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Exposition Luxes, Musée des arts décoratifs, Paris, du 23 avril au 6 septembre 2020


Exposition Luxes, Musée des arts décoratifs, Paris, du 23 avril au 6 septembre 2020
A la suite de Dix mille ans de luxe, conçue en partenariat avec le Louvre Abu Dhabi en 2019, le Musée des Arts Décoratifs présente, du 23 avril au 6 septembre 2020, Luxes. L’exposition propose un voyage à travers le temps et la géographie, alliant des moments de contemplation et des scansions plus monumentales, offrant à chacune des 100 œuvres présentées l’espace le plus pertinent pour la délectation et la compréhension.

Le parcours, chronologique et thématique, ouvre deux lieux emblématiques pourtant habituellement fermés à la visite : le salon 1900, mémoire vivante de l’Exposition universelle de Paris, une commande du musée pour célébrer l’Art nouveau et les arts décoratifs français, et le salon des Boiseries, dévoilant d’autres chefs-d’œuvre du décor européen, dont un incroyable lustre de Venini exposé à Paris en 1925, une salle généreuse où lire et rêver, en prenant le temps, face aux Tuileries et au rythme de la ville.
Sensible et encyclopédique, sélective et historique, l’exposition offre ainsi, pour la première fois à Paris et au Musée des Arts Décoratifs, une certaine idée du luxe à l’usage du monde contemporain. La scénographie a été confiée à Nathalie
Crinière et à son agence. La scénographie a été confiée à Nathalie Crinière et
à son agence, avec la participation exceptionnelle de la Confédération européenne du Lin et du Chanvre.

Fondé en 1864 par les représentants des industries d’art qui devaient devenir plus tard ce que nous connaissons sous le nom d’industries du luxe, le Musée des Arts Décoratifs a, sans aucun doute, une légitimité particulière à proposer une exposition sur un tel sujet.
Ses collections se sont constituées de manière rétrospective ou simultanée afin de défendre une certaine idée des arts décoratifs à la fois français et ouverts sur toutes les cultures artistiques, c’est-à-dire de l’art de vivre, de la créativité dans le domaine de l’objet, objet d’art ou objet de mode. En plus de 150 ans, il a su tisser des liens étroits avec les manufactures du xixe siècle, comme avec ce qui en transmet l’héritage contemporain, les maisons du luxe français. Très tôt en ses rangs, des personnalités aussi remarquables que Charles Christofle ou Louis Cartier ont contribué à faire du musée, dans ses expositions comme dans ses collections, ce qu’il est aujourd’hui.

Sans se limiter à l’idée d’un luxe à la française, l’exposition Luxes s’emploie à donner à ce sujet si vaste, d’un point de vue anthropologique et culturel, toute son ampleur universelle, portée par un choix très serré d’œuvres ou d’ensembles d’œuvres, qui sont autant de moments cruciaux, témoins d’une évolution de la notion de luxe, de son emploi dans une civilisation donnée. Elle souligne des
points moins connus du grand public pour lequel la notion de luxe est de nos jours très profondément définie par la présence massive des marques dans notre quotidien, mots-sésames du fantasme de la consommation, logos surreprésentés dans l’espace urbain, artères des métropoles ou aéroports d’un monde globalisé, en somme une nouvelle lingua franca à l’échelle de la planète.
Si certaines maisons apparaissent dorénavant comme consubstantielles à l’idée même du luxe, l’idée force de l’exposition Luxes est de ne pas s’y réduire.
À travers siècles et civilisations, des objets insignes marquent une sorte de généalogie du luxe, commençant par la Perle d’Abu Dhabi, la plus ancienne au monde, fragile témoignage des premières sédentarisation, puis par les plus beaux exemples de l’Antiquité, cuiller à fard égyptienne ou pièces insignes du Trésor de Boscoreale. Faite de choix drastiques et de partis pris, l’exposition dessine une
histoire du luxe qui pourrait être toute autre selon l’optique de commissaires différents.

Diamant Mathieu Mercier Paris, 2015 Acrylique sur toile Courtesy Mathieu Mercier © Mathieu Mercier
Diamant Mathieu Mercier Paris, 2015 Acrylique sur toile Courtesy Mathieu Mercier © Mathieu Mercier

Collier Noisette René Lalique Vers 1900, Paris Or, diamants, émail, verre Paris, Musée des Arts Décoratifs © MAD Paris / Christophe Dellière
Collier Noisette René Lalique Vers 1900, Paris Or, diamants, émail, verre Paris, Musée des Arts Décoratifs © MAD Paris / Christophe Dellière

Informations pratiques

Musée des Arts Décoratifs
Musée Nissim de Camondo
École Camondo
Ateliers du Carrousel
107 rue de Rivoli
75001 Paris
+33 (0) 1 44 55 58 97


Pierre Aimar
Mis en ligne le Mardi 10 Mars 2020 à 17:46 | Lu 430 fois

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