il est vrai -, en ce temps où on ne savait pas soigner !.. Deux œuvres riches, complexes, très belles et dont les sonorités planent quelque temps dans ce décor blanc et bleu qui vous emmène si vite hors du temps.

Yves Henry, Nocturne de Chopin (extrait). Enregistrement live.

La fille au violoncelle, Astrig Siranossian

Le violoncelle, qui prend ensuite la parole avec la guitare, est ancien et précieux, et vaut aussi qu’on s’attarde sur lui. Fabriqué en 1673 à Crémone, il est vieux et fragile. Coûteux aussi puisqu’il voyage en avion, auprès d’elle, Astrig Siranossian, occupant une place et… payant son billet ! A quand des compagnies aériennes mélomanes, prêtes à offrir un siège à l’instrument … qui ressemble tellement aux formes d’un corps et à son volume, à un passager en somme ?

A remercier, elle n’est pas loin, l’organisatrice de ces moments musicaux remarquables, et rares, j’ai cité Bernadette Beuzelin et sa petite équipe, si actifs et si dévoués à la cause de la musique en Guadeloupe.
Jacqueline Aimar

Astrid Siranossian, violoncelle, et Emmanuel Rossfelder, guitare, interprètent Le Cygne de Camille Saint-Saëns (extrait). Enregistrement live.

Pierre Aimar
Mis en ligne le Vendredi 14 Février 2020 à 15:25 | Lu 467 fois

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