
© Wang Keping Studio / Courtesy Galerie Nathalie Obadia @ADAGP, 2025
L’artiste sera également en résidence à Fontainebleau à partir du 6 juin 2025, pour finaliser quatre sculptures monumentales créées à partir du tronc d’un hêtre tombé durant l’hiver dans le parc du château.
Parcours d’art contemporain dans les jardins et le parc du château de Fontainebleau
Après le succès de l’exposition « Grandeur Nature. 18 artistes au jardin » en 2023, le château de Fontainebleau fait de « Grandeur Nature » une biennale. Conçue comme un parcours de découverte au gré des déambulations des visiteurs, la deuxième édition de la biennale intitulée se déploie sur les 130 hectares du Domaine national du château de Fontainebleau.
Cette exposition mène le public dans les jardins et le parc historiques du domaine et ouvre au-delà des grilles du Domaine, sur des points de vue en forêt, soulignant ainsi le lien indissociable entre cette grande demeure royale et son environnement forestier et urbain. L’émerveillement se mêle à la découverte : près de 40 œuvres d’art ponctuent la visite, disséminées avec délicatesse et poésie au sein des espaces verdoyants du Domaine national et à sa lisière. Les œuvres, tantôt figuratives, tantôt abstraites, interpellent, suscitent l’émotion et révèlent la beauté de ce patrimoine vert sans pareil, tout en soulignant son importance et sa fragilité. La promenade est une invitation à la rêverie, à la contemplation et à porter un autre regard sur ces jardins patrimoniaux des Girafes de Marina Le Gall.
Les co-commissaires de l’exposition, Muriel Barbier, directrice du patrimoine et des collections du château de Fontainebleau et Jean-Marc Dimanche, conseiller artistique indépendant, ont choisi 26 artistes pour souligner le lien singulier et personnel que chacun d’entre eux entretient avec la nature, avec Wang Keping en invité d’honneur.
Avec les œuvres de Jean-Marie Appriou – Julien Berthier – Guillaume Castel – Christophe Charbonnel – Miguel Chevalier – Anne Claverie – Max Coulon – Kim Dacres – Duy Anh Nhan Duc – Astrid de La Forest – Mounir Fatmi – Sara Favriau – François-Xavier Lalanne – Laurent Le Deunff – Marina Le Gall – Florian Mermin – Françoise Pétrovitch – Pinaffo & Pluvinage – Philippe Ramette – Pablo Reinoso – Stéphane Thidet – Elmar Trenkwalder – Sarah Valente – Carel Visser – Keping Wang – Franz West
Parcours d’art contemporain dans les jardins et le parc du château de Fontainebleau
Après le succès de l’exposition « Grandeur Nature. 18 artistes au jardin » en 2023, le château de Fontainebleau fait de « Grandeur Nature » une biennale. Conçue comme un parcours de découverte au gré des déambulations des visiteurs, la deuxième édition de la biennale intitulée se déploie sur les 130 hectares du Domaine national du château de Fontainebleau.
Cette exposition mène le public dans les jardins et le parc historiques du domaine et ouvre au-delà des grilles du Domaine, sur des points de vue en forêt, soulignant ainsi le lien indissociable entre cette grande demeure royale et son environnement forestier et urbain. L’émerveillement se mêle à la découverte : près de 40 œuvres d’art ponctuent la visite, disséminées avec délicatesse et poésie au sein des espaces verdoyants du Domaine national et à sa lisière. Les œuvres, tantôt figuratives, tantôt abstraites, interpellent, suscitent l’émotion et révèlent la beauté de ce patrimoine vert sans pareil, tout en soulignant son importance et sa fragilité. La promenade est une invitation à la rêverie, à la contemplation et à porter un autre regard sur ces jardins patrimoniaux des Girafes de Marina Le Gall.
Les co-commissaires de l’exposition, Muriel Barbier, directrice du patrimoine et des collections du château de Fontainebleau et Jean-Marc Dimanche, conseiller artistique indépendant, ont choisi 26 artistes pour souligner le lien singulier et personnel que chacun d’entre eux entretient avec la nature, avec Wang Keping en invité d’honneur.
