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Décembre et janvier, exposition Marcoville, Sculpteur de rêves à la galerie Guillaume, Paris

La Galerie Guillaume présente Marcoville : « Sculpteur de rêves ». Maquillant la tristesse du monde avec ses grandes sculptures en verre coloré, Marcoville propose un art ludique, drôle et enjoué, à contre-courant de la morosité ambiante. Vernissage mardi 30 novembre 2010 à partir de 17h30


Un art ludique, drôle et enjoué

Marcoville, Coco, verre découpé, sablé, coloré et gravé, 50x60 cm. © Serge Lopez
Marcoville, Coco, verre découpé, sablé, coloré et gravé, 50x60 cm. © Serge Lopez
Guillaume Sébastien, toujours en quête de poésie et d’éclectisme dans l’art contemporain, accueille un nouvel artiste dans sa galerie… A partir du 1er décembre 2010, la Galerie Guillaume présente Marcoville : « Sculpteur de rêves ». Maquillant la tristesse du monde avec ses grandes sculptures en verre coloré, Marcoville propose un art ludique, drôle et enjoué, à contre-courant de la morosité ambiante.

Né à Boulogne-Billancourt en 1939, Marcoville commence à travailler en tant que dessinateur. Puis il se met à son compte, créant des décors et des éléments scénographiques pour le monde du spectacle, notamment dans les studios des Buttes-Chaumont. Vers la fin des années 1970, Marcoville abandonne son activité professionnelle pour se vouer pleinement à la création artistique. Le bois sera son premier champ d’investigation : sculptures taillées dans la masse à la tronçonneuse, mais aussi exercices de virtuosité, avec des meubles trompe-l’oeil, véritables chefsd’oeuvre d’ébéniste illusionniste.

Créer à partir de rien
Ayant abandonné le bois pour aller vers la nouveauté, Marcoville se confronte aux matières les plus diverses, avec une prédilection marquée pour les matériaux de récupération, des matériaux pauvres qu’il accumule, triture et transfigure. C’est ainsi qu’il explore, depuis 1980, le verre, compris comme « objet trouvé », résidus de verre industriel découpés, gravés, chargés de rouille ou fardés de couleurs fluorescentes. « Même si je ne suis pas maître-verrier, j'utilise le verre, celui qui n'est plus bon à rien, je récupère tout ce qui se jette. C'est un jeu de créer à partir de rien. Cela fait partie intégrante de la création. Tout ce qui nous entoure est matière à création, tout peut devenir encore autre chose et c'est amusant, comme une envie de jouer et de rire, comme les enfants », explique Marcoville.

Le verre dans tous ses éclats

Marcoville n’utilise ni feu, ni canne à souffler. Le verre, il « l’affronte lorsqu’il est dur et transgresse l’interdit : il le frappe, le brise, le raye, le taille et le rouille », explique Véronique Milande, conservateur au Musée National de Céramique à Sèvres où Marcoville a organisé une importante exposition en 2001.
Ainsi prennent forme des forêts de baobabs et de bananiers, des figures animalières ou humaines, des « tribus » débordantes de vie, d’énigmatiques geishas, ou encore des « Nanas » dansant suspendues à un fil… « La prouesse réside non seulement dans la difficulté de ces coupes aux formes les plus diverses réalisées à la force du poignet, mais aussi dans leur nombre : dix mille sardines par banc, des centaines de Nanas danseuses ou trapézistes, des fragments par milliers pour les troncs d’arbres, sans compter leurs feuilles et les régiments de bananes qui les accompagnent. », remarque Véronique Milande.

Dodus et bigarrés, les personnages de Marcoville sans doute moins naïfs qu’il n’y parait si l’on considère leurs parures comme une agrégation de déchets, restes de notre société de consommation… Et gare à celui qui chercherait à caresser toutes ces joviales figures de verre, il risquerait de se couper !
Cependant, le monde rêvé par Marcoville nous plonge dans un univers haut en couleurs, un condensé de bonne humeur. « Pour exposer Marcoville, il faut faire la queue, confie le galeriste Guillaume Sébastien. J’ai donc patienté quelques années, sagement. Devant moi, il y avait le musée National de la céramique de Sèvres, le musée de Rouen, le musée de Berck sur Mer, le musée Ariana de Genève, le Musée de Saint-Cloud et le musée Glasmuseet à Ebeltoft au Danemark… et mon tour est enfin arrivé. »

Pratique

« Sculpteurs de rêves » du 1er décembre 2010 au 22 janvier 2011.
GALERIE GUILLAUME
32 rue de Penthièvre
75008 Paris
tél. 01 44 71 07 72 / fax. 01 44 71 07 73
galerie.guillaume@wanadoo.fr
www.galerieguillaume.com
La galerie est ouverte du mardi au vendredi (11 h - 19 h) et le samedi (14 h - 19 h)

pierre aimar
Mis en ligne le Lundi 29 Novembre 2010 à 15:25 | Lu 2351 fois

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