Né en Islande en 1932, Erró compte parmi les figures importantes de l'avant-garde européenne des années 1960. Avec ses assemblages, aquarelles, collages, dessins, films et tableaux à visée critique ou satirique, l'artiste virtuose Erró est associé aussi bien à des groupes artistiques tels que le surréalisme, la figuration narrative et le pop art qu'au renouveau de la figuration picturale, au mouvement des happenings ou encore à la vague du cinéma expérimental.
Anticipant les flux continus et infinis d'images et d'informations qui circulent sur les réseaux numériques, Erró s'est intéressé depuis le début de son œuvre à la profusion des images et à leur diffusion et a ainsi élaboré une sorte d'anti-encyclopédie visuelle et critique pleine de couleurs et de drôleries, d'outrances et d'ambiguïtés, accessibles à tous.
L'exposition présentera plus de 500 œuvres d'Erró sur les 3 étages du MAC Lyon, soit sur près de 3000m2 : le 1er étage sera consacré aux premiers travaux d'Erró effectués dans les années 1955-1964, tandis que les 2ème et 3ème étages suivront une trame chonologico-thématique, avec un parcours s'achevant avec les œuvres récentes de l'artiste.
Anticipant les flux continus et infinis d'images et d'informations qui circulent sur les réseaux numériques, Erró s'est intéressé depuis le début de son œuvre à la profusion des images et à leur diffusion et a ainsi élaboré une sorte d'anti-encyclopédie visuelle et critique pleine de couleurs et de drôleries, d'outrances et d'ambiguïtés, accessibles à tous.
L'exposition présentera plus de 500 œuvres d'Erró sur les 3 étages du MAC Lyon, soit sur près de 3000m2 : le 1er étage sera consacré aux premiers travaux d'Erró effectués dans les années 1955-1964, tandis que les 2ème et 3ème étages suivront une trame chonologico-thématique, avec un parcours s'achevant avec les œuvres récentes de l'artiste.
« Il me semble que je suis comme une sorte de chroniqueur, de reporter, […] qui rassemblerait toutes les images du monde, et que je suis là pour en faire la synthèse. » Erró
Les œuvres d’Erró favorisent les chocs visuels, mêlent les temps et les espaces, sont troublantes ou empreintes d’humour et de dérision, jouent de contrastes violents. Politiques et critiques, elles dénoncent la guerre (de celle du Vietnam à l’intervention américaine en Irak), les pouvoirs totalitaires (cubains, chinois, russes…) ou la consommation de masse : tout le « spectacle du monde ». L’art d’Erró est donc éminemment politique, au sens où il est l’un des premiers artistes à rendre compte de la société post-moderne : domination des images, circulation des flux, manipulations, mécanisation… Erró invente l’image du monde.
Né en Islande en 1932, Erró (de son vrai nom Guðmundur Guðmundsson) s’installe définitivement à Paris en 1958 après une formation à l’Académie des Beaux-arts de Reykjavík et à Oslo (où il étudie la fresque), puis des voyages en Espagne, en Allemagne, en France et un long séjour en Italie, où il étudie notamment la mosaïque. Il est subjugué par la Crucifixion du Tintoret à la Scuola San Rocco de Venise. À Paris, il est en contact avec les surréalistes et certains pop-artistes dans le cadre de manifestations collectives ou d’expositions de ces artistes à la galerie Sonnabend.
Erró entreprend dès 1958 ses premiers collages à partir de revues scientifiques et techniques ou d’illustrations de magazines. Cette production, qui renoue spontanément avec un procédé prisé par les dadaïstes et les surréalistes, fait l’objet de sa première exposition personnelle à Paris en 1960.
Le premier, Erró décide de transposer ces collages en peinture, selon un processus qui s’impose bientôt définitivement dans son œuvre. À partir de 1964, toutes ses peintures sont précédées de ces « esquisses » : le collage chez Erró a donc un double statut : œuvre (longtemps non exposée donc restée secrète), il est aussi prévision du tableau.
