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«Entre Ciel et Terre. Epis de faîtage et bénitiers» au Musée de la Poterie Méditerranéenne à Saint-Quentin la Poterie (Gard) du 6 avril au 27 octobre 2013

Le Musée de la Poterie Méditerranéenne a réuni une soixantaine de pièces collectées auprès de musées du Grand Sud (Musée d’Art Sacré du Gard à Pont-St-Esprit, Musée de Saint-Emilion, Argileum à St-Jean de Fos), de potiers en activités (Poterie d’Aigues-Vives, Poterie de Cliousclat) et de particuliers.


Bénitiers - Collection particulière
Bénitiers - Collection particulière
La fonction de l’épi de faîtage est à l’origine une nécessité fonctionnelle : assurer l’étanchéité de la charpente traditionnelle de la toiture en couvrant et protégeant la partie saillante du poinçon. Sa présence en Occident est attestée dès le XIe siècle.
Posé sur le faîte du toit, l’épi de faîtage, également appelé poinçon, confère une silhouette élégante aux maisons. C’est un élément architectural qui marque le caractère régional et la personnalité du propriétaire du lieu où il se trouve.
Les épis sont progressivement décorés. On distingue les épis de forme géométrique simple, les épis géométriques agrémentés, les épis ornés de volatiles, les phytomorphes et zoomorphes et les épis à personnage. Ils sont parfois surmontés de girouettes.
Les artisans potiers laissent ainsi libre cours à leur imagination et transforme cet objet utilitaire en véritable objet d’art.
L’épi a également une fonction symbolique : il était l’axe qui reliait le ciel à la terre, lien entre le monde d’en bas et celui de l’au-delà. Certaines pièces étaient bénies avant d’être installées.

Il n’y a donc qu’un pas vers les bénitiers qu’on trouvait dans les maisons, souvent dans la chambre, suspendus au dessus du lit.
Le bénitier de chevet ou domestique est un bénitier de petite taille composé d’une petite vasque et d’une plaque décorée. Les Catholiques y mettaient quelquefois du buis bénit ou y suspendaient un chapelet. Il contenait de l’eau bénite dont chacun se servait le matin pour se signer et le soir pour faire le signe de croix sur son lit avant de se coucher.
Cette utilisation des bénitiers de chevet remonte aux premiers siècles de l’Église catholique et leur fabrication est toujours restée artisanale avec des matériaux plus ou moins précieux selon la fortune des gens (or, argent, faïence, bois et autres). Ils étaient décorés, peints à la main et représentaient le plus souvent Jésus en croix, la Vierge Marie, des anges ou autres sujets religieux.
La plupart des bénitiers anciens ont disparu pendant la Révolution française en 1789 et les années suivantes. À partir du XIXe siècle, de nombreux bénitiers ont été fabriqués en céramique. Certains étaient des pièces uniques car fabriqués à la commande et portaient le prénom et le nom de leur futur propriétaire : nouveau-né, communiant, jeune marié…

Pierre Aimar
Mis en ligne le Samedi 2 Mars 2013 à 03:59 | Lu 924 fois

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