Avec les œuvres de Jean-Marie Appriou – Julien Berthier – Guillaume Castel – Christophe Charbonnel – Miguel Chevalier – Anne Claverie – Max Coulon – Kim Dacres – Duy Anh Nhan Duc – Astrid de La Forest – Mounir Fatmi – Sara Favriau – François-Xavier Lalanne – Laurent Le Deunff – Marina Le Gall – Florian Mermin – Françoise Pétrovitch – Pinaffo & Pluvinage – Philippe Ramette – Pablo Reinoso – Stéphane Thidet – Elmar Trenkwalder – Sarah Valente – Carel Visser – Keping Wang – Franz West
Les œuvres monumentales de Wang Keping jalonnent le parcours de l’exposition, menant les visiteurs des jardins du château au centre-ville de Fontainebleau, soulignant la rencontre entre nature, art et territoire

Fruits mûrs © Wang Keping Studio / Courtesy Galerie Nathalie Obadia @ ADAGP, 2025
La frénésie des Géants
Pendant toute la durée de la biennale, les Géants de Wang Keping s’enracinent dans le Grand Parterre, au cœur des jardins du Château de Fontainebleau. L’artiste a spécifiquement imaginé pour ce dernier une dizaine de sculptures, hautes de plus de 2 mètres, chacune représentant un personnage taillé dans le frêne. La magie de l’artiste-sculpteur opère et le bois prend vie sous les yeux des visiteurs, qui assistent également à la transformation d’un hêtre, réagissant à la nature environnante telle que le vent, la poussière, l’eau, etc. Au terme de l’exposition et du « travail du bois », Wang Keping va donner une seconde vie à l'arbre et cristalliser pour l’éternité ce bois.
« Des souvenirs de ma maison d’enfance, il y a ce meuble en frêne que mon père adorait. Au nord de la Chine, c’était un bois précieux, très beau, très dur et recherché pour la réalisation de mobilier. En chinois, le frêne se dit shui qu liu (水曲柳) en référence à ses veines qui ressemblent aux ondulations de l’eau. »
Pendant toute la durée de la biennale, les Géants de Wang Keping s’enracinent dans le Grand Parterre, au cœur des jardins du Château de Fontainebleau. L’artiste a spécifiquement imaginé pour ce dernier une dizaine de sculptures, hautes de plus de 2 mètres, chacune représentant un personnage taillé dans le frêne. La magie de l’artiste-sculpteur opère et le bois prend vie sous les yeux des visiteurs, qui assistent également à la transformation d’un hêtre, réagissant à la nature environnante telle que le vent, la poussière, l’eau, etc. Au terme de l’exposition et du « travail du bois », Wang Keping va donner une seconde vie à l'arbre et cristalliser pour l’éternité ce bois.
« Des souvenirs de ma maison d’enfance, il y a ce meuble en frêne que mon père adorait. Au nord de la Chine, c’était un bois précieux, très beau, très dur et recherché pour la réalisation de mobilier. En chinois, le frêne se dit shui qu liu (水曲柳) en référence à ses veines qui ressemblent aux ondulations de l’eau. »

Wang Keping sculptant dans son atelier © Wang Keping Studio, 2024
Une performance d’envergure à destination du public
Pendant le mois de juin 2025, Wang Keping proposera au grand public des performances dans les jardins du château, durant laquelle l’artiste réalisera quatre sculptures à partir d’un hêtre déraciné lors d’une tempête dans le parc du château, que l’artiste lui-même soigneusement choisi et dont il a dirigé la découpe le 11 février 2025, définissant avec précision les tronçons nécessaires à ses créations. Témoignage de l’artiste à l’œuvre, les sculptures réalisées lors de ces performances deviennent une preuve vivante de l’histoire du lieu. Performances visibles du 6 au 8 juin, du 13 au 15 juin et du 19 au 21 juin 2025.
Une œuvre hors-les-murs dans la ville de Fontainebleau
En parallèle de l’exposition au château de Fontainebleau, Wang Keping présente une autre sculpture monumentale, Découverte, visible depuis le mois d’avril 2025 sur la place Napoléon Bonaparte. L’artiste invite ainsi à prolonger l’expérience artistique en dehors des murs du château, en proposant aux visiteurs de découvrir son œuvre au gré de leur déambulation dans la ville, la transformant en musée à ciel ouvert et révélant la porosité entre patrimoine naturel, culturel et création contemporaine.
À propos de Wang Keping
Né près de Pékin en 1949, à la veille de la proclamation de la République populaire de Chine, le jeune Wang Keping voit la censure politique entraver chacune de ses tentatives littéraires, ne le laissant jamais étancher une soif d’expression, héritée de son enfance dans une famille d’intellectuels et aiguisée à l’adolescence par l’oppression subie dans les camps de rééducation.
Autodidacte, comme toute la génération sacrifiée de la Révolution culturelle, tour à tour leader de la révolte lycéenne, paysan forcé, acteur dans le théâtre de l’armée, ouvrier, scénariste pour la télévision centrale, Wang Keping se découvre sculpteur presque par accident, à l’aube de ses trente ans, en taillant un barreau de chaise. C’est une révélation, dont chaque sculpture à venir sera la réitération muette et jubilatoire. Silence est précisément le titre de l’œuvre qui rendra célèbre l’écrivain contrarié au moment où il fonde en 1979 avec le Mouvement des Étoiles, le premier groupe d’avant-garde chinois aux côtés de Huang Rui et Ma Desheng, quelques années avant qu'Ai Weiwei, vienne prendre avec fracas la relève de la dissidence.