Fin 1963-début 1964, lors de son premier séjour à New York (il y côtoiera Wesselmann, Warhol, Rosenquist, Rauschenberg… et y assistera aux développements du pop art), Erró commence à intégrer dans ses œuvres les personnages des comics américains. Il puise dans le flot ininterrompu d’images un matériau sans cesse renouvelé, favorisant les télescopages visuels et révélant des apparentements ou des contrastes inattendus.
Les toiles d’Erró sont remplies jusqu’aux bords, sans espace vide, comme « surdosées », et nous confrontent à la sursaturation d’images de notre culture contemporaine. Elles s’imposent par leur foisonnement, leur taille, comme un all-over appliqué à l’image, la découverte de l’emprise des images de toute nature, « high » and « low » indifféremment. Tellement composites qu’il n’y a pas moyen de les prendre seulement pour une image. Elles nous incitent à nous questionner : jusqu’où pouvons-nous croire aux images ? Le plaisir visuel que nous procure leur séduction apparente est-il « légitime » ? Doit-il être dépassé ? Sommes-nous manipulés par cette « fabrique des images » ?
Né en Islande en 1932, Erró (de son vrai nom Guðmundur Guðmundsson) s’installe définitivement à Paris en 1958 après une formation à l’Académie des Beaux-arts de Reykjavík et à Oslo (où il étudie la fresque), puis des voyages en Espagne, en Allemagne, en France et un long séjour en Italie, où il étudie notamment la mosaïque. Il est subjugué par la Crucifixion du Tintoret à la Scuola San Rocco de Venise. À Paris, il est en contact avec les surréalistes et certains pop-artistes dans le cadre de manifestations collectives ou d’expositions de ces artistes à la galerie Sonnabend.
Erró entreprend dès 1958 ses premiers collages à partir de revues scientifiques et techniques ou d’illustrations de magazines. Cette production, qui renoue spontanément avec un procédé prisé par les dadaïstes et les surréalistes, fait l’objet de sa première exposition personnelle à Paris en 1960.
Le premier, Erró décide de transposer ces collages en peinture, selon un processus qui s’impose bientôt définitivement dans son œuvre. À partir de 1964, toutes ses peintures sont précédées de ces « esquisses » : le collage chez Erró a donc un double statut : œuvre (longtemps non exposée donc restée secrète), il est aussi prévision du tableau.
Fin 1963-début 1964, lors de son premier séjour à New York (il y côtoiera Wesselmann, Warhol, Rosenquist, Rauschenberg… et y assistera aux développements du pop art), Erró commence à intégrer dans ses œuvres les personnages des comics américains. Il puise dans le flot ininterrompu d’images un matériau sans cesse renouvelé, favorisant les télescopages visuels et révélant des apparentements ou des contrastes inattendus.
Les toiles d’Erró sont remplies jusqu’aux bords, sans espace vide, comme « surdosées », et nous confrontent à la sursaturation d’images de notre culture contemporaine. Elles s’imposent par leur foisonnement, leur taille, comme un all-over appliqué à l’image, la découverte de l’emprise des images de toute nature, « high » and « low » indifféremment. Tellement composites qu’il n’y a pas moyen de les prendre seulement pour une image. Elles nous incitent à nous questionner : jusqu’où pouvons-nous croire aux images ? Le plaisir visuel que nous procure leur séduction apparente est-il « légitime » ? Doit-il être dépassé ? Sommes-nous manipulés par cette « fabrique des images » ?
Pratique
Musée d’art contemporain de Lyon Cité internationale
81 quai Charles de Gaulle
69006 LYON – FRANCE
Horaires d’ouverture :
Du mercredi au vendredi, de 11h à 18h
Samedi et dimanche, de 10h à 19h
81 quai Charles de Gaulle
69006 LYON – FRANCE
Horaires d’ouverture :
Du mercredi au vendredi, de 11h à 18h
Samedi et dimanche, de 10h à 19h