Arrivé en France en 1984, Wang Keping se trouve enfin libéré de la censure. Dans ce pays d’accueil, les mots lui font cependant défaut une seconde fois pour trouver la reconnaissance. « Je parle avec le bois », explique l’artiste, qui passe alors ses journées seul à l’atelier. À nouveau, la sculpture s’impose comme le lieu d’un langage universel à inventer, à déployer.
Extrait de « Wang Keping, itinéraire d’un sculpteur »
par Anne-Laure Buffard et Aline Wang, Wang Keping
Paris, Flammarion, 2022
Pendant le mois de juin 2025, Wang Keping proposera au grand public des performances dans les jardins du château, durant laquelle l’artiste réalisera quatre sculptures à partir d’un hêtre déraciné lors d’une tempête dans le parc du château, que l’artiste lui-même soigneusement choisi et dont il a dirigé la découpe le 11 février 2025, définissant avec précision les tronçons nécessaires à ses créations. Témoignage de l’artiste à l’œuvre, les sculptures réalisées lors de ces performances deviennent une preuve vivante de l’histoire du lieu. Performances visibles du 6 au 8 juin, du 13 au 15 juin et du 19 au 21 juin 2025.
Une œuvre hors-les-murs dans la ville de Fontainebleau
En parallèle de l’exposition au château de Fontainebleau, Wang Keping présente une autre sculpture monumentale, Découverte, visible depuis le mois d’avril 2025 sur la place Napoléon Bonaparte. L’artiste invite ainsi à prolonger l’expérience artistique en dehors des murs du château, en proposant aux visiteurs de découvrir son œuvre au gré de leur déambulation dans la ville, la transformant en musée à ciel ouvert et révélant la porosité entre patrimoine naturel, culturel et création contemporaine.
À propos de Wang Keping
Né près de Pékin en 1949, à la veille de la proclamation de la République populaire de Chine, le jeune Wang Keping voit la censure politique entraver chacune de ses tentatives littéraires, ne le laissant jamais étancher une soif d’expression, héritée de son enfance dans une famille d’intellectuels et aiguisée à l’adolescence par l’oppression subie dans les camps de rééducation.
Autodidacte, comme toute la génération sacrifiée de la Révolution culturelle, tour à tour leader de la révolte lycéenne, paysan forcé, acteur dans le théâtre de l’armée, ouvrier, scénariste pour la télévision centrale, Wang Keping se découvre sculpteur presque par accident, à l’aube de ses trente ans, en taillant un barreau de chaise. C’est une révélation, dont chaque sculpture à venir sera la réitération muette et jubilatoire. Silence est précisément le titre de l’œuvre qui rendra célèbre l’écrivain contrarié au moment où il fonde en 1979 avec le Mouvement des Étoiles, le premier groupe d’avant-garde chinois aux côtés de Huang Rui et Ma Desheng, quelques années avant qu'Ai Weiwei, vienne prendre avec fracas la relève de la dissidence.
Arrivé en France en 1984, Wang Keping se trouve enfin libéré de la censure. Dans ce pays d’accueil, les mots lui font cependant défaut une seconde fois pour trouver la reconnaissance. « Je parle avec le bois », explique l’artiste, qui passe alors ses journées seul à l’atelier. À nouveau, la sculpture s’impose comme le lieu d’un langage universel à inventer, à déployer.
Extrait de « Wang Keping, itinéraire d’un sculpteur »
par Anne-Laure Buffard et Aline Wang, Wang Keping
Paris, Flammarion, 2022
Info+
Grandeur Nature II. L’Esprit de la forêt
25 mai - 21 septembre 2025
Château de Fontainebleau
77300, Fontainebleau
Horaires
Le parcours d’art contemporain est accessible librement tous les jours, y compris les mardis, de 9h30 à 19h15.
Dernier accès dans les jardins à 18h15.
Durée recommandée de visite : 2h
Le château est ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 9h30 à 18h. Dernier accès à 17h15.
Les visiteurs ayant déposé des effets personnels dans les consignes situées dans les espaces d’accueil du château devront les récupérer avant 18h. Il est fortement conseillé de débuter par la visite du château.
www.chateaudefontainebleau.fr
25 mai - 21 septembre 2025
Château de Fontainebleau
77300, Fontainebleau
Horaires
Le parcours d’art contemporain est accessible librement tous les jours, y compris les mardis, de 9h30 à 19h15.
Dernier accès dans les jardins à 18h15.
Durée recommandée de visite : 2h
Le château est ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 9h30 à 18h. Dernier accès à 17h15.
Les visiteurs ayant déposé des effets personnels dans les consignes situées dans les espaces d’accueil du château devront les récupérer avant 18h. Il est fortement conseillé de débuter par la visite du château.
www.chateaudefontainebleau.